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Anonymous
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#Mar 15 Mar - 1:36

I thought body painting was funnier
Lilas & Lindsey

La période du carnaval, moment de l'année que le bouclé appréciait plutôt bien, du moins lorsqu'il était de suffisamment bonne humeur pour cela. Lorsque ce n'était pas le cas, il était juste complètement agacé et surmené par l'agitation qui imprégnait le centre-ville. Sons perceptibles jusqu'à sa chambre, le poussant à foutre la tête sous l'oreiller pour se préserver. Cette période pouvait alors faire partie des moments où il regrettait de vivre en plein cœur du Vieux Carré, se demandant presque pourquoi il s'infligeait cela alors qu'il pouvait vendre son appartement et se payer une maison dans un quartier un peu plus tranquille de la ville, mais ces moments ne duraient jamais longtemps. Parce-qu'ici ou ailleurs ça revient au même. Ce sera toujours la même terre, le même bordel, la même vie. Toujours cette même envie de te tirer pour de bon parce-que tu comprends pas le sens de tout ça. Il l’exécrait parfois, cette vie au dehors, comme si tout serait plus simple si le monde entier était aussi vide que lui.

Aujourd'hui, la neutralité était de mise. Il s'était réveillé ni de bonne ni de mauvaise humeur, il était juste , coquille vide de toute émotion, mue par une vie dont il ne comprenait ni le sens ni l'intérêt. Son état quasi habituel en somme, bien plus que les hauts et les bas. C'était comme marcher en plaine, pas de montée vers le ciel ni de descente vers les enfers, rien d'autre qu'une plaine qui n'en finissait pas. Son cours de la matinée terminé, il était allé acheter de quoi déjeuner avant de se poser dans un parc, prendre quelques photos avec son reflex qui ne le quittait jamais, toujours présent au fond de son sac, de quoi immortaliser ce qui l'entourait. Pour une fois colorés, ses clichés, bien plus que ce qu'il avait l'habitude de faire grâce au carnaval. Le brun était surtout adepte de l'urbex et des éléments qui étaient en désaccord avec leur environnement, pas à leur place. Un peu comme toi en fait. T'as l'air impassible face à tout, mais tes photographies représentent clairement ce qu'il se passe en toi même si ton entourage a jamais trop relevé ce fait. De toute façon, il parlait avec une franchise suffisante pour ne leurrer personne quant à son humeur et son état d'esprit.

Estimant qu'il avait passé suffisamment de temps à l'extérieur pour la journée, le bouclé s'était mis en direction de son logement, ombre qui se traînait parmi l'agitation du centre-ville, soupirant à plusieurs reprises tant il sentait son énergie aspirée par toute cette vie tout autour. De quelle énergie tu parles Lindy ? C'est pas comme si t'en avais vraiment, t'as l'air éteint les trois-quarts du temps alors un peu plus ou un peu moins. Vrai, mais pour le coup il avait vraiment hâte d'être rentré et de pouvoir s'affaler dans son canapé, chiller devant une série ou un jeu vidéo, ou même ne rien faire du tout. Mâchonnant distraitement le bâtonnet de sa sucette à la fraise quasi terminée, Lindsey jetait un coup d’œil rapide à toutes les voitures bloquées dans les bouchons, bien content d'être à pied et bientôt chez lui. Bientôt, sauf si la vie lui jouait à nouveau un tour, comme s'il était sa victime préférée. Peut-être était-ce à cause de cette position de favori qu'il était encore en vie malgré ses nombreuses tentatives de mettre un stop définitif au temps qu'il lui restait ? Peut-être.

Le cri qui venait d'en haut n'attirait pas son attention. S'il s'était arrêté une seconde, c'était uniquement pour jeter son bâtonnet à la poubelle. Une seule seconde alors qu'à moins d'un mètre de lui s'écrasaient des pots de peinture, la moitié de leur contenu répandu sur lui, de ses baskets à ses boucles. Temps qui s'arrêtait, l'incompréhension étant de mise le temps que les informations se connectent dans son cerveau. Et alors ses sourcils se fronçaient, le revers de sa main passant sur sa joue pour en ôter une coulure de peinture qu'il sentait. « Putain. Même là faut que j'échappe à un accident mortel » qu'il marmonnait, contrarié. Difficile de dire si t'es agacé d'avoir une fois de plus rater le train vers l'au-delà ou si c'est à cause de la peinture, probablement un peu des deux. Ses prunelles claires se posent alors sur une jeune femme juste à côté, visiblement dans le même état que lui. « On dirait que t'as pas eu de chance toi non plus » disait-il à son attention sans pour autant afficher le moindre sourire, sa neutralité quasi-habituelle étant de mise. « C'est bon à finir à la poubelle, tout ça. » Ses vêtements, de toute évidence. Un soupir filant de ses lèvres, il ramenait prudemment son sac à dos vers l'avant pour s'assurer que son corps avait suffisamment fait barrière. Gros bordel, tout ça, raison de plus pour rentrer encore plus rapidement et se foutre sous la douche.
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Lilas Moore
Lilas Moore
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DC : TJ Mikaelson Lieu de vie : Dans sa voiture (une Westfalia) Occupation : Tout ce qui lui tombe sous la main Statut civil : Célibataire
#Jeu 31 Mar - 17:29

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C’est tout un programme de prévoir des choses dans une ville où tu n’es pas née. Surtout lorsque c’est une ville comme la Nouvelle Orléans. J’avais totalement oublié que le carnaval, et toute fête liée à la musique je pense, était célébré comme il se doit ! Dans certaines villes ils s’en foutent simplement totalement, là… Ce n’est pas le cas ! Tout ça pour dire que j’avais prévu de faire des courses aujourd’hui, parce que même si je vis de pas grand-chose, il faut tout de même que je me nourrisse et après ça ? Bah j’avais prévu de faire un petit tour au bord de la ville en fait, histoire de découvrir un peu plus l’endroit. Je ne suis pas ici depuis très longtemps et je n’ai pas vu encore trop de choses, je me suis tout d’abord concentré à trouver un boulot, ce que j’avais pu faire rapidement.

