De nombreux lieux en ville sont dits hantés, ce qui ne les empêchent pas pour autant d’attirer les foules ! C’est le cas du Lafitte’s Blacksmith Shop Bar, situé à Bourbon Street dans le Vieux Carré. Savez-vous pourquoi ?

Au tout début des années 1800, Jean Laffite (arrivé de France ou d’une colonie de Saint-Domingue, ses origines sont floues) est un pirate aussi malin que sanguinaire. Avec son frère Pierre, ils élisent domicile à la Nouvelle-Orléans, s’arrangent de manière plus ou moins légale avec tous les marchands du coin et installent leur base sur une petite île de la baie de Baratia, au sud de la Louisiane. Pillages, trafics et abordages : ils s’enrichissent de jour en jour, et deviennent la terreur des alentours. En 1812, alors qu’un conflit éclate entre les États-Unis et le Royaume-Uni dans les états du Sud, la Nouvelle-Orléans est attaquée. Jean Laffite décide de s’allier aux troupes américaines pour combattre les anglais… Et devient donc un héros local. Ainsi, de nombreux sites portent son nom (de La Nouvelle-Orléans jusqu'au Texas, puisqu’il fondera ensuite avec son frère la ville de Galveston, un port cotonnier). Sa triste réputation de pirate sans merci ainsi que d’esclavagiste renommé semble bien vite oubliée…

Par la suite, on perd plus ou moins la trace des frères Laffite, mais une chose est certaine : leur fortune amassée en Louisiane puis au Texas est colossale. À tel point que les américains finissent par décider de la récupérer, en les faisant tomber pour trafic d’esclaves. Mais les deux frères s’enfuient à temps ; Pierre probablement vers le Mexique, tandis que Jean aurait pris de nouveau la mer. Il serait mort à bord de son bateau, soit lors d’un assaut, soit d’un ouragan.

Mais alors, pourquoi revient-il hanter les rues de la Nouvelle-Orléans ? Parce que sa fortune n’a jamais été retrouvée, et que la légende raconte qu’il l’a cachée dans une partie du bayou. Depuis ce jour, on cherche encore le « trésor des Laffite ». Voilà pourquoi il n’est pas rare, paraît-il, de voir son fantôme dans un coin du bar. Pas de panique : il ne cherche à faire de mal à personne et se réchauffe tranquillement auprès de la cheminée, cherchant sûrement à échafauder des plans pour remettre la main sur son précieux trésor.






PS: il y a encore des places pour les avatars dans la case n°2 !