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Faith Fitzgerald
Faith Fitzgerald
Kindness and family
Notes remplies : 1955
Faceclaim : Kiernan Shipka © Astro
Ghosts are walking down the street ☆ Wes De6960e4c12c96c4f85c213f58d12a6c5d6805ce
DC : Alex Lake & Louisa Murphy & Alice Fawkes & Cirilla O'Connor & Alana Mikkelsen & Seth Warren & Maddie Richardson & Noah LaCroix & Soledad Peterson Age : 23 Lieu de vie : Garden District, dans une grande maison avec ses tantes Megane et Caitlyn, et leurs enfants Occupation : 3ème année d'université en Journalisme Statut civil : célibataire
#Mar 20 Oct - 16:10
Wesley
&
Faith
TRICK OR TREAT, BAGS OF SWEETS, GHOSTS ARE WALKING DOWN THE STREET
Halloween, chez nous, était un élément incontournable de l’année. Rien de bien étonnant, donc, que le reportage qu’on m’avait demandé de faire pour l’un de mes cours s’attaque à cette thématique, et j’en étais plutôt satisfaite. J’avais toujours adoré cette période, qui signifiait pour les New Yorkais le retour du grand froid et des décorations d’hiver, des saveurs épicées et de la cuisine chaleureuse de fin d’année. Mais ici, Halloween prenait une toute autre dimension : le penchant pour la magie et les sciences occultes de la Nouvelle-Orléans n’y était pas pour rien, évidemment. Tout, à mon sens, était vraiment plus effrayant, et si l’aventure avait un petit quelque chose d’excitant et d’exaltant, j’étais tout de même trop froussarde pour la laisser me happer sans crainte. J’avais donc décidé d’écrire mon article sur des lieux insolites de la ville, et l’hôtel Monteleone en faisait partie. Institution néo-orléanaise, il faisait sa pub sur son treizième étage, apparemment hanté, qui attirait chaque année et surtout à cette période tous types de gens qui souhaitaient vivre une aventure paranormale : le marché était très bon, les fans des sensations fortes étaient nombreux, et l’hôtel, visiblement, tenait ses promesses. Ce qui m’intéressait, pour mon article, c’était de savoir comment l’établissement construisait son marketing et son business autour d’une qualité qui aurait pu être un terrible défaut, et comme les autres étages étaient préservés des prétendus fantômes pour que les gens qui souhaitent juste passer une nuit comme une autre ne soient pas plus dérangés que ça.

Bien loin de souhaiter passer une nuit là-dedans – courageuse, mais pas téméraire – j’avais demandé un rendez-vous au chef de l’hôtel, qui devait me recevoir ce soir même à 21h30, après ses obligations. A l’accueil, une femme revêche et plutôt vieille, qui ressemblait à s’y méprendre à une sorcière, m’indiqua comment me rendre au quinzième étage, où on devait me recevoir. Je ne laissais rien paraître évidemment, et puis, je voulais faire bonne impression. En réalité, je n’en menais pas large : l’ambiance de l’endroit était… étrange. Ou était-ce moi qui me faisais des films toute seule ? Mais j’avais l’impression que le fond de l’air était glacé, que j’étais observée, que par moment ça sentait le souffre, et que des cliquetis et des bruits inhabituels retentissaient de temps à autre. Je m’éclaircis la gorge dans l’ascenseur (qui grinçait évidemment), vérifiai dans le miroir ma tenue : une robe simple et noire, ma veste rouge par-dessus, mes cheveux retenus par un bandeau. Je tournai les talons au petit ding ! qui annonça mon arrivée… Pour me trouver dans un étage plongé dans la pénombre. Et surtout, visiblement, complètement vide. Je m’avançai lentement, longeant des salles et des bureaux vides. Pire : ils paraissaient désaffectés. « Il y a quelqu’un ?... » demandai-je à plusieurs reprises. Pourtant, j’avais vérifié, c’était bien ici que je devais me rendre. Avec un soupir d’agacement, et peu désireuse de traîner là trop longtemps, je repris l’ascenseur. Il se mit en marche dans un bruit si puissant que je crus qu’il allait se décrocher ; d’ailleurs, il s’arrêta bien vite. Trop vite. Les portes s’ouvrirent en grinçant, lentement. Je passai une tête et bêtement sortis de l’ascenseur, pour regarder où j’étais : il se referma et se redéclencha dans un clong peu engageant. « C’est pas vrai, c’est une blague ! » Une sale blague, oui. Car j’étais bien évidemment coincée au treizième étage, le tristement célèbre, face à un long couloir molletonné, mal éclairé, qui ressemblait à s’y méprendre à tous les films d’horreur que j’avais pu voir. J’avais beau appuyer comme une forcenée sur le bouton de l’ascenseur, il ne s’allumait plus. « Du courage, Faith, du courage. » Il devait bien y avoir des escaliers à un autre endroit, non ? Je me mis à longer le couloir mal éclairé, mes pieds s’enfonçant dans l’épais tapis. Par réflexe, j’avais sorti mon trousseau de clefs, que je tenais fort entre mes doigts. Pas sûre qu’il soit efficace contre un fantôme, mais ça me rassurait un peu. Et puis je sursautai et me retournai : un bruit, derrière moi ? Une porte qui s’ouvre, qui grince ? Nouveau sursaut et je me retournai encore, de l’autre côté cette fois, une silhouette se dessinait dans le noir et s’approchait… Je poussai un cri strident et brandis mes clefs sous le nez de la silhouette, pour la toucher en plein visage si elle s’en prenait à moi.
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I TOOK THE STARS FROM OUR EYES ☽ and then I made a map and knew that somehow I could find my way back ; then I heard your heart beating, you were in the darkness too; so I stayed in the darkness with you

Anonymous
Invité
Invité
#Jeu 22 Oct - 18:11

witches and ghouls playing together. killing to the end of time, endless love under the moonlight.
Halloween… Je n’avais pas eu la chance de pouvoir profiter de cette fête l’année dernière… à quelques jours de la fin de sa vie, je n’avais pas trouvé l’envie de fêter les morts. Cela faisait un an maintenant, un an… Et tant de choses avaient changés, la période était toujours difficile, mais mon oncle m’avait forcé la main. Il avait fait tout ce qu’il pouvait pour me changer les idées, me pousser à bouger. Je ne pouvais pas lui retirer ça après tout, il avait réussi à me remotiver.

L’hôtel Monteleone m’était parvenu aux oreilles et j’avais fini par sortir de chez moi.

Cela faisait quelques jours que j’avais entendu parler des histoires étranges du treizième étage. Mon oncle m’avait envoyé un article dans un blog, qui parlait des histoires de fantômes et de disparitions mystérieuses. L’ascenseur qui s’arrêtait subitement au treizième étage, une jeune femme qu’on a jamais retrouvée et… des hurlements entre les murs la nuit. Qui pourrait croire à toutes ces histoires ? Personne à ma connaissance, c’était certainement pour ça que je me retrouvais tout seul en début de soirée dans le hall de l’hôtel.