Bref pourquoi je raconte tout ça ? Bah parce que je n’ai absolument rien pu faire de ce que j’avais prévu ! Je me suis retrouvé rapidement bloquer dans une ruelle à cause du carnaval… En fait je n’avais pas pris cette option en compte. Je regarde droit devant moi, un cours instant, puis finis par secouer la tête. Tant pis, ce n’est pas bien grave ! Cela va aussi me permettre de vivre cette expérience-ci et je pense que de la vivre ici ça va être grandiose. Je sors alors de ma voiture pile lorsqu’un cri se fait entendre. Je relève les yeux et j’ai tout juste le temps de le faire que je sens des éclaboussures sur mon visage. J’en ouvre la bouche de surprise, ainsi que mes yeux, tout rond avant de regarder tout autour de moi pour analyser ce qu’il venait de se passer. Je relève alors mon regard bleu clair vers une voix qui s’adresse à moi. Un homme, au style plutôt cool, tout tâcher aussi qui m’adresse la parole. Je me met alors à rire.

-On dirait bien ! Enfin… On ne les ait pas pris sur la tête donc on peut dire qu’on a eu un peu de chance dans notre malchance !

Secouant un peu mes mains pour enlever la peinture qui y a coulé dessus, je regarde alors vers ma voiture lorsqu’il parle de ça.

-Oh non ! Franchement mes vêtements je m’en fous, mais ma voiture…

Je soupire alors en me mordant la lèvre. Bon ça peut lui donner un style, mais là… La couleur ça ne va pas du tout avec la vraie couleur de ma Westfalia. Je regarde alors de nouveau vers l’homme, entendant au loin les cris des gens heureux par le carnaval. En parlant de ça…

-Oh moins… On est dans le thème… !

Finis-je par reprendre d’un petit air léger afin de détendre l’atmosphère.


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#Mer 20 Avr - 0:14

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Lilas & Lindsey

Il se demandait vraiment, Lindsey, quel était le sens de tout ce bordel. Pourquoi était-il toujours entrain de fouler cette foutue terre alors qu'il avait une réelle volonté de crever ? Pourquoi des gens mourraient alors qu'ils avaient une volonté profonde de vivre ? Ça n'avait aucun foutu sens, tout ça, encore moins lorsqu'il passait à côté d'accidents comme celui qui venait de se dérouler, n'écopant que de tâches de peintures alors qu'il aurait pu se prendre le seau sur la tête, qu'elle aurait pu se retrouver fendue en deux. Il n'aurait fallu que quelques centimètres de plus en avant, rien que ça. Comme à chaque fois, Lindsey. À chaque fois t'as frôlé le mort de près, trop prêt, peut-être même que tu l'as laissée t'enlacer à quelques reprises. Et pourtant t'es toujours là. Comme un coup du destin. Comme si quelqu'un, là-haut, ne voulait pas qu'il puisse reposer en toute quiétude, pas tout de suite. Ça avait tendance à sérieusement l'agacer, contrariété qui se lisait justement dans son regard bien que son expression faciale, elle, restait d'une impassibilité qui lui était propre, mélange d'indifférence et de lassitude évidente.

Automatiquement, le bouclé s'était adressé à la jeune femme qui venait de finir dans le même état que lui, n'attendant pas particulièrement de réponse pour autant. Mais elle répondait, un rire filant de ses lèvres avant qu'elle ne prenne la parole, visiblement bien plus expressive qu'il ne l'était lui. « Mh, dépend du point de vue hein » qu'il soufflait, ne se donnant pas pour autant la peine d'expliquer d'avantage le fond de sa pensée. Tant mieux pour elle si elle estimait avoir eu de la chance, lui considérait plutôt cela comme une occasion manquée. Une de plus. T'as arrêté d'en tenir le compte à force, et c'est probablement mieux comme ça, parce-qu'il suffirait de pas grand chose pour que tu te tourmentes encore plus. Et pour l'heure, son humeur était d'une neutralité plus appréciable que les downs qu'il pouvait se taper, alors autant rester dans cet état là, cette nonchalance semblable à du je-m'en-foutisme qui pouvait en agacer certains, en détourer d'autres. Avisant la voiture de la blonde, il haussait les épaules, ses iris clairs analysant à nouveau les couleurs qui les recouvraient quand la concernée affirmait qu'ils étaient dans le thème. « C'est vrai ouais, un peu plus et on disparaît dans la masse. » Plutôt ironique de se dire qu'il pouvait en effet faire cela alors qu'il n'avait pas la moindre envie, là, de se mêler au monde et à toute cette agitation.

« Pour ta voiture ça devrait s'enlever au lavage, mais tu devrais te laver toi avant de foutre de la peinture à l'intérieur » suggérait-il comme si elle n'y avait pas déjà pensé avant. Il réfléchissait surtout à voix haute, Lindsey, plutôt bavard malgré la neutralité de son humeur. Essayant d'essuyer ses mains sur son t-shirt, il soupirait en constatant que ça ne faisait surtout qu'étaler la peinture. Ayant déjà hâte de rentrer au départ, il était encore plus impatient, là, désireux de se foutre rapidement sous la douche pour enlever tout ce bordel. « Je pense que la route restera bloquée un temps encore, tu devrais avoir le temps de passer chez toi pour revenir avec des vêtements propres, si t'habites pas trop loin. » Le fait qu'elle puisse se prendre une prune pour laisser sa voiture en plan de la sorte, ou qu'elle habite à l'autre bout de la ville et qu'il lui faudrait peut-être payer des transports en commun ne lui effleurait pas vraiment l'esprit. A avoir eu les deux pieds dans la haute société depuis ta naissance, t'as aucune conscience de la valeur de l'argent, au point d'en oublier que tous n'ont pas le même confort de vie que toi. Malgré tout, il n'avait pas le caractère égoïste et méprisant du gosse de riche, Kennedy, ne se considérant ni meilleur ni moins bon que ses semblables.
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#Ven 13 Mai - 15:47
Intervention

