Noah LaCroix

New Orleaners

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DC : Alex Lake & Faith Fitzgerald & Louisa Murphy & Alice Fawkes & Cirilla O'Connor & Alana Mikkelsen & Seth Warren & Maddie Richardson Age : 39 Lieu de vie : une belle maison à New Aurora Occupation : directeur financier chez Duncan's company Statut civil : papa d'une petite Sasha née le 8 mai ; célibataire sur le papier mais de plus en plus investi dans sa nouvelle vie de famille avec Anya et Alex

#Ven 19 Mai - 18:45

The serpent heaves
its final gasps

“The end is near. The Wheel has groaned its final rotation, the clock has lost its spring, the serpent heaves its final gasps.”

Il fallait bien le reconnaître : un nourrisson, un enfant et un chien demandaient du travail. Beaucoup de travail. Et si Noah était un grand fan de ses enfants et de sa famille, il y avait certains moments où la situation lui échappait un peu entre les doigts : typiquement ce soir-là, avec les jouets du chien éparpillés partout ainsi que les affaires d'Alex qu'il n'avait pas rangées en rentrant de l'école, Noah s'était pris les pieds et avait donc fait tomber toute la pile de vêtements de Sasha qu'il tenait dans ses mains et qu'il venait de plier soigneusement. Maintenant, la pile s'était étalée par terre, au milieu des cahiers d'Alex et des peluches du chien, et Noah poussa un soupir vaincu. « Alex, je t'ai déjà dit de faire attention à ne pas laisser traîner tes affaires ! » souffla-t-il, un poil agacé, mais surtout contre lui parce qu'il n'avait pas fait assez attention où il mettait les pieds. Le garçon était en train de jouer dans le jardin avec le chien et ne l'entendit pas, alors Noah poussa un nouveau soupir blasé et s'assit à même le sol pour recommencer à plier les vêtements. Au même moment il entendit la porte d'entrée ouvrir : Anya rentrait à son tour, avec Sasha. Il se rendit compte qu'il devait offrir un pauvre spectacle, assis au beau milieu du bazar en train de plier des vêtements à la chaîne. « Pas de commentaires » supplia-t-il quand Anya arriva devant lui. « J'ai passé une sale journée et en plus je viens de plier tout ça deux fois. Laisse-moi un peu de temps et je vais ranger tout ce désordre... » Il mettait un point d'honneur à faire autant de tâches domestiques qu'elle, évidemment. C'était à ses yeux aussi important que de s'occuper des enfants. Il se releva et s'approcha d'elles : « Je veux bien un bisou de mes princesses pour me donner du courage ? » rajouta-t-il avec un sourire. Il se pencha et embrassa Anya avant de poser la main sur la tête de sa fille et de couvrir son petit visage de baisers. Tout de suite, il se sentit un peu mieux. « Alex est dehors, il a fini ses devoirs je crois. J'ai commencé à préparer le dîner. Ça a été, toi ? » Ils avaient beau travailler ensemble, ils ne se voyaient pas tout le temps non plus. Et puis, l'ombre de Blake qui planait toujours sur eux ne quittait jamais leur esprit. Sans arrêt, Noah se sentait dans l'attente de quelque chose. Ils avançaient dans le bon sens, mais il savait aussi que plus Blake se sentirait menacé, plus il deviendrait dangereux.

Il termina de plier les affaires puis ramassa celles d'Alex et du chien qu'il rangea rapidement, avant de monter dans la chambre de Sasha pour ranger les habits dans son armoire. Son téléphone vibra dans sa poche : il ne s'était pas rendu compte mais avaient plusieurs appels en absence, de numéros inconnus. Fronçant les sourcils, il hésita puis décida de laisser cela au lendemain. Si sa soeur, ses neveux ou nièces essayaient de le contacter, ils utiliseraient leurs propres numéros. Ou contacteraient Anya. Il n'y avait pas de quoi s'inquiéter, donc. Il retourna auprès d'Anya et l'entoura de ses bras pour lui faire un câlin, avec l'idée en tête de lui proposer un petit verre de vin en guise d'apéritif pour souffler un peu, mais on sonna à la porte d'entrée. « Tu attends quelqu'un ? » demanda-t-il, surpris, avant d'aller ouvrir.