J’avais réussi à réserver une chambre à la dernière minute, un désistement et la nuit était à moi. À vrai dire, je n’étais pas bon chasseur de fantômes, j’avais passé de nombreuses nuits à chasser les ombres sur la route, avec ma mère ou des amis de passage, mais là.... Je me retrouvais tout seul. C’était une bonne idée ? J’en étais plus sûr, mais il était déjà trop tard, l’ascenseur était en marche. Pour la soirée, j’avais enfilé un jean noir et une chemise rayée simple pour l’occasion. Mon sac sous l’épaule, j’étais prêt à dégainer mon appareil photo à la première occasion.

Le couloir était obscur, éclairé au loin par une ampoule abîmée. L’endroit était étrange et le silence y était roi. Ni cri ni chuchotement. Il n’y avait que moi et mes pas. Le numéro de ma chambre était indiqué sur les clés : 34. Alors, sans vraiment attendre qui que ce soit, je longeais le couloir à la recherche de la porte marquée du même nombre. La situation me faisait doucement sourire, c’était étrange et à la fois si excitant.

La lumière qui éclairait mon chemin clignota, encore et encore. Jusqu’à s’éteindre complètement. L’obscurité était totale et sans pouvoir agir, je restais immobile au milieu du chemin. Je devais trouver mon portable, pour aller vers ma chambre, mais une fois mon sac posé au sol, la lumière réapparue. Cette fois-ci ce fut une autre ampoule, plus loin, près de l’ascenseur. Une silhouette apparut au même moment.

Des bruits de claquements… Des chaînes ? Des clés ?

Sans réfléchir à ce que je devais faire ou non, je me décidais d’approcher la petite personne qui venait d’arriver. Mon appareil photo entre les mains, j’étais peut-être à deux doigts de prendre en photo un fantôme ? Ou du moins quelque chose qui y ressemble. Elle hurla ! hurla comme une détraquée en brandissant sans trousseau de clé dans tous les sens. Par réflexe, je protégeais mon visage en le cachant derrière mon appareil.

— Oh doucement !

Ma voix était à peine assurée, j’avais pas envie de me faire découper aussi rapidement. Un œil curieux au-dessus de ma caméra et son visage m’apparut. Elle était défigurée par la peur, mais je pouvais reconnaître ce regard entre mille. Ses courts cheveux blonds et ses yeux sombres…

Faith ? dis-je, en abaissant mon appareil photo. Mais… qu’est-ce que tu fais ici ?

Je pourrais faire croire que j’étais surpris de la croiser ici, mais Faith avait ce don de toujours apparaître autour de moi. Comme si le destin l’emmenait sur mon chemin que je le veuille ou non. Peut-être que les rumeurs étaient vraies après tout, il se passait bien des choses étranges à cet étage.

Faith Fitzgerald
Faith Fitzgerald
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#Dim 1 Nov - 22:52
Wesley
&
Faith
TRICK OR TREAT, BAGS OF SWEETS, GHOSTS ARE WALKING DOWN THE STREET
Ces quelques secondes de doute me parurent abyssales. Du genre : vraiment, je souhaitais rester rationnelle, j'en appelais à toute la force de mes pensées, de ma persuasion, mais alors je faisais une chute vertigineuse, tout dégringolait, tous mes moyens prenaient la poudre d'escampette et mes nerfs avaient complètement lâché, tandis que ma voix partait dans les suraigus. Ce truc apparu devant moi pouvait être surnaturel ou pas, un vampire, un fantôme, un tueur fou, une personne lambda ou un escargot : je ne contrôlais plus rien. Je criais comme une damnée, agitant des clefs qui n'avaient pas une force de portée si grande que ça, espérant que tout cela ne serait bientôt plus qu'un mauvais souvenir. « Oh doucement ! » Quoi ? Mon coeur rata un battement mais je me tus - est-ce qu'un fantôme ou un assassin aurait pris la peine de me parler ainsi, d'une voix tout aussi surprise que je l'avais été quelques secondes auparavant ? Mais le sang tambourinait si fort dans mes tempes... Je me sentais un peu trop loin de la réalité. Ressaisis-toi, Faith, ressaisis-toi. Plus facile à dire qu'à faire. Souffle court, je tentais de comprendre quelque chose. C'était un garçon... Un appareil photo... Oh, ce que je pouvais être bête... « Faith ? Mais… qu’est-ce que tu fais ici ? » Faith. Wesley ! Oh mon dieu. Tout d'un coup, je poussai un soupir de soulagement et portai la main à mon coeur pour le calmer, reprenant enfin mes esprits. « Wes ! Mais c'est pas vrai, tu veux ma mort ?? » Maintenant, j'avais envie de rire comme une hystérique, le stress s'évaporait de moi et me donnait l'impression d'être sous l'emprise de je ne sais quelle drogue. « Mais toi, qu'est-ce que tu fais ici d'abord ! » Je lui jetai un regard étonné et sortis mon téléphone pour en allumer la lumière, histoire de nous éclairer un peu. Je ne pouvais m'empêcher de rire, ça me faisait du bien, et en vérité c'était drôle de le trouver ici, nous avions la fâcheuse tendance de nous croiser dans des endroits étranges, n'est-ce pas ? « Je suis tellement contente de te voir, tu n'as pas idée. Déjà parce que je pensais que tu étais un horrible monstre prêt à me manger toute crue. Ensuite, parce que je me suis perdue dans cet hôtel de malheur... J'avais un rendez-vous avec le gérant au 15ème étage mais en fait c'était désert... Littéralement... Et l'ascendeur s'est bloqué au 13ème... Je t'avoue que cet endroit ne me rassure pas des masses. » Machinalement, je tournai mon téléphone autour de nous, pour illuminer le couloir glauque. « Je dois écrire un article sur le lieu. Et toi, qu'est-ce que tu fabriques encore ? » C'était dit avec une tendresse toute particulière : le connaissant, il cherchait sûrement quelques phénomènes originaux. Avec lui, j'avais un peu moins peur.
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La bokor
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#Dim 1 Nov - 22:52
Le membre 'Faith Fitzgerald' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'Hôtel ' :
Ghosts are walking down the street ☆ Wes N52imA6
Anonymous
Invité
Invité
#Jeu 5 Nov - 12:24

witches and ghouls playing together. killing to the end of time, endless love under the moonlight.
Les hurlements hystériques et les crépitements de l’ampoule au fond du couloir furent à deux doigts de me faire perdre la tête. Les fantômes pouvaient crier aussi fort ? Jusqu’à en faire grésiller les lumières ?... Mais quand mon regard croisa celui de Faith, j’espérais finalement que mes idées ne furent que de simples coïncidences… Un revenant ne pouvait pas ressembler à quelqu’un que je connaissais non ? Et puis ce n’était pas son genre de jouer les faux spectres dans un hôtel…

Ou c’était un message ? Le fantôme prenait l’apparence de quelqu’un ? Quelqu’un que je mourrais d’envier de revoir ? Cela pouvait expliquer des choses, finalement.

