Prénom(s) : Pepper Kaira
Surnom(s): Peps
Âge : 21 ans, Pepper aura 22 ans à la fin de l'année
Date et lieu de naissance : Nouvelle Orléans, Louisiane, le 15 novembre 2001
Nationalité et origines : Elle n'a jamais connu que la Nouvelle Orléans et ignore tout de ses origines.
Situation matrimoniale : officiellement célibataire, bien qu'il y ait une histoire derrière son silence à ce sujet qui vaille le détour.
Orientation sexuelle Pepper ne supporte pas les étiquettes. Si elle ne s'est jamais imaginée avec ses homologues féminins, dire qu'elle est
hétérosexuelle lui déplaît énormément.
Situation économique : normale
Métier : Étudiante-assistante en histoire
Date d'arrivée à la Nouvelle-Orléans : Elle y a toujours été
Lieux de résidence : La maison des Peterson dans le New-Orleans East
Groupe : Slow Drag
Signes distinctifs : Elle a une tâche de naissance qui ressemble à une étoile avec une branche cassée sous l'omoplate dans le dos. Et si vous ne la trouvez pas, chercher la seule personne qui reste dans un coin de la salle avec un livre dans les mains, qui l'aide accessoirement à se cacher.
Crédits profils : avatars par Blueberry Hills et icons par Tenor & tvstcff
Caractère
Avant toute chose, Pepper est une jeune femme qui vise l'indépendance de sa vie. Elle est très effacée, pourtant loin d'être complètement renfermée, elle a tout de même sa dose de timidité. Quand elle se sent à sa place, Pepper est une véritable boule d'énergie qui transmet sa joie de vivre à quiconque veut bien la partager avec elle, très positive mais pourtant pas toujours expressive, ou alors pas au point qu'on le soit avec elle, elle ne supporte pas l'injustice : même si elle a tendance à toujours se cacher derrière les livres d'histoire qui la passionnent au plus haut point, elle n'hésitera pas à entrer en scène pour protéger la veuve et l'orphelin. À côté de cela, elle est tout de même pleine d'insécurités, ce qu'elle cache, quand on les lui soulève, derrière un masque d'impassibilité et de froideur qu'elle n'hésite pas à garder. Elle peut sembler effrayante à bien des égards dans ces moments là, surtout quand le ton monte. Car elle n'a pas l'habitude d'être en colère et lorsque c'est le cas, on la croirait plutôt entrée dans la plus grande des rages face à ses légendaires calme et silence.
Mes anecdotes
1. C'est dans le quartier de Tremé que Pepper a vu le jour. Sa naissance est restée un mystère pour elle, aujourd'hui encore. Ce que l'on sait réellement, c'est que ses parents n'étaient pas amoureux. Fruit d'une soirée trop arrosée qui les as rapprochés alors qu'ils n'étaient encore que des enfants face à la loi, elle n'a jamais rien appris de plus sur sa naissance. Et comment aurait-elle pu ? Alors qu'elle n'avait que dix semaines, sa mère, à peine adulte, est partie, abandonnant son bébé, ses droits parentaux et les laissant à sa mère, Sémélé, une femme âgée d'une soixantaine d'années, qui n'avait pas eu l'occasion d'avoir un deuxième enfant et qui consolait sa peine du départ de sa fille vers d'autres horizons avec ce bébé dont elle avait désormais la charge. Mais, alors que Pepper, de bébé passait le stade de bambin, sa grand-mère décéda brutalement d'une crise cardiaque.
2. Les gens du quartier, de la communauté de sa grand-mère, décidèrent de s'occuper d'elle tour à tour afin de lui éviter le système : La mort de Sémélé redonnait la garde de Pepper à sa mère, mais celle-ci jamais ne refit surface. Il fallut tout de même plusieurs mois pour que les services sociaux ne réalisent leur erreur et ne viennent chercher la petite, mettant brutalement fin à l'organisation de la communauté de Sémélé, et faisant perdre le reste de stabilité qui restait à Pepper.