La rue est bel et bien bloquée, des deux côtés. Les gens ont même renoncé à klaxonner : ils ont compris qu'ils n'ont plus qu'à attendre. Pendant que vous discutiez, trois des ouvriers du chantier sont descendus de l'échafaudage. Ils s'approchent tout de suite de vous et vous demandent si tout va bien ; ils sont conscients qu'une catastrophe a été évitée. En revanche, après avoir compris que personne n'avait été blessé, ils ne manquent pas de vous taquiner un peu : « Une chose est sûre, on ne peut pas vous louper maintenant ! » Pour se faire pardonner du désagrément, ils vous proposent une boisson de leur glacière. « On en a pour tous les goûts : de la bière, des sodas ou de l'eau ! » Ils trinquent avec vous après s'être encore excusés et vous laissent ensuite tranquilles.
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#Mar 24 Mai - 12:35

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J’en avais faits du bout de chemin, j’avais continué d’avancer, malgré le fait que la vie ne faisait absolument rien pour que je m’accroche ou que je continue… Mais ça c’était vache de la part de sors de manquer de me tuer avec un seau de peinture ! Je veux dire y’a quand même plus glorieux comme mort, bon… Au final il n’y a que des dommages matériels, ma voiture, mes vêtements et les vêtements du type en face de moi qui ne semble pas être le rayon de soleil le plus lumineux de la ville, mais qui pourtant… M’intrigue tout de même. Je le comprends immédiatement à ce qu’il me dit sur ce que je dis moi-même sur la chance et la malchance. Mes épaules se haussent finalement.

-C’est sûr… !

J’aurais pu argumenter encore, mais je n’en avais pas envie pour le moment. Je ne savais pas pourquoi il disait ça alors je n’avais aucun droit de dire qu’il avait tort, ou raison d’ailleurs. Ma tête se hoche lorsqu’il me confirme qu’un peu plus et on se fond totalement dans la masse puis je me tourne de nouveau vers lui lorsque j’ai constaté les dégâts sur ma voiture et qu’il me dit quelque chose qui est surement un conseil au fond, que je prends bien volontiers, seulement…

-C’est là le petit couac… Ma voiture, c’est ma maison…


Je soupire légèrement, mais je suis coupé dans mon élan de confidence et de problème lorsque les hommes faisant les travaux se mettent à nous parler. Je les rassure sur notre état, parce que je ne pense pas que l’homme face à moi soit du genre à taper la causette facilement avec qui que ce soit, encore moins avec « ces agresseurs » puis je ris légèrement à ce qu’ils disent.

-C’est justement ce que j’étais en train de me dire…

Lorsqu’ils nous proposent finalement à boire, je saisis volontiers une bière avant de tourner mon regard clair vers mon « ami de galère » pour le coup.

-On n'a pas tout perdu au moins, on dit jamais non a une boisson gratuite !

Dis-je avec un petit sourire avant de quand même réaliser qu’il va bien falloir me laver, mais que là ça va être compliqué. En plus je vais être bloquée là des heures comme me l’avait si gentiment fait remarquer mon partenaire du jour. Bon sang… !


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#Jeu 30 Juin - 23:19

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Rentrer prendre une douche et se changer, c'était le conseil que le bouclé avait donné à la jeune femme pleine de peinture, suggestion sortie de la manière la plus naturelle qui soit parce-que c'était bien la meilleur option, pas vrai ? Vrai. Mais la réponse de la concernée sur le sujet l'avait poussé à froncer les sourcils. Sa voiture était sa maison ? Ok, plus problématique du coup, moins facile de prendre une douche aussi simplement qu'il le disait. Pas le temps de répondre à cet aveu cependant que les ouvriers du chantier venaient les interrompre, s'assurant que tout allait bien. Non, ça va pas, mais tu peux pas leur dire ça Lindy, tu peux pas leur dire que si tu t'étais pris le pot de peinture en plein sur le crâne ça irait mieux. Alors il s'était contenté de hocher la tête, ne prenant pas la peine de répondre au fait qu'ils étaient inratables avec toute cette peinture aux couleurs du carnaval. C'était plutôt marrant, dans le fond, et Kennedy n'en n'était pas plus importuné que cela, mais il n'avait pas le cœur à s'esclaffer de rire aujourd'hui, ayant simplement envie d'être tranquille, posé, au calme.

Un soda récupéré dans la glacière des ouvriers tandis que sa compagne d'infortune avait opté pour une bière, il la laissait faire rapidement la conversation avec eux avant qu'elle ne s'adresse à nouveau à lui. Un simple « ouais » soufflé en guise de réponse, lui qui se foutait pas mal d'une boisson gratuite, il repensait à cette histoire de voiture-maison. Vivait-elle ainsi parce-qu'elle n'avait pas les moyens de s'offrir un logement décent ou était-elle du genre à voyager tellement qu'elle préférait rester mobile ? Impossible à dire en l'état, pas sans poser de question. Une main distraitement passé sur son t-shirt, se retrouvant pleine de peinture, et il soupirait, le bouclé. « Ok va vraiment falloir faire quelque chose pour ça parce-que ça va me taper sur le système » disait-il de ce ton toujours aussi monotone, plus pour lui-même qu'autre chose, relevant alors le nez vers la jeune femme. « Je peux rien faire pour ta bagnole là de suite, mais j'habite pas loin, si tu veux prendre une douche... » Bien aimable de ta part, mais y en a pas beaucoup qui suivent les inconnus jusqu'à chez eux, tu sais. Il le savait, mais il se voyait mal laisser la concernée se balader comme ça toute la journée alors autant lui tendre une main qu'elle était libre de saisir ou non.