Wes ! Mais c’est pas vrai, tu veux ma mort ??

Mais non, ce n’était qu’elle. Un large sourire amusé se dessinait sur mon visage, je me retenais de rire bêtement. La situation était vraiment folle.

 C’est toi qui me menaces avec tes clés ! En plus je crois que je suis sourd maintenant…

Je fis une petite moue en posant une main sur ma tempe, ça sifflait encore après ce hurlement de fantôme torturé.

— Mais toi, qu’est-ce que tu fais ici d’abord !
— Je suis venu prendre en photo des fantômes, répondis-je le plus simplement du monde en lui montrant mon appareil photo. J’ai réussi à réserver une chambre pour la nuit, j’étais justement en route pour y déposer mes affaires.

Sans trop réfléchir à ce que je venais de lui dire et surtout à ce qu’elle pouvait penser, je haussai doucement les épaules. J’étais seul pour passer la nuit dans un hôtel hanté, ce qui pouvait paraître plutôt étrange à l’oreille du premier venu. Faith commençait à me connaître non, j’espérais simplement ne pas avoir à lui mentir.

Elle alluma son téléphone pour éclairer le chemin et reprit :

— Je suis tellement contente de te voir, tu n’as pas idée. Déjà parce que je pensais que tu étais un horrible monstre prêt à me manger toute crue. Ensuite, parce que je me suis perdue dans cet hôtel de malheur… J’avais un rendez-vous avec le gérant au 15ème étage mais en fait c’était désert… Littéralement… Et l’ascenseur s’est bloqué au 13ème… Je t’avoue que cet endroit ne me rassure pas des masses.
— Mais qui te dit que je ne suis pas un monstre prêt à te manger là tout de suite ?

J’étais amusé par ses propos et sans perdre de mon sourire, je posais ma main sur son épaule.

 Je suis peut-être un vampire, fis-je en retenant un mauvais rire. Mais… Tu t’es renseignée sur le gérant ? Je crois que personne ne l’a jamais vraiment vu, enfin c’est que j’ai lu sur internet. Je voulais en savoir plus sur les rumeurs de l’étage hanté et certains disent qu’il serait mort ici.

Rumeurs ou non, je m’amusais à y croire. Cette ville portait tellement de légendes, qu’une ou deux devaient bien finir par être réel non ? Je l’espérais du moins.

— Je dois écrire un article sur le lieu. Et toi, qu’est-ce que tu fabriques encore ?
 Je voulais déjà voir ma chambre, mais la lumière s’est subitement éteinte et j’ai failli me faire agresser avec des clés. Alors me voilà, là. Avec toi.

C’était sans doute mieux de me retrouver ici avec quelqu’un d’autre, peut-être encore mieux de savoir que cette autre personne était Faith. Elle était beaucoup plus terre-à-terre que moi et ce genre d’hôtel étrange me rappelait notre première rencontre.

 Si tu veux, on peut chercher ton mystérieux gérant ensemble et si j’arrive à prendre quelques photos tu auras de quoi illustrer ton article, non ? Je dois juste déposer mon sac dans ma chambre.

Une proposition lancée, je ne lui laissais pas vraiment le temps de répondre et reprit ma route vers ma chambre. Enfin, sur le chemin que je pensais être le bon. Je ne comprenais pas l’agencement de cet étage, mais les couloirs se coupaient, se croisaient, comme un mauvais labyrinthe. Les portes étaient nombreuses et les fenêtres terminaient les fonds de couloirs.

L'ambiance était désagréable, l'endroit était affreusement silencieux. J'avais pourtant compris que l'étage était complet pour la nuit... Alors pourquoi je n'entendais que le bruit de nos pas ? Je levais le nez, vers une fenêtre au loin dans l’idée de la prendre en photo. L’œil derrière mon appareil numérique, le temps de capturer le cliché je vis une ombre se déplacer sur la vitre.

— Tu as vu ça ?

Une sueur froide me parcourut la nuque, en regardant autour de nous, à peine éclairée du téléphone de mon amie et de la lumière lointaine. Nous étions seuls, mais quelque chose était bien apparu sur cette vitre. Je n’étais pas cinglé à ce point ?

Faith Fitzgerald
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DC : Alex Lake & Louisa Murphy & Alice Fawkes & Cirilla O'Connor & Alana Mikkelsen & Seth Warren & Maddie Richardson & Noah LaCroix & Soledad Peterson Age : 23 Lieu de vie : Garden District, dans une grande maison avec ses tantes Megane et Caitlyn, et leurs enfants Occupation : 3ème année d'université en Journalisme Statut civil : célibataire
#Lun 16 Nov - 14:21
Wesley
&
Faith
TRICK OR TREAT, BAGS OF SWEETS, GHOSTS ARE WALKING DOWN THE STREET
Dans la pénombre se découpait le visage de Wesley, tout sourire, maintenant que l'un et l'autre nous avions compris qu'aucune créature maléfique ne nous voulait du mal... Pour le moment. Evidemment je rangeais mes clefs, gloussant toujours un peu de la scène qui venait de se produire. Le couloir, immense, sombre, étrangement vide, semblait résonner encore de mon hurlement. « Je suis venu prendre en photo des fantômes. J’ai réussi à réserver une chambre pour la nuit, j’étais justement en route pour y déposer mes affaires. » Le fait que mon ami me dise cela sur un ton si simple et tranquille ne m'étonna pas le moins du monde, au contraire ; ça me fit sourire. C'était tellement du Wes tout craché ! Une chambre pour la nuit... J'en frissonnais rien qu'à cette idée. Il allait vraiment dormir ici ? « Et alors, jusque là, tu en as croisé beaucoup ? » demandai-je, sourire entendu aux lèvres. A ses côtés, les fantômes paraissaient tout de suite moins effrayants. Tout comme ce couloir. Ce n'était pas un endroit dans lequel j'avais très envie de m'attarder et je me doutais bien que mon étrange rendez-vous était de plus en plus compromis, mais à vrai dire, maintenant que Wes était là, c'était plus un jeu qu'autre chose. « Mais qui te dit que je ne suis pas un monstre prêt à te manger là tout de suite ? » Je le regardai en faisant la grimace et ouvris la bouche comme si j'étais une pauvre chose fragile prête à défaillir. « J'aurais dû m'en douter ! Tu es louche depuis la première fois que je t'ai rencontré... » Sa main sur mon épaule, il s'était rapproché, et je gloussai une nouvelle fois, un peu hystériquement, nerveusement, je me prenais au jeu et tout d'un coup celui de Wes me faisait un peu peur mais c'était drôle, je me recroquevillai sur moi un peu comme quand quelqu'un essaye de vous chatouiller. On aurait dit qu'il était à deux doigts de littéralement me dévorer toute crue ! « Je suis peut-être un vampire. Mais… Tu t’es renseignée sur le gérant ? Je crois que personne ne l’a jamais vraiment vu, enfin c’est que j’ai lu sur internet. Je voulais en savoir plus sur les rumeurs de l’étage hanté et certains disent qu’il serait mort ici. » Je venais de passer par tous les stades - amusée et terrifiée de lui en vampire, surprise parce que je pensais qu'il me faisait une blague, et franchement concernée tout d'un coup. Wes n'avait pas l'air de plaisanter. « Attends, vraiment ? Mais... Avec qui j'ai parlé alors, enfin je veux dire, ce n'était pas lui directement mais quelqu'un de l'hôtel, pourquoi il m'aurait dirigé vers cette personne alors je... » On m'avait fait une mauvaise blague ? Mais pourtant c'était bien l'adresse mail de l'hôtel ?... « Ils pousseraient vraiment l'histoire jusque là pour se faire de la pub ? »