3. Elle finit en foyer, à même pas deux ans, à pleurer toutes les larmes de son corps face aux cris et aux larmes des autres enfants. Plusieurs fois, on se mit d'accord à penser que, parce qu'elle n'était pas encore une enfant en âge de comprendre, l'adoption de Pepper se ferait rapidement. Une affirmation fausse. Car dès qu'elle eût atteint ses deux ans et demi, Pepper fut placée. Pour la toute première fois d'une très longue série. Cette première fois ne se passa pas réellement mal. La famille qu'on lui avait assignée était très gentille et agréable. Mais il s'avéra qu'ils n'étaient finalement pas prêts à adopter, seulement à donner un foyer à des enfants dans le besoin. Cette simple affirmation suffit à la replacer. S'ensuivit quelques foyers non notables ou les enfants étaient trop nombreux pour être traités avec le respect et l'attention qui leur était nécessaire. C'est au huitième foyer en moins de deux ans que les choses dégénèrent.
4. Pepper n'avait jamais été une enfant à problèmes. Bien entendu, petite, ne comprenant pas toujours la situation et pleurant parfois le soir quand ses amies lui parlaient de leur maman, alors qu'elle n'en avait pas une "vraie", elle n'était pas toujours silencieuse comme l'attendaient ces potentiels nouveaux parents. Sans doute pleurait-elle trop. Sans doute pleurait-elle trop fort. Toujours était-il qu'elle n'était pas ce que cette nouvelle famille attendait d'elle. Au début, ce ne furent que des réflexions qui lui donnèrent envie de pleurer. Puis peu à peu, la pente glissante entre les paroles brutales et les gens brutaux devint plus importante. On lui brossait les cheveux en râlant parce qu'ils étaient difficiles à démêler. Puis on lui brossait les cheveux brutalement en les lui tirant, puis en frappant de plus en plus fort la tête contre elle. On la menaçait de bien se comporter, de bien être comme on attendait qu'elle soit et jamais autrement. Pas une parole plus forte que l'autre, pas une question de trop ou interdite, rien. Il ne fallait rien qu'elle dise, et surtout pas la façon dont on la traitait. Sinon, on la punirait encore plus fort.
5. C'est d'avoir vu qu'elle avait perdu son sourire en classe et les couleurs sur sa feuille de dessin, que la maîtresse de sa classe finit par faire part de ses inquiétudes au directeur qui en parla aux services sociaux. Une enquête fut ouverte et, à l'aube de ses cinq ans, Pepper fut placée de nouveau en foyer. Jusqu'à la dernière famille. Les Peterson.
6. D'abord inapprochable parce qu'elle craignait tous les gestes qu'on faisait à son égard, Pepper finit par se mettre un peu plus en avant. Elle était arrivée avec deux autres enfants, plus jeunes qu'elle, et elle se mit en tête de les protéger envers les potentielles menaces, peut-être effrayée à l'idée qu'ils puissent vivre la même chose qu'elle. Inconsciemment ou pas. Avec les autres enfants, elle mit du temps à se laisser approcher et à accepter de passer du temps avec eux. Souvent dans un coin en attendant que passe le tout, elle redouta longtemps les moments des repas et des devoirs où ils se retrouvaient à plusieurs au même endroit. Et puis, avec le temps, et parce qu'elle n'avait pas exactement cinq ans quand elle était arrivée, elle redevint la Pepper que tout le monde connaissait d'elle avant cette triste expérience, avec ses craintes, oui, mais souriante même si elle ne se mêla jamais réellement à la foule par elle-même.
7. Grandir auprès des Peterson, c'était plus facile que respirer. Au fil des années, c'était devenu si naturel, que Pepper voyait en Marc et Edith ses "vrais" parents, comme on lui faisait parfois la remarque. Peu importe ce qu'en disait la biologie, ses frères et soeurs étaient sa famille au même titre que des membres d'une fratrie qui partage une partie de leur ADN. Cependant, lorsqu'elle approcha de ses quinze ans, avec l'adolescence et la rébellion qui aurait dû faire partie de son développement, ce ne furent que des questions qui fusèrent. Qui étaient ses parents biologiques ? Pourquoi avait-elle un passif avec le système du pays ? Non pas qu'elle en eut des souvenirs, mais la curiosité demeurait et elle la rongeait de l'intérieur. Si elle n'obtint jamais la réponse au sujet de ses parents, en se renseignant dans le quartier qui l'avait vu naître, et dont elle se souvenait tout de même un peu pour une raison que personne ne sut évoquer, on lui parla de Sémélé, cette femme forte qui l'avait recueillie comme sa fille lorsque sa mère s'était enfuie. On lui donna une petite boîte, qui avait été sauvée des enchères, qui lui était destinée. Dans celle-ci, il y avait quelques photos. L'une d'elle montrait trois générations bien distinctes. Celle de Sémélé, la soixantaine. Celle, bien plus jeune, de sa fille, à peine entrée dans l'âge adulte, et ce petit bébé qu'on lui assurait être elle. En partant, c'est en serrant cette petite boîte très fort contre son coeur que Pepper continua sa route dans l'adolescence en étant sereine.