« Te sens pas obligée hein, je comprendrais que ce soit pas super rassurant de suite un inconnu comme ça, mais- » Haussement d'épaules pour boucler sa phrase avant qu'il ne prenne une gorgée de soda, reprenant alors. « Mon prénom c'est Lindsey, d'ailleurs. » Tentative de montrer qu'il était ouvert à la discussion, qu'elle pouvait au moins mettre un nom sur ce visage inconnu au bataillon.
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#Jeu 28 Juil - 13:45

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Le conseil qu’il venait de me donner était quelque chose de totalement naturel et « normal » pour la plupart des personnes vivant sur cette Terre qui ne soit pas SDF, mais moi j’en étais à la limite en fait. Si ma voiture me lâchait c’est ce que je saurais alors… Oui, non, c’était un bon conseil, mais que je ne pouvais pas appliquer dans la minute. Peut-être qu’il y aurait moyen que je trouve un compromis avec ma patronne, mais je n’en étais pas aussi sûr. Sinon c’était d’aller à un endroit où les douches étaient disponibles pour tous, mais là encore… Il fallait bien que je puisse sortir de cette ruelle. Il porte alors une main à son haut et semble passablement agacé. Moi j’ai envie de détendre un peu l’atmosphère alors je tente un peu l’ironie et j’espère qu’il ne le prendra pas mal.

-Ah bon ? Tu n’aime pas être plein de peinture toi ?

Finis-je par lancer de façon légère avec un petit rire… Mais mon rire se stoppe rapidement à sa proposition. Je le regarde, un peu surprise, mais clairement je ne vais pas cracher dessus. Je sais, je sais, beaucoup de personnes diraient : ne suis jamais un inconnu. Encore moins si c’est pour prendre une douce j’imagine… Mais j’ai pris l’habitude de devoir faire face à des inconnus et puis c’était une chance inespérée d’être propre rapidement pour ma part !

-Vraiment ?! Alors carrément ! Merci !

Finis-je par demander, et accepter, en souriant, il se reprend et je tends finalement ma main. Elle est pleine de peinture, mais la sienne aussi alors foutue pour foutue.

-Moi c’est Lilas et… Vraiment là tu es plus une chance pour moi qu’un inconnu qui me fait peur… J’ai connu pire… Puis tu as pris un soda et tu pues pas l’alcool, franchement c’est rassurant !

Je ris légèrement. J’avais réellement connu des types bien pire d’apparence, bon même si le sourire en semblait pas être quelque chose de naturel chez lui, il avait un style qui semblait cool et il m’avait quand même fait une proposition sympa…

-Je prends quelques affaires ! J’arrive !

J’ouvre donc ma voiture afin d’entrer dedans en essayant de faire attention de ne pas mettre de la peinture partout afin de prendre un sac pour y mettre quelques affaires propres avant de verrouiller le tout et de revenir vers lui.



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#Lun 1 Aoû - 16:39

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« Disons que j'avais pas pour objectif de jouer à la statue humaine aujourd'hui » qu'il répondait lorsque la jeune femme avait demandé s'il n'aimait pas être couvert de peinture en riant. Il faisait directement référence à ces personnes qui se déguisaient en statues d'or ou d'argent et qui restaient plantées des heures au soleil et, si ses mots donnaient tout l'air d'être une blague en réponse à celle lancée, son expression, elle, restait plutôt neutre. Sérieux gardé lorsqu'il lui avait proposé sans même trop y réfléchir de prendre une douche chez lui pour se défaire de toute cette peinture, essayant au mieux de la rassurer quant à ses intentions, bien trop conscient qu'il y avait des personnes malveillantes. Ce que t'es pas, toi. Un danger pour personne, hormis pour toi-même, mais c'est pas le sujet, là. Évidemment qu'il n'allait pas lui dire cela et, de toute façon, il était aujourd'hui d'une humeur suffisamment neutre pour ne pas envisager de se jeter volontairement sous un train.

Lorsqu'elle avait accepté la proposition, il avait soufflé un bref « cool » avant de se présenter, lui tendant une main qu'il serrait sans se soucier de la peinture qui s'en retrouvait échangée. L'entendant alors dire que le fait qu'il boive un soda et ne sente pas l'alcool était rassurant lui tirait pour la première fois l'esquisse d'un sourire alors qu'il rétorquait un « c'est vrai » compréhensif. Expression qui laissait bien rapidement place à son air las et neutre mais il ne pouvait pas faire mieux aujourd'hui. Heureusement qu'elle est pas tombée sur toi quand t'es dans un jour en pure descente, en sortie de soirée, parce-que dans ces cas là c'est pas l'alcool que tu pues, mais une rage difficilement contenable soutenue de tes pupilles dilatées par la drogue. Pour l'heure cependant, il était calme, bien loin de cet état de perdition. Hochant la tête aux mot de Lilas, il la regardait distraitement s'éloigner vers sa voiture avant de reporter son attention sur les autres gens autour qui pestaient de se retrouver dans les bouchons. Bref instant durant lequel il alpaguait un ouvrier qui leur avait plus tôt donné les boissons, lui refilant son numéro en lui demandant qu'il lui passe un coup de fil lorsque le trafic reprendrait et qu'il faudrait venir déplacer la voiture. Parce-que si le véhicule était en effet la maison de la blonde, mieux valait éviter qu'il se retrouve à la fourrière, pas vrai ?