Bon : une chose après l'autre. « Je voulais déjà voir ma chambre, mais la lumière s’est subitement éteinte et j’ai failli me faire agresser avec des clés. Alors me voilà, là. Avec toi. Si tu veux, on peut chercher ton mystérieux gérant ensemble et si j’arrive à prendre quelques photos tu auras de quoi illustrer ton article, non ? Je dois juste déposer mon sac dans ma chambre. » Et ça, c'était une idée parfaite ! Je fis oui de la tête, ravie de cette association ; de toute façon, Wes et moi, en binôme, ça fonctionnait toujours bien. Du coup je braquai de nouveau la lampe de mon téléphone devant moi, hésitant une seconde. Cet endroit était bizarre, vraiment. J'avais l'impression que le couloir changeait quand on ne le regardait pas. Par où il fallait aller ? D'où étais-je arrivée ?! Un regard en direction de Wesley m'indiqua qu'il n'était pas trop trop sûr de lui non plus. « C'est quoi, le numéro de ta chambre ? » demandai-je en scrutant ceux que je voyais - leur ordre n'avait aucun sens. « Ah... Pas sûre que ça nous aide. » Plus ça allait et plus j'avais l'impression d'être dans un labyrinthe bien organisé, assez pour que les personnes prises au piège ne se rendent compte de rien. L'idée me traversa l'esprit tout d'un coup : est-ce que nous étions prisonniers ? Est-ce que j'allais devoir passer la nuit ici ?... « Je n'ai jamais vu un pareil endroit en tout cas... » murmurai-je à Wes, un peu chamboulée par tout ça. Heureusement qu'il était là avec moi ! Comme on avançait toujours, je m'arrêtai le temps qu'il prenne une photo, regardant dans la même direction que lui, un fenêtre sur un mur à la lueur un peu plus pâle. Mais je retins un cri de surprise. Une silhouette venait de passer devant ?? Était-ce un reflet ?? Un oiseau au-dehors ?? Mais ça avait l'air si... Humain... « Tu as vu ça ? » « Wes, je n'aime pas ça du tout, pas du tout du tout » couinai-je en agitant mon téléphone autour de moi pour éclairer de part et d'autre. Personne. « Il y a des comédiens qui nous jouent des blagues c'est ça ? On t'a rien dit quand tu as réservé la chambre ? » Ils prévenaient un minimum, normalement, non ? Je soufflai, tentant de chasser la peur désagréable qui me faisait trembler des pieds à la tête. « Bon. » Il fallait garder la tête froide, n'est-ce pas ? « Le plus important c'est de trouver ta chambre au moins on y sera à l'abri... Continuons... On va bien finir par la trouver ?! » Et si on pouvait s'y enfermer pour le reste de la nuit, je n'avais rien contre. Rien ne m'inspirait dans ce couloir. Laissant la fenêtre derrière nous, je lui fis signe d'avancer, même si j'avais la quasi certitude d'entendre un petit bruit derrière nous maintenant, un petit tic-tic-tic comme des ongles sur un parquet, alors je me collai à Wes et lui attrapai le bras très fort, pour me donner un peu de courage.
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Anonymous
Invité
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#Mer 2 Déc - 18:13

witches and ghouls playing together. killing to the end of time, endless love under the moonlight.
C’était statique, mon sourire ne disparaissait plus, complètement absorbé par l’obscurité et le regard que je venais de croiser. Après toutes les peurs qui m’avaient stoppé sur la route jusqu’à l’hôtel, je ne pouvais qu’être euphorique d’être là. Si tout était noir, tout était envahissant et étrange, je ne pouvais que m’y plaire. C’était ça La Nouvelle-Orléans que j’appréciais, cette bulle entière de mystère. À croire que Faith y avait sa place sans qu’elle le sache.

— Et alors, jusque là, tu en as croisé beaucoup ?
Oh, pas vraiment. Tu es juste la seconde. Je n’ai pas encore eu le temps de te prendre en photo, j’attends le moment où tes amis les goules vont te rejoindre.

Un sourire mutin aux lèvres, j’appréciais cette manière taquine que j’arrivais à aborder avec elle. C’était si simple de pouvoir être… juste moi. Je n’avais pas à m’inquiéter de mes mots, de ma façon d’agir et de mes sourires un peu trop candides. Être avec elle c’était beaucoup plus simple que terminer une soirée l’esprit dans les vagues après une bouteille d’alcool.

 J’aurais dû m’en douter ! Tu es louche depuis la première fois que je t’ai rencontré…
 Tu vas m’accuser de t’avoir jeté un mauvais sort le jour de notre rencontre aussi ?

Ces réactions m’amusèrent peut-être un peu trop, elle rentrait dans mon jeu sans me regarder du coin de l’œil. C’était toujours bien plus agréable, mais bien rapidement la situation actuelle nous rattrapait. L’hôtel tout entier n’était qu’un sombre mystère qu’on ne pouvait plus vraiment ignorer. Cet étage maudit, ce gérant inconnu…

— Attends, vraiment ? Mais… Avec qui j’ai parlé alors, enfin je veux dire, ce n’était pas lui directement mais quelqu’un de l’hôtel, pourquoi il m’aurait dirigé vers cette personne alors je… Ils pousseraient vraiment l’histoire jusque là pour se faire de la pub ?

Le regard plus sérieux, je haussais simplement les épaules :

 C’est ce que j’ai entendu dire, c’était peut-être un employé au téléphone qui t’a fait croire à une rencontre ? fis-je, derrière une petite moue. Sur internet il n’y avait aucune information sur lui, rien du tout.

L’établissement était ancien, comme ses vieux manoirs sans fin dans les rues de la ville. Je ne savais pas si tout n’était que des mensonges bien rodés, construit au fil du temps pour faire croire à la terre entière de l’existence d’un hôtel fantôme. Cette image étrange me plaisait.

— C’est quoi, le numéro de ta chambre ? Ah… Pas sûre que ça nous aide.
— Numéro 34, mais quelque chose me dit que la porte ne va pas être facile à trouver.

C’était un labyrinthe, un vrai piège à souris ici. Fallait-il simplement se concentrer sur nos pas ou réfléchir à la situation ? Peut-être que les portes formaient une énigme logique, mais j’avais beau les fixer, réfléchir à une suite de 25, 39, 01, 89. Rien ne me semblait avoir de suite, ils avaient tout bonnement collé des chiffres dorés aux portes sans raisonner à une seule logique.