8. Peut-être était-ce cette boîte. Peut-être étaient-ce ces livres qui lui donnaient des rêves plein la tête. Mais lorsqu'on commença à lui parler sérieusement de son futur, elle n'avait qu'une seule réponse.
« Je veux déterrer l'Histoire. »
C'était sans doute un rêve complètement fou, insensé, mais jamais Pepper ne changea d'avis ni ne réprima ses envies d'en découvrir davantage sur l'Histoire en général ou des petites histoires, plus anecdotiques. Elle voulait tout savoir. Les légendes. Les mythes. Les hypothèses La vérité. Aussi il ne fut pas difficile pour elle de savoir vers quoi se tourner. À peine le lycée terminé, elle prit le premier travail dans un fastfood qui voulut bien d'elle. Payer ses études elle-même, c'était son point d'honneur. Elle voulait prouver qu'elle était capable et surtout ne pas être un poids pour Edith et Marc ou pour les autres de la famille, tout en sachant qu'elle profitait déjà bien assez du confort de pouvoir rester sous le même toit pendant ce temps. Commença alors la plus grande épopée de toute sa vie
9. Lui. Lui. Un client tout ce qu'il y a de plus normal. Plus âgé qu'elle d'une petite dizaine d'années, peut-être moins, leurs chemins se croisèrent pour la première fois en 2019 alors qu'elle n'était employée que depuis trois mois. C'était la première fois qu'il venait. La première fois d'une longue série. Rapidement, il devint un habitué, un de ceux avec qui l'ont discute de tout et de rien et dont on connaît la commande avant qu'il ne la fasse. Des sourires échangés, il y en eut plus d'un. Puis un jour, il l'invita à manger ces mêmes hamburgers qu'elle servait à la fin de sa journée. Elle accepta, appréciant le geste, sans doute trop naïve pour penser à quoi que ce soit d'autre qu'une simple invitation polie. Ils discutèrent ce qui sembla à Pepper être des heures durant. Si bien qu'il aurait pu faire jour lorsqu'ils se quittèrent qu'elle n'aurait pas été étonnée. Ils prirent l'habitude de manger ensemble régulièrement quand elle finissait son service. Leurs rendez-vous volés ressemblaient à des moments suspendus dans le temps, qui ne finissaient pas et dont elle ne se lassait pas non plus. Pourtant, dans l'optique de continuer ses études, elle ralentit la cadence entre eux. Elle n'était pas prête à s'engager dans une relation et ne voulait pas lâcher ses études pour autant, espérant bientôt pouvoir devenir l'une des assistantes de l'équipe de professeurs d'histoire. Il respecta son choix, sans réellement plus poser de questions.
10. C'est en 2020 que, en ayant tout de même continué cette relation mais à vitesse réduite, il lui proposa un plan fou. "Indiana Jones", son professeur d'histoire moderne lui en avait vaguement parlé, mais on le lui avait confirmé : Pepper serait, à la rentrée 2021, une étudiante assistante parmi les professeurs d'histoire et d'archéologie. Alors quand il lui fit sa proposition, c'est avec un sourcil levé qu'elle refusa d'abord. Puis elle se laissa convaincre. Ce n'était pas réellement officiel, c'était juste un moyen de se promettre que leurs chemins se retrouveraient toujours. Et comme toujours, il avait réussi à la convaincre avec un sourire alors qu'elle savait très bien que ses arguments n'étaient pas valables. Devant le bayou, croisant les doigts pour qu'aucun crocodile ne vienne leur croquer les jambes, ils s'étaient dit oui devant un prêtre, sans jamais qu'aucun papier officiel ne soit noté. C'était pour eux. Seulement pour eux. Ils ne mirent personne au courant et la vie continua son cours, alors qu'il quitta la ville pendant deux ans et qu'elle resta là, à l'affût des lettres qu'il lui envoyait et auxquelles elle répondait...