Sa partenaire de galère revenue vers lui, il lançait un « t'as ce qu'il te faut ? » automatique, se mettant ensuite en route vers son logement. Et il n'avait pas menti, Kennedy : en deux minutes à peine ils y étaient. Ou trois, au vu de la foule à contourner. Portail qu'il ouvrait pour accéder à la cour intérieure, se fichant pas mal de foutre de la peinture sur ses clés, et ils traversaient la cour pour s'arrêter devant la porte de son logement. Cette dernière ouverte, il entrait et se décalait pour laisser la jeune femme entrer à son tour. Évident, au vu du standing de l'appartement et de son emplacement, que le bouclé n'était pas dans le besoin, qu'ils n'évoluaient pas dans le même monde, tous les deux. Logement bien trop grand pour une personne seule, à la décoration plutôt moderne. Grande pièce qui comportait le salon et la salle à manger, cuisine ouverte sur la droite. Aux murs des tableaux de photographies d'urbex, sur la table basse une manette de Playstation 5 ainsi qu'un pot de bonbons, sur celle de la salle à manger un peu de matériel photo ainsi que des cahiers de cours de psychologie déposés çà et là, le reste du logement vraiment clean et entretenu. Remercie ta femme de ménage pour ça, parce-que s'il fallait compter sur toi pour garder l'appart propre, on serait pas rendu. « Fais comme chez toi ! » qu'il disait en déposant son sac au sol, filant alors à l'étage de l'appartement pour aller se laver les mains dans la salle de bain, déposant ensuite sur le rebord du lavabo des serviettes propres avant de redescendre.

« La salle de bain est à l'étage, porte de droite. Je t'ai mis de quoi te sécher » annonçait-il de ce ton tranquille, presque las, ouvrant ensuite le frigo en soupirant. « Je pense commander un truc à manger. T'as une préférence ? » Peut-être avait-il l'air trop accueillant, peut-être que c'était suspicieux, mais il n'y réfléchissait même pas en ce sens là, faisant simplement ce qui lui passait par la tête sans se soucier des codes attendus par la société.
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#Sam 17 Sep - 21:54

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Il me répond du tac au tac et franchement c’est plutôt appréciable, même si certains pourraient certainement en être totalement refroidie je pense. Moi ça me va. Je m’acclimate plutôt rapidement en plus je comprends à quoi il fait référence et je ris légèrement en reprenant.

-C’est clair qu’on doit vraiment se faire chier à ne pas bouger de toute la journée et uniquement lorsque quelqu’un donne de l’argent. Il y en a qui ont vraiment la foi !

Ce n’est pas mon cas. Pas pour ça en tout cas. J’aime gagner mon argent autrement : en bougeant, par exemple pour commencer. Puis soudainement il me surprenant en m’invitant chez lui pour prendre une douche. Je pourrais refuser et carrément me méfier, mais entre lui et moi c’est moi qui ai pris de l’alcool, du coup je le donne en justificatif lorsque j’accepte et je suis presque sûr de voir un semblant de sourire sur son visage avant que je ne disparaisse dans la voiture pour prendre de quoi être convenable juste après cette douche si gentiment proposer ! Je ne me doutais d’ailleurs pas un instant qu’il avait vu avec un ouvrier afin de prendre soin de ma voiture pendant mon absence. Une fois revenu vers lui eh bien je le suis tout simplement ! Je réponds alors en souriant.

-Yep ! Je te suis !

En effet il ne vit pas très loin et du coup on en paraît pas idiot trop longtemps en croisant des gens dans la rue, bien qu’avec le thème de la journée on passe largement. Je ne peux m’empêcher de regarder un peu autour de moi, déjà de l’extérieur ça me paraît super grand, mais à côté de ma Westfalia tout me paraît pas mal grand. Cependant j’étais presque sûre que ici… Ça l’était vraiment ! Je le remercie lorsqu’il me laisse passer en premier et ma tête se hoche, presque timidement, lorsqu’il me demande de faire comme chez moi. Il quitte alors ma vue et je regarde alors un peu autour de moi, n’osant pas trop bouger non plus pour ne pas foutre de la peinture partout, tout semblait si… Propre.

-La vache quand même…

Murmurais-je pour moi-même. Dans ces conditions je sentais bien le fait que je n’étais qu’une orpheline de base avec une vie bien difficile au fond. Je sursaute presque lorsqu’il revient en s’adressant de nouveau à moi, totalement perdue dans mes pensées. Ramenant mon sac de fringues à moi, je souris et hoche la tête.

-Ok, super, merci ! j’en ai pas pour bien longtemps, enfin j’espère !

Au fond je ne savais pas si j’allais mettre longtemps à faire partir la peinture, surtout dans mes cheveux. Je m’approche alors de l’escalier avant de me stopper à sa question.

-Euh… Franchement j'suis pas difficile, une pizza fera l’affaire par exemple !

Je ne m’attendais pas à ce qu’il me propose ça et surtout… Je ne voulais pas abuser de sa gentillesse non plus. Bien trop presser d’avoir une vraie douche avec de l’eau chaude sans avoir peur d’avoir des voyeurs dans le coin, je file en haut avant d’entrer dans la salle de bain. Tout semblait prêt pour m'accueillir et ça me fit sourire. Je trouvais l’attention vraiment mignonne. Me déshabillant alors j’entrais dans la douche profitant vraiment de l’eau chaude un petit instant avant d’entreprendre le dur travaille à faire partir la peinture. Franchement pas une mince affaire cette histoire ! Au bout d’une… Longue demi-heure je pense, plus que ce que j’avais annoncé en tout cas, je parviens enfin à sortir toute propre ! Je me sèche et prends le temps de me rhabiller, mes cheveux sont encore humides, mais je ne trouve pas ça très dérangeant. Mon maquillage n’a pas trop bougé alors je ne ressemble pas trop a un panda, ça va ! Je finis donc par redescendre avec mon sac d’affaire toute tâcher dans la main.