— Je n’ai jamais vu un pareil endroit en tout cas…
— Hm… Moi non plus… Je savais que ça allait être bizarre, mais là…

Je ne me souvenais pas vraiment si quelqu’un parlait de cette histoire de portes aléatoires, c’était peut-être une farce pour Halloween ? Alors après quelques pas dans le néant, l’œil derrière mon appareil, je capturais le moment. Une ombre étrange sur la vitre, un fantôme ? Un oiseau ? Encore pire ?

— Wes, je n’aime pas ça du tout, pas du tout du tout.

Les sourcils froncés, je ne lui répondis pas sur le moment. Le regard posé sur l’écran de mon nouvel appareil, je regardais le cliché que je venais de prendre. Il n’y avait rien, rien du tout. Juste la fenêtre et la lumière extérieure.

 Il y a des comédiens qui nous jouent des blagues c’est ça ? On t’a rien dit quand tu as réservé la chambre ?
 Non, je ne sais pas. J’ai réussi à avoir une chambre à la dernière minute, à vrai dire. Alors j’ai pas trop lu si il y avait des événements spéciaux plus que ça.

La route reprenait au fond du couloir et avec une certaine chance, ma chambre existerait peut-être bien quelque part ?

 Bon. Le plus important c’est de trouver ta chambre au moins on y sera à l’abri… Continuons… On va bien finir par la trouver ?!

Elle ne devait plus être loin, je devais m’en persuader. Après tout, je n’avais pas vraiment envie de porter mon sac toute la soirée et je n’allais certainement par repartir sans avoir pris quelques photos de l’intérieur d’une des chambres. C’était hors de question. Un bruit désagréable sur le parquet, un regard en arrière et Faith attrapa mon bras. Je ne pouvais pas vraiment cacher un petit sourire amusé à l’avoir agir comme ça, c’était à moitié mignon à moitié… tout autre chose.

— Tu fais semblant d’avoir peur pour mieux m’attaquer plus tard, c’est ça ?

Une main réconfortant sur la sienne et nous reprenions la route, d’un côté j’étais si impatient de pouvoir trouver ma chambre, mais de l’autre… Je n’arrivais plus vraiment à me concentrer sur autre chose que les réactions de Faith près de moi. Comme si la chance venait de nous tomber dessus, la porte au plus près de la fenêtre étrange, tout à sa droite, portait le numéro 34. Nous étions arrivés ?


— Finalement ! fis-je, en sortant rapidement la clé que j’avais récupérée à la réception. Tu vas pouvoir te cacher.

Derrière un nouveau petit rire, je passais la clé abimée dans la serrure. La chambre n’était pas très grande, le mobilier était assez vieillot comme sortie d’un manoir du dix-neuvième siècle. Des meubles poussiéreux, un siège près de la fenêtre et un lit portant beaucoup trop d’oreillers. La main sur l’interrupteur, je le fis tourner dans tous les sens, mais aucune lumière ne parvenait jusqu’à nous.

 Il y a une coupure de courant dans l’hôtel ? Ils ont oublié de payer les factures ?

L’idée m’amusait, mais passer ma soirée dans le noir complet me plaisait de moins en moins. Je déposais mon sac sur le lit, regardant autour de moi. Il n’y avait pas grand-chose, un chandelier usé sur l’une des commodes pouvait nous aider pour la soirée, mais je n’avais pas vraiment envie de mettre le feu par maladresse à toute la chambre.  

— Bon… Tu as un plan pour retrouver le gérant invisible ? Je n’ai pas le bon matériel pour chasser l’homme invisible par contre.

Je fouillais dans mon sac pour récupérer un briquet de quoi allumer le chandelier le temps de reprendre nos esprits. Il fallait bien trouver quelque chose à faire… Un endroit où aller.

Faith Fitzgerald
Faith Fitzgerald
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Ghosts are walking down the street ☆ Wes De6960e4c12c96c4f85c213f58d12a6c5d6805ce
DC : Alex Lake & Louisa Murphy & Alice Fawkes & Cirilla O'Connor & Alana Mikkelsen & Seth Warren & Maddie Richardson & Noah LaCroix & Soledad Peterson Age : 23 Lieu de vie : Garden District, dans une grande maison avec ses tantes Megane et Caitlyn, et leurs enfants Occupation : 3ème année d'université en Journalisme Statut civil : célibataire
#Lun 7 Déc - 16:22
Wesley
&
Faith
TRICK OR TREAT, BAGS OF SWEETS, GHOSTS ARE WALKING DOWN THE STREET
« Oh, pas vraiment. Tu es juste la seconde. Je n’ai pas encore eu le temps de te prendre en photo, j’attends le moment où tes amis les goules vont te rejoindre. » Même dans le noir, je fus certaine qu'il nota que je lui avais tiré la langue. Après tout si j'étais une goule, je pouvais bien faire ce genre de grimaces, n'est-ce pas ? Tout cela m'amusait autant que cela m'effrayait, évidemment, même si la présence de Wesley me donnait l'impression d'avoir, pour le moment, toute immunité. « Tu vas m’accuser de t’avoir jeté un mauvais sort le jour de notre rencontre aussi ? » « Pas du tout ; ça, c'est moi, hinhinhin » dis-je en le regardant du coin de l'oeil, en ricanant comme une sorcière et en levant vers lui un doigt crochu. C'était l'endroit parfait pour ce genre de petites plaisanteries - le problème était que d'une seconde à l'autre elles se retournaient contre nous et me faisaient sursauter comme une gamine, au vu de cet étrange endroit pas rassurant pour un sou et mystérieux au possible. Quelque part, c'était presque indécent de faire payer des gens pour dormir là, quand le service laissait franchement à désirer. Le coup du gérant, notamment, me laissait grandement perplexe. Et plus Wes y allait de son explication plus je trouvais ça... Dérangeant. Un homme qui n'existait pas m'avait fixé rendez-vous dans un étage qui n'existait pas. Soit vraiment ils jouaient le jeu si loin que c'en était du génie ; soit c'était juste de la folie. « C’est ce que j’ai entendu dire, c’était peut-être un employé au téléphone qui t’a fait croire à une rencontre ? Sur internet il n’y avait aucune information sur lui, rien du tout. » La personne un peu trop organisée que j'étais trouvait cela agaçant, mais je haussai les épaules un peu sèchement. On m'avait tendu un piège, peu importe. Je n'appréciais pas spécialement ces méthodes mais, d'un autre côté, ce n'était pas comme si je me retrouvais sans rien à raconter... L'article que je comptais écrire venait juste de changer d'angle, voilà tout. « Eh bien, tant pis. Mon reportage sera plutôt sur le vif qu'un interview de fond, et c'est plus excitant à écrire de toute façon ! Avec un peu de chance tu seras même cité... Sauf si tu préfères rester incognito » ajoutai-je en retenant un petit rire.

Ensuite, la recherche de sa chambre et nos déplacements silencieux dans les couloirs me donnèrent un peu moins envie de plaisanter. Il y avait quelque chose dans l'atmosphère, quelque chose qui ne m'inspirait pas confiance - encore plus quand une ombre indéfinie me fit sursauter comme pas possible. Si Wes n'avait pas été là, je me serais probablement roulée en boule dans un coin. Evidemment, un coup d'œil à mon téléphone toujours allumé m'indiqua qu'il n'y avait pas de réseau. Comment aurait-il pu en être autrement ? « Non, je ne sais pas. J’ai réussi à avoir une chambre à la dernière minute, à vrai dire. Alors j’ai pas trop lu si il y avait des événements spéciaux plus que ça. » Je m'étais tordue le coup pour regarder son appareil photo, si le cliché allait lui donner un quelconque indice. Mais: rien. Vraiment, tout était trouble, mystérieux, de son côté comme du mien. J'inspirai un bon coup et raffermis ma prise sur son bras. « Tu fais semblant d’avoir peur pour mieux m’attaquer plus tard, c’est ça ? » Je manquais de chouiner en lui disant que je n'avais plus envie de rire parce que je commençais vraiment à avoir peur, mais sa main tiède sur la mienne me fit un effet imprévu. Electrisant - rassurant - énergisant. Je cherchai son regard, il brillait dans le noir. Les petits bruits derrière nous sortirent de mon esprit. « Tu prends ça beaucoup trop à la légère » glissai-je d'un air menaçant (enfin, que j'espérais menaçant). Comme on arrivait enfin devant sa chambre, je me serrai contre lui malgré moi, une main accrochée à sa veste, dans son dos, et rentrai sans me séparer une seconde de lui. Dans les films d'horreur, il y avait trop de moments où les protagonistes étaient séparés ainsi, et je n'avais aucune envie de me retrouver séparée de Wes par une maudite porte.

Evidemment la chambre était arrangée de façon vieillotte et évidemment, Wes avait beau tourner l'interrupteur dans tous les sens, il ne se passait rien. Je poussai un soupir et laissai tomber mon sac sur une chaise dont le coussin dégagea une odeur de poussière. « Il y a une coupure de courant dans l’hôtel ? Ils ont oublié de payer les factures ? » « Je commence à me dire que tout ça est une vaste blague, un genre de caméra cachée ?... » Comme lui, j'inspectai rapidement la chambre du regard. Je me rapprochai de la fenêtre, dont le verre épais, rayé et sale donnait sur les lumières assez lointaines de la ville. « Bon… Tu as un plan pour retrouver le gérant invisible ? Je n’ai pas le bon matériel pour chasser l’homme invisible par contre. » « Je n'ai pas de réseau pour le contacter, ils sont malins. » Mon doigt traça un trait sur la fenêtre... Et je laissai échapper un ewww de dégoût. La poussière formait une couche suffisante pour que je puisse y dessiner si j'en avais envie. Je me retournai, regardai le lit, qui avait l'air étrangement confortable considérant le reste ; cela dit, je n'avais aucune envie de m'assoir dessus. « On est vraiment en train d'être coincés ici pour la nuit ? » dis-je d'une voix entre le rire et le stress. En fait, un fou rire nerveux montait dans la gorge. « Je ne nous avais imaginés en futur chasseurs de fantômes mais après tout... » Un petit crac résonna dans la chambre, et la flamme du briquet illumina le visage de Wesley. La scène était parfaite ; il était beau ainsi, ses traits m'hypnotisèrent et quand il s'écarta du chandelier après l'avoir allumé, je sentis une légère déception. Un petit sourire s'était inscrit sur mes lèvres et quand nos regards se croisèrent, il s'agrandit. Je me rapprochai et tirai de mon sac un carnet, que j'ouvris sur la petite table sur une double-page blanche. « Et si on explorait pour de bon ? Et si on essayait de tracer un plan de l'étage, de s'y repérer un peu mieux ? Tu pourras sûrement faire de jolies photos... Et elles pourront illustrer mon article ? » J'avais une petite lueur de défi dans le regard. Rester dans cette chambre moisie n'avait pas tellement d'intérêt. Et je ne savais pas comment dire mais, prendre le taureau par les cornes me rassurait plus que ne rien faire, subir.
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La bokor
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#Lun 7 Déc - 16:22
Le membre 'Faith Fitzgerald' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'Maison hanté' :
Ghosts are walking down the street ☆ Wes DAK2UkC
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Invité
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#Mer 23 Déc - 19:26

witches and ghouls playing together. killing to the end of time, endless love under the moonlight.
Les plaisanteries de Faith qui surenchériraient les miennes installaient petit à petit quelque chose en moi. Était-ce simplement ça ? Sa présence, son rire, son sourire et ces petites manies quand elle avait peur. C’était un tout qui étirait toujours un peu plus un sourire sur mon visage. L’hôtel changeait les normes aussi, j’avais l’impression d’avoir mis le pied dans un univers complètement différent. Poussé dans un vieux film d’horreur, je ne réfléchissais plus normalement, après tout rien ne me semblait bien logique ici.

Une fois la porte poussée, l’ambiance changea. L’angoisse était moins perceptible, mais ce petit quelque chose qui avait accroché ce sourire idiot à mon visage ne disparaissait pas.

Tu prends ça beaucoup trop à la légère.
Je sais me défendre Faith. J’ai travaillé avec des chasseurs de fantôme quand j’avais douze ans.

Bon, ce n’était pas tout à fait vrai, mais ce n’était pas complètement faux non plus. Pour mes douze ans ma mère m’avait emmené dans un escape game inspiré de Ghostbuster, ma première expérience avec les fantômes.

Je commence à me dire que tout ça est une vaste blague, un genre de caméra cachée ?...

L’idée ne me sembla pas spécialement idiote, mais je ne pense pas que cet hôtel avait assez d’argent pour poster des caméras dans toutes les chambres et couloirs. Enfin… D’un autre côté, c’était bien la pire des choses que se penser filmer dans une chambre d’hôtel. En y pensant, je fis une légère grimace :

Tu crois qu’ils filment les gens dans la salle de bain aussi ?

La pièce n’était clairement pas ce qu’on pouvait attendre d’une chambre d’hôtel. Le lit et les quelques meubles étaient là, mais la poussière était si épaisse et le manque d’électricité laissait croire que l’endroit n’avait pas été ouvert depuis plus de cent ans. C’était peut-être le cas ?

Je n’ai pas de réseau pour le contacter, ils sont malins.

Je haussai les épaules à peine surpris, après avoir allumé le chandelier, qui ne donnait qu’une petite vision de la salle.

On est vraiment en train d’être coincés ici pour la nuit ? Je ne nous avais imaginés en futurs chasseurs de fantômes mais après tout…
Un petit rire cassé par un craquement inconnu me fit lever la tête vers le plafond :
Je sais pas si tu vas réussir à fermer l’oeil si tu dors ici. Surtout avec les fantômes et vampires qui rôdent autour.