-Franchement merci ! Ta douche est tellement bien, on sous-estime beaucoup trop l’eau chaude !

Dis-je alors en riant un peu, essayant de le retrouver. Cependant je parle assez fort pour qu’il m’entende. Enfin j’espère !





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#Mar 27 Déc - 23:43

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Lilas & Lindsey

« T'inquiète, prends ton temps » avait intimé Lindsey lorsqu'elle filait à la douche, lui demandant tout de même avant qu'elle disparaisse ce qu'elle avait envie de manger. Peut-être n'était-ce pas habituel d'offrir de la sorte un repas à un inconnu, la réaction étonnée de la jeune femme le prouvant bien, mais le bouclé ne s'en formalisait pas, tout comme il ne faisait pas cela par charité. Il était simplement ainsi, bien trop déconnecté de la valeur réelle de l'argent tout en étant conscient qu'il en avait suffisamment pour ne pas avoir à compter et faire plaisir à ceux qui gravitaient autour de lui. Alors, la jeune femme disparue à l'étage, il avait récupéré son ordinateur pour commander deux pizzas. Une Hawaïenne -controversée pour la majorité des personnes mais 8ème merveille du monde pour un amoureux du sucre comme lui- et une seconde plus basique afin d'être sûr que son invitée y trouverait son compte. Évidemment, l'issu de la commande aurait pu être prévisible considérant le carnaval qui animait la ville : près d'une heure d'attente avant que les pizzas ne soient livrées. Pas un problème en soi, la voiture de Lilas ne serait probablement pas dégagée si rapidement et ils auraient le temps d'ôter toute cette peinture. Laissant son ordinateur allumé sur la table basse afin de suivre l'avancée de la livraison, Kennedy avait récupéré dans la cuisine un soda et un paquet de chips saveur barbecue, revenant finalement s'asseoir à même le sol à côté de la table afin de ne pas dégueulasser le canapé. Et au pire c'est pas comme si ça avait une grande importance, tu peux tout à fait t'en racheter un voire même le laisser avec des tâches de peinture pour un côté plus artistique. L'idée était pas mal en réalité, mais la couleur viendrait sûrement jurer avec la décoration bien plus sobre de son logement, notamment avec les tableaux de ses photographies d'urbex accrochés aux murs. Rester assis au sol semblait donc être un plan plus acceptable.

Il en était à regarder un épisode de true crime sur Netflix lorsque la blonde revenait. Paroles concernant la douche qui lui tirait un bref sourire. « Faut savoir apprécier les petites choses de la vie il paraît » qu'il disait comme si lui n'avait pas accès à un tel confort pourtant primaire tous les jours. Et comme si tu savais le faire, ça, apprécier les petites choses de la vie. Se relevant, son regard captait le sac de linge plein de peinture que tenait son homologue. « Tu peux laisser ça ici si tu veux, je lancerai une machine avec les miennes aussi tout à l'heure » proposait-il, ne jugeant pas utile d'ajouter qu'il les lui garderait de côté une fois secs pour qu'elle puisse venir les récupérer tant cela lui semblait logique. L'instant d'après il avait filé à l'étage à son tour, dégageant ses vêtements peinturés dans un coin de la salle de bain avant de filer sous l'eau. Compliqué d'ôter toutes les tâches, certains résidus résolument accrochés à ses boucles comme si ces touches de couleurs suffisaient à lui donner un air un peu plus vivant, plus jovial. Peu envieux de traîner trop sous l'eau, bien trop impatient de récupérer ces fameuses pizzas, il ne tardait pas à quitter le jet et à enfiler un t-shirt et un jean propres.

Frottant la serviette sur ses cheveux mouillés d'une main, il tenait le téléphone de l'autre, dévalant les escaliers. Regard qui croisait la silhouette de sa camarade d'infortune alors qu'il affirmait un « je vous ouvre » et que déjà il actionnait l'interphone pour la porte qui donnait sur la rue, ouvrant dans la foulée la porte d'entrée de l'appartement. Appel coupé, pizzas récupérées et livreur congédié, Kennedy refermait derrière lui, déposant le repas sur la table basse. « Hawaïenne et une au bœuf, j'espère que t'es pas végétarienne. T'es végé ? » L'air concerné le temps de quelques secondes, il récupérait son soda sur la table ainsi qu'une part de pizza. Le fait d'avoir laissé ta boisson là pendant ton absence, ou même de laisser cette inconnue dans ton chez-toi ressemble même pas à un potentiel problème à tes yeux, comme si c'était juste normal. Comme si tu craignais pas une seule seconde ce qui pourrait arriver. Un fait qu'il ne pouvait pas nier. Peut-être d'un point de vue extérieur avait-il l'air trop gentil, ou trop naïf, mais dans le fond il était surtout trop je-m'en-foutiste concernant les risques qu'encourait sa propre vie. « Comment tu t'es retrouvée à vivre dans ta bagnole ? Genre t'y es parce-que tu parcours les routes constamment ou y a un bail plus sombre qu'une simple envie de voyage ? » S'il était censé prendre un semblant de pincettes, c'était royalement raté. Poser ses questions de but en blanc sans même se soucier de si le sujet était tendu ou non, sans même se dire que cela pourrait bousculer ses homologues, comme s'il n'en prenait même pas vraiment conscience. Mais puisqu'ils étaient là, à manger ensemble, autant discuter pour passer le temps plutôt que de bouffer dans le silence.
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#Dim 29 Jan - 22:40

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Malgré le fait qu’il me disait de prendre mon temps, je ne voulais pas prendre toute son eau chaude. Enfin je ne savais pas comment ça fonctionnait chez lui, il en avait peut-être juste tout le temps, j’en sais rien, tout ce que je sais c’est que… Ça fait beaucoup trop de bien ! Je met un peu plus longtemps que prévu, mais pas par pur plaisir, uniquement, car de la peinture c’est coriace… Bon j’dois dire que du coup j’en profite un peu aussi, même si je lâche quelques injures par-ci, par-là à cause des nœuds, je finis par sortir et rejoindre mon hôte, plus que généreux à l’étage inférieur. Je souris à ce qu’il me dit.