L’idée de dormir n’était pas la plus excitante. J’avais envie de découvrir les salles ouvertes, les passages secrets, de trouver.... Je ne sais pas, la salle d’un crime, l’ancienne loge d’une artiste disparut ! Quelque chose de plus intéressant que cette chambre crasseuse.

— Et si on explorait pour de bon ? Et si on essayait de tracer un plan de l’étage, de s’y repérer un peu mieux ? Tu pourras sûrement faire de jolies photos… Et elles pourront illustrer mon article ?
Oooh…Tes idées me plaisent. Faisons ça. J’ai un peu de matériel.

Un sourire en coin pour répondre à son regard. Elle semblait prête à mettre l’hôtel à l’envers pour découvrir ce qu’il s’y passait et moi, j’étais prêt à la suivre. Sur mes mots, je retournais vers le lit où j’avais laissé mon sac. J’y sortais un carnet, quelques stylos. En plus de mon matériel photo, je pris ma petite lampe de torche, prêt à affronter l’obscurité.

On devrait y aller, maintenant ?

Sur la fin de ma phrase, un bruit éclata à l’extérieur de la chambre. Il était si fort que j’avais eu l’impression qu’on venait d’exploser une fenêtre à côté de mon oreille. C’était celle du couloir qui venait d’exploser ? Sans trop réfléchir, mon sac sur l’épaule, j’allais jeter un coup d’oeil à la fenêtre en ouvrant la porte de la chambre.

Elle était intacte.

Non, mais t’as bien entendu ce bruit de verre qui se brise ? fis-je, en me retournant vers elle. Je deviens peut-être fou, mais… ça venait d’où ?

Un regard de l’autre côté du couloir, où l’obscurité avalait la totalité du chemin, il n’y avait aucune autre fenêtre ? Peut-être que ce bruit étrange provenait d’une autre chambre ? Ou de la salle de bain ? Quelqu’un venait de briser un miroir ?

Faith Fitzgerald
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#Jeu 7 Jan - 17:39
Wesley
&
Faith
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Il y avait beaucoup d'informations en même temps et je devais bien avouer que mon cerveau les enregistrait scrupuleusement tout en se promettant de les traiter plus amplement plus tard, parce qu'entre les frissons que me procurait cet endroit et les petites blagues de mon ami, je n'avais pas nécessairement les idées très claires. Mais l'humeur taquine de Wes et sa simple présence avaient pris peu à peu le contrôle de mes angoisses, et voilà que je me retrouvais plus excitée qu'autre chose par cet endroit et cette atmosphère que réellement paniquée ; il y avait quelque chose de magique et de terrifiant à la fois, mais puisque c'était Halloween et puisque c'était l'expérience proposée, cela faisait totalement partie du jeu. Je m'y laissais prendre, de plus en plus, n'en déplaise à cette chambre poussiéreuse, sombre et peu rassurante. « Tu crois qu’ils filment les gens dans la salle de bain aussi ? » Une grimace surprise accueillit la question du jeune homme. Il n'y avait que lui pour penser à ça en un moment pareil ! « On n'ira pas se laver ce soir, voilà tout » commentai-je en riant à moitié, jetant un regard suspect en direction de ladite salle de bain. Pourquoi tout d'un coup tout, absolument tout, devenait source de méfiance ? « Je sais pas si tu vas réussir à fermer l’oeil si tu dors ici. Surtout avec les fantômes et vampires qui rôdent autour. » Je fis mine de lever les yeux au ciel tandis qu'il en rajoutait, alors que j'essuyais mon doigt tout sale comme je le pouvais. Parce qu'il pensait que j'allais dormir ? Mais jamais, jamais je n'allais pouvoir fermer l'oeil, et il allait devoir me supporter avec toutes mes questions paniquées au moindre bruit, alors il pouvait bien faire le malin, tiens ! « Tu sais très bien que c'est toi que je vais leur jeter en pâture en premier pour espérer m'échapper vivante, alors ne te moque pas trop vite » répondis-je avec un petit mouvement de sourcils. La vérité, évidemment, était bien autre part : probablement que si l'on espérait dormir à un moment j'allais finir pelotonnée contre lui, pas rassurée pour un sou. Mais tout cela... Me fit soudain penser que cela signifiait dormir avec lui, et sans trop savoir pourquoi, je me sentis bizarre tout d'un coup.

Mais, emballé par mon idée, Wes se joignit à moi dans les préparatifs, sortit sa lampe de poche. Nous avions l'air de véritables chasseurs de fantômes sans pour autant s'y être préparés, et cette constatation me fit sourire. Avec lui, l'aventure était toujours au rendez-vous. « On devrait y aller, maintenant ? » Je fis oui de la tête. Pour ma part, c'était mon téléphone que j'avais mis en lampe torche, puisque le réseau était indisponible il ne me servait à rien d'autre de toute façon. Mais je me heurtai à Wesley, emportée par mon élan. Car un bruit strident de verre qui explose l'avait fait se stopper et je le percutai tout en sursautant, étouffant un cri au fond de ma gorge. « Qu'est-ce que c'était ?! » frémis-je, exprimant tout haut une question qui ne servait à rien, nous n'avions pas la réponse. Mais le stress me faisait toujours trop parler, encore plus que d'habitude. Collée à ses baskets, je le suivis dans le couloir : rien. Rien n'avait bougé. « Non, mais t’as bien entendu ce bruit de verre qui se brise ? Je deviens peut-être fou, mais… ça venait d’où ? » « Tu n'es pas fou » confirmai-je en fronçant les sourcils. Après une inspection détaillée de la portion du couloir où nous nous trouvions, j'attrapai la main de Wes et revins prudemment sur nos pas, dans la chambre. Il n'y soufflait aucun air particulier : ce n'était pas notre fenêtre. La question de Wes me revint en tête, et la salle de bain ? Je poussai la porte du bout du pied, peu rassurée à l'idée de ce qui pouvait jaillir de là. Quand je braquai la lumière de mon téléphone dans la petite salle de bain, il apparut très vite que le miroir avait volé en éclats - pourquoi ? comment ? - et qu'une curieuse matière visqueuse avait coulé sur les côtés... « Euh... C'est du faux sang ou je rêve ? » Dire que je lui serrai la main ne rendait pas justice à la vérité : je lui broyai la main, littéralement, sous le coup de l'émotion. Mais qui avait fait ça ? N'étions-nous pas tous seuls depuis tout à l'heure ? « Tu crois que quelqu'un se trouvait là avec nous depuis tout à l'heure ?... »  
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Invité
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#Lun 1 Mar - 14:55

witches and ghouls playing together. killing to the end of time, endless love under the moonlight.
Ces petites mimiques, ces rires et cette ambiance étrange, finalement cette soirée m’était beaucoup plus amusante que toutes mes attentes.Après avoir laissé tomber l’idée de se faufiler dans la salle de bain, mon attention se posait sur les événements de la soirée. C’était pas particulièrement une bonne idée de vouloir dormir, surtout la nuit d’Halloween. Tellement d’événements pouvaient se produire et l’idée de me faire envouter dans mon sommeil me plaisait encore moi. Alors j’évitais d’y penser, plongeant au fond de mon esprit l’idée de passer la totalité de la nuit près de Faith.

— Tu sais très bien que c’est toi que je vais leur jeter en pâture en premier pour espérer m’échapper vivante, alors ne te moque pas trop vite.

Une mine choquée au visage, je secouais vivement la tête.

— Je cours plus vite que toi, j’en suis sûr. Tu devrais faire plus attention à toi.

Un petit sourire mesquin au visage, mais l’idée de fuir s’en alla aussitôt. Il était l’heure de jouer aux chasseurs de fantômes ! Lampe torche à la main, mon appareil sous le bras, j’étais prêt à photographier la première ombre difforme qui nous passerait devant. Je n’eus pas même le temps de faire un premier pas qu’une explosion soudaine nous surprit tous les deux.

— Qu’est-ce que c’était ?!

J’avais beau tourner dans tous les sens, cherchant un indice avec ma lampe de torche, mais rien. Rien n’expliquait cette explosion sortie de nulle part. Quelqu’un avait brisé une vitre ? Un miroir ? Faith fit le premier pas pour quitter le couloir, elle avait raison, ça ne servait à rien de rester devant cette chambre maudite. La chambre était tout aussi vide d’indices, la fenêtre était intacte, le plafond tombait quasiment en lambeau, mais rien expliquait ce bruit de verre.

Finalement, Faith se retourna la première vers la porte de la salle de bain.

— Euh… C’est du faux sang ou je rêve ?

Sa poigne qui serrait ma main, plus que ces mots m’avaient forcé à regarder à l’intérieur avec elle. Un miroir brisé, des traces de sang au sol et rien d’autre. Quelqu’un était venu nous jouer un mauvais tour ? S’il avait fui de la salle de bain, on l’aurait bien croisé dans le couloir ? Il n’y avait pas dix issues dans cette chambre ?

— Tu crois que quelqu’un se trouvait là avec nous depuis tout à l’heure ?...
 C’est étrange… fis-je, en entrant prudemment dans la salle de bain. S’il y avait quelqu’un on l’aurait bien vu sortir de notre chambre, non ?

La salle de bain était petite, la moitié de la pièce était occupée par une large baignoire. Le rideau y était fermé et à peine sûr de moi, je me servis du bout de ma lampe torche pour le tirer d’un coup sec. Une eau noire remplissait la baignoire jusqu’au rebord, l’eau avait dû stagner ici depuis des jours pour avoir cette couleur immonde.

— C’est dément, soufflai-je en jetant un dernier coup d’œil derrière la porte. Soit il y a quelqu’un qui se cachait ici avant notre arrivée, soit on va devoir partager la chambre avec un fantôme.

N’importe quelle personne sainte d’esprit aurait quitté la chambre dès les premières secondes ou aurait contacté la réception, mais c’était bien ce à quoi je m’attendais, non ? Des étranges événements qui m’empêcheraient de dormir. Je n’avais pas lâché la main de Faith, à vrai dire, même en le voulant je n’aurai pas réussi à sauver ma main de la sienne.

 Tu crois qu’il y a une porte secrète dans la chambre ou une trappe ?

L’idée qu’on pouvait entrer dans cette salle de bain par un autre chemin m’intéressait et m’angoissait en même temps. C’était peut-être un jeu de piste finalement ? Trouver le chemin entre la chambre maudite et une pièce secrète ? Peut-être une autre chambre ou.... un tombeau ?

Faith Fitzgerald
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#Ven 5 Mar - 16:23
Wesley
&
Faith
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Bien sûr qu'il courait probablement plus vite que moi mais je pouvais bien faire semblant du contraire, et puis, si je ne me donnais pas le beau rôle dans cette histoire, il y aurait forcément un moment flippant de trop où j'allais perdre tous mes moyens, alors ! Autant s'amuser jusqu'au bout. Pour autant, après la petite escapade dans le couloir, clairement, j'avais perdu de ma superbe. Et la main de Wesley pouvait en témoigner étant donnée la façon dont je la malaxais comme si elle avait été le contenu d'un des pots de pâte à modeler de Maelle. Bon sang. Justement. Ce sang épais qui coulait le long du miroir était plus vrai que nature et une odeur presque métallique, désagréable, me chatouillait les narines. C'était aussi fascinant que terrifiant. Les décors étaient franchement réussis — car bien sûr que c'étaient des décors. « C’est étrange… S’il y avait quelqu’un on l’aurait bien vu sortir de notre chambre, non ? » Wes confirmait mes craintes. J'étais d'accord avec lui sur le principe mais, pour actionner tout ça, il fallait bien une tierce personne, n'est-ce pas ? Je le suivis à petits pas, toujours accrochée à lui. De toute manière, hors de question de rester seule un quart de seconde. Je posai ma main libre sur ma bouche lorsqu'il tira le rideau — imaginer ce qu'il y avait derrière était pire que tout. J'eus tout de même un petit cri étouffé, car l'eau noire qui remplissait la baignoire et en cachait le fond était digne de tous les films d'horreur. « C’est dément. Soit il y a quelqu’un qui se cachait ici avant notre arrivée, soit on va devoir partager la chambre avec un fantôme. » Je le tirai un bon coup en arrière, refusant qu'il se penche au-dessus de l'eau dégoûtante. « Imagine quelque chose en sort et t'attrape le cou comme dans les films ! » lui chuchotai-je, autoritaire. Pas question qu'il se fasse avaler par le monstre de la tuyauterie. Il termina son inspection, sceptique. Je ne l'étais pas moins, mais la frousse ralentissait un peu mes pensées. « Tu crois qu’il y a une porte secrète dans la chambre ou une trappe ? »

Voilà ce qu'il me fallait : des faits. De la rationalité. Je me triturai une seconde le bout du nez, me forçant à réfléchir. C'était l'explication la plus probable. Puisque personne n'était passé par le couloir c'était que, de fait, il y avait une autre porte, quelque part. « C'est assez simple. On a qu'à toquer dans toutes les parois. Et au sol... C'est des vieux carrés de moquette, facile de repérer ceux qui peuvent se soulever. On en aura le coeur net, comme ça ? » Qu'est-ce qu'il nous restait de mieux à faire ? Rien. Et puis, avoir un but le permettait de ne pas céder à la panique. Un peu ragaillardie, je lâchai la main de Wes. Mon téléphone l'illumina un instant et j'ouvris la bouche, lâchant ensuite un petit rire nerveux : « Oh là là ! Je suis désolée ! » Il y avait la marque de mes ongles dans sa peau, tellement j'avais serré fort. Je me mis ensuite à quatre pattes pour inspecter méthodiquement le sol de la salle de bain, avant de passer au reste de la chambre. Tapotant les carreaux, je cherchai un creux qui nous indiquerait une porte ou une trappe. « Et t'approches pas trop de la baignoire, hein » lui répétai-je, peu sereine. Cette baignoire ne m'inspirait vraiment rien qui vaille.
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