-À ce qu’il paraît oui… Et je pense maitriser l’art d’apprécier les p’tites choses, à la perfection !

Lorsqu’on a ma vie, on a souvent plus tendance à le faire, non ? En tout cas, je ne me plaignais pas trop, malgré que je n’avais pas eu la vie de rêve de la plupart des personnes, je me dis qu’au fond… Personne n’est jamais satisfait par sa vie, même pas lui si ça se trouve alors… Pourquoi se plaindre ? Non ce n’était vraiment pas mon genre ! Ma tête se hoche simplement aux indications sur mes vêtements et je laisse donc ça là… Le laissant partir à l’étage. Je regarde alors un peu autour de moi avant de m’approcher des tableaux que je voyais accrochés un peu partout au mur, appréciant l’art que j’avais sous les yeux. Je me perds… Je ne sais pas réellement combien de temps dans la contemplation, assez pour qu’il me fasse sursauter en l’entendant dévaler les escaliers. Je me tourne vers lui, je le vois au téléphone… Je le laisse gérer tout ça et lorsque le repas est servi sur la table basse je me permet de me mettre sur le canapé avant de rire à ce qu’il me dit.

-Pardon, mais c’est juste… Je ne sais pas, drôle ? Mignon à la fois… En tout cas, non, je ne le suis pas, même si j’évite un max… Mais franchement merci pour ça !

Dis-je en saisissant d’ailleurs une part ! J’avais beaucoup trop faim ! Je croque dedans et… Il me pose alors une question de but en blanc. Je finis par rire légèrement de nouveau et reprends.

-Tu passes pas par quatre chemins toi ! J’aime bien ça au fond je crois…

Finis-je par avouer avec un petit sourire avant de reposer ma part pour prendre de quoi boire.

-On va dire que j’ai une partie plus sombre de mon passé ouai… Qui fait que je n’ai pas vraiment le choix. C’est ma maison… Depuis que je suis majeure, mais… Tu as raison, ça a quand même le côté cool que je peux voyager… Tout en restant chez moi… !

Je souris. Je le prenais relativement bien. Enfin… Ça ne me gênait pas de parler de ça, ce n’était pas une honte pour moi, ça pouvait me rendre triste, mais je n’en étais pas honteuse.

-Et toi… ? Tu as gagné au loto pour vivre dans un endroit pareil ou tu as juste une bonne étoile au dessus de la tête ?

Il était cash, autant l’être aussi ! Je veux dire, il est jeune… Ou en tout cas il semble l’être. Personne de son âge peut se permettre un tel lieu a moins d’être très riche ou d’avoir des parents riches. On semblait être totalement opposés et pourtant j’avais l’impression qu’on se ressemblait plus que ce que les apparences pouvaient le montrer aux premiers abords.





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#Dim 19 Fév - 18:29

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Lilas & Lindsey

Sourcil arqué lorsque la jeune femme s'était mise à rire à sa question, bien incapable de se dire qu'elle ne pouvait peut-être juste pas se permettre le luxe d'être végétarienne considérant son mode de vie, à mille lieues de réellement percuter la valeur de sa propre situation, le bouclé avait malgré tout souri brièvement à son explication. « Bon, tant mieux alors » disait-il en prenant à son tour une part, posant une question un brin trop personnelle à sa comparse d'infortune avant de croquer dans sa pizza. La remarque étant faite qu'il ne passait pas par quatre chemins, il haussait les épaules. « Y a pas d'obligation de répondre, tu peux aussi m'envoyer bouler si c'est trop épineux comme sujet » qu'il disait pour la rassurer. Ça te vient pas non plus à l'idée qu'y a juste des gens trop polis pour oser t'envoyer chier ? Que peut-être elle osera pas parce-qu'elle se sent redevable ou une connerie du genre ? Bof. Et sans doute qu'une fois encore il donnait l'air d'être un peu décalé des échanges sociaux normaux, trop je-m'en-foutiste des codes de respect basiques. S'étant remis à boire et manger, il laissait le temps à Lilas de savoir si elle souhaitait lui répondre ou non et, dans le premier cas, de rassembler ses mots.

Alors attentif lorsqu'elle reprenait, lui expliquant qu'elle n'avait pas vraiment eu d'autre choix à sa majorité que de vivre dans sa voiture de la sorte, il hochait la tête. Là où d'autres se seraient posés mille questions quant aux raisons de cette finalité, lui n'y portait pas le moindre jugement, les scénarios imaginaires simplement réduits à du néant avant même être sortis de l’œuf. « Je vois. Ça doit pas être évident tous les jours, même si ça a ses bons côtés aussi de pouvoir toujours êtres chez soi ! Mais ça reste moins pratique quand de la peinture entre en jeu » concédait-il comme s'il s'agissait d'une blague alors que son expression restait relativement neutre. Seules ses prunelles claires laissaient entrevoir une pointe de plaisanterie. Conversation qui se poursuivait alors sur lui et l'endroit dans lequel il vivait, de toute évidence trop cher pour quelqu'un de son âge. « Ma famille a de la thune » expliquait-il avant de prendre une gorgée de soda, marquant une brève pause avant de poursuivre. « Pour l'instant c'est ma grand-mère qui a la main sur mon héritage mais elle serre pas trop la vis. » Beaucoup d'informations en une seule phrase, Lindy. Ton héritage, mamie qui gère ta thune, parle-lui aussi des raisons à tout ça ? Il ne s'en cachait pas, des raisons, même s'il préférait évoquer l'absence de ses parents de manière très très détournée.

Nouvelle part de pizza entre les doigts, il haussait à nouveau les épaules. « Je mentirais si je disais que j'avais ne serait-ce qu'une petite idée de savoir ce que ça fait de ne pas vivre dans un tel confort, mais si ça peut te rassurer, les billets verts rendent pas toujours la vie plus agréable ou supportable » admettait-il, les nombreuses cicatrices sur ses bras laissés nus par les manches courtes de son t-shirt confirmant sans aucun doute qu'il y avait des parts bien plus sombres derrière le petit confort que lui avait accordé sa situation familiale. Une bonne étoile oui, mais ça ne valait pas grand chose à ses yeux. « Ça fait longtemps que t'es ici, en Nouvelle-Orléans ? Tu viens d'où à la base ? » Plutôt curieux malgré tout d'en savoir un peu plus sur la jeune femme, il ne se rendait même pas compte que leur conversation abordait des sujets bien plus importants que de simples banalités, que deux inconnus n'allaient que rarement vers des chemins aussi directs, mais après tout, il lui avait ouvert sa porte, alors autant ne pas s'encombrer de fioritures, pas vrai ?
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#Lun 27 Mar - 15:37

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Bien évidement qu’il ne doit pas comprendre pourquoi je ris soudainement, disons que c’est tout ça ! C’est surtout que tout ça est extrêmement bizarre au fond, mais aussi touchant. Je n’avais pas l’habitude que l’on fasse ainsi attention à moi. En tout cas, c’est gentil qu’il s’inquiète de savoir si j’étais végétarienne ou non, mais fort heureusement ce n’était pas le cas. Je pouvais avoir une vie qui s’en apparentait, mais c’était uniquement lorsque je n’avais pas accès à la viande, c’est que tout ça… Ça coutait chère ! D’ailleurs, je croque dans ma pizza, non végétarienne, avec plaisir et appétit. Cela faisait des lustres que je n’en avais pas mangé, c’est que ça non plus ce n’est pas donné au fond… Je préfère m’acheter des choses qui me dureront plus dans le temps…

Et la conversation dans tout ça ? Elle se fait toute seule, un peu comme deux amis qui parlent du temps qui est passé, sauf que je ne le connais ni d’Adam, ni d’Eve, mais qu’importe… Je suis sûre que ce genre de moment reste gravé dans les mémoires, c’est un peu quelque chose de suspendu dans le temps au fond. Alors oui, il ne passe pas par 4 chemins, mais j’aime bien sa franchise… Puisque je le suis aussi, j’apprécie mes compères dans ce genre de situation. Je lui réponds donc le plus simplement possible, essayant de ne pas m’emmêler et de ne pas l'emmêler non plus au fond. Je finis par lui faire un petit sourire après m’être légèrement mordu la lèvre inférieure.

-Non ça ne l’est pas, mais ça va… J’ai tout de même « un toit » alors je ne vais pas trop trop me plaindre, certains ont juste des bancs dans des parcs… Et sinon… Pour le coup, heureusement que tu étais là et assez… Hm… Fou ? Pour faire entrer une inconnue chez toi, merci beaucoup.

Pour moi le mot « fou » n’étais pas du tout péjoratif. Je le disais d’ailleurs sur un petit ton léger avec le sourire. Je lui en étais réellement reconnaissante et j’espère qu’il le ressentait ainsi. Du coup, bah… Je le questionne aussi de façon plutôt directe, il me répond sans avoir l’air trop mal ou au contraire trop snob qu’il s’agit de sa famille, mais que c’est surtout sa grand-mère qui gère tout ça… Je lui jette alors un petit regard.

-Ta grand-mère ?

C’était une façon de demander, un peu moins directement, comment cela se faisait-il que c’était sa grand-mère qui gérait le tout. Après tout, normalement c’est les parents, non ? Cependant, je pouvais comprendre que ça pouvait être un sujet sensible alors je lui montre, par cette question, que j’ai relever que « quelque chose n’était pas « normal » », mais que je ne chercherais pas vraiment à le mettre mal à l’aise nécessairement.

Me mettant finalement au fond du canapé, je prenais quelques gorgés de ma boisson, l’apprécie autant que le reste de tout ce que j’ai pu essayer ou goûter depuis que je suis chez lui. Ma tête se hoche légèrement lorsqu’il me dit que les billets verts ne font pas nécessairement le bonheur. Enfin il ne le dit pas ainsi, mais cela sonne pareil…

-Tu sais… J’en doute pas ! J’suis pas en train de dire que tous les gosses de riches ont pas d’quoi se plaindre… Au contraire, parfois les parents ils voient justement que les billets… Et les enfants bah… Ouai… C’est « une option » pour faire comme tout le monde.

Je dis tout ça en haussant légèrement les épaules. Je ne sais pas si c’est son cas, s’il y a autre chose, mais je sais que souvent les enfants de riche ont manqués d’amour, comme quoi… Il y a toujours quelque chose dans cette vie qui empêche d’être totalement heureux. Est-ce possible de totalement l’être d’ailleurs ? Je sors finalement de mes pensées à ses nouvelles questions et reprends de la pizza avec un petit sourire.

-Je suis arrivée il y a quelques mois-là, en décembre… Mais sinon moi je viens de Seattle ou en tout cas… C’est là-bas qu’on m’a trouvée… Et toi ?

On pourrait presque croire que j'en suis détachée "de tout ça" ce n'est pas le cas, disons que comme je le disais... La conversation se fait seule alors les confidences aussi en général...





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