Deux policiers lui firent face. « Noah LaCroix ? » « Oui ?... » La suite le prit tellement de court qu'il eut l'impression d'avoir un vertige intense, comme si on l'avait placé devant la porte ouverte d'un avion et qu'on lui demandait de sauter en parachute, sans réfléchir. Les mots des deux hommes, au visage fermé, mirent du temps à s'imprimer réellement. Nous allons vous demander de nous suivre au poste... une plainte a été déposée contre vous... détournement de fonds... veuillez nous suivre... Tout d'un coup, la réalité le rattrapa. Il se recula d'un coup, fit quelques pas en arrière. « Anya !! » Il espérait qu'elle ait tout entendu, mais il n'en était pas sûr. « Préviens nos avocats » Il fallait agir vite car, sans l'ombre d'un doute, c'était l'oeuvre de Blake. C'est alors que Noah se rendit compte qu'Alex était arrivé en courant du jardin, les joues rouges d'avoir couru dehors, et restait un peu en retrait, à regarder toute la scène. Noah lui lança un sourire et un regard qu'il espérait réconfortant. « Ne t'inquiète pas, mon grand, ça va aller. » En toute logique, les choses devaient aller, puisqu'il était innocent. Mais si Blake avait trouvé le moyen de fabriquer de fausses preuves...

« Monsieur LaCroix, vous ne nous laissez pas le choix. » Et parce que Noah avait reculé pour gagner un peu de temps et prévenir Anya, il sentit qu'un des hommes lui mettait la main sur l'épaule et l'autre lui passait les menottes. « Vraiment, devant les enfants, devant ma compagne ?! » siffla-t-il entre ses dents. Il savait pertinemment qu'il devait faire profil bas dans ce genre de situation, parce qu'il n'était pas en mesure de se rebeller ou de risquer quoi que ce soit, mais son sang bouillait en lui comme de l'acide. Il serrait si fort les dents pour ne pas exploser que ses mâchoires lui faisaient mal. Cherchant le regard d'Anya, il y puisa tout le courage possible avant de se laisser emmener.

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Do I wanna know ?

if this feelin' flows both ways? was sorta hopin' that you'd stay (baby, we both know) that the nights were mainly made for sayin' things that you can't say tomorrow day (do i wanna know ?) too busy bein' yours to fall (sad to see you go) ever thought of callin', darlin' ? do you want me crawlin' back to you ? ️endlesslove.

Anya Harper

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DC : Alix, Megane, Anya, Evelyne, Enola, Caleb, Eowyn, Maia, Skye, Charlie Age : 34 Lieu de vie : Après des années à vivre dans le quartier d'Algiers, elle habite désormais le CBD dans un immense duplex luxueux Occupation : Directrice communication de Duncan's company depuis un an et demi. Auparavant, après des études en com', elle était serveuse dans un petit restaurant dans un fast-food familial de son quartier Statut civil : En couple avec Noah,qu'elle aime passionnément. Maman d'un garçon de 10 ans, Alex, 12 ans (11.11.2010) et de Sasha, née le 8 mai 2021

#Sam 17 Juin - 19:01

The serpent heaves
its final gasps

“The end is near. The Wheel has groaned its final rotation, the clock has lost its spring, the serpent heaves its final gasps.”

Sasha à l'arrière de la voiture, mère et fille chantonne une comptine qui se diffuse dans l'auto. Les joyeux babillements par moment de sa fille de deux ans font doucement rire Anya, qui en profite, insouciante. Ces instants sont hors du temps pour la Harper, qui les savoure tous. Elle ne pense pas à son travail et ses tracas, et se soucie uniquement de ceux qu'elle aime. Et actuellement c'est Sasha. Elles poursuivent de pousser la chansonnette jusqu'à l'entrée de l'appartement. Chanson qui s'interrompt quand Anya ouvre la porte et découvre Noah assis à même le sol, en train de plier des vêtements de leur fille. Sur le coup, un sourire amusé se dessine sur ses lèvres, sans qu'elle ne dise quoi que ce soit. Silence qu'elle renforce par un signe de fermeture éclair sur les lèvres, avant d'aller embrasser l'homme qu'elle aime.

- Promis, la soirée sera bien meilleure.

Souffle-t-elle avant que leurs lèvres ne se rencontrent. Un rapide baiser, qui se retrouve doubler quand il se redresse après avoir embrassé Sasha. Elle a même envie de le serrer dans ses bras, mais ceux-ci sont toujours occupés par leur fille. Pour quelques secondes encore, car rapidement, la brune la dépose sur le sol et la regarde partir en direction de ses jouets dans le salon.

- J'espère qu'il ne fait pas n'importe quoi sur le balcon en tout cas. Tu fais quoi à dîner ?

Demande-t-elle en tendant le cou pour regarder vers la baie vitrée du balcon du duplex.

- Sinon, ça a été. Rien à signaler. Et je suppose que toi aussi ?

Elle avait fait son travail, comme toujours, sans que son père ne vienne la voir ou ne la convoque. Cela fait des semaines qu'il s'est visiblement calmé. Pour autant, cela ne dise rien qui aille à Anya, qui reste donc méfiante. Elle a peur qu'il ne prépare un sale coup dans son coin, et cela la terrifie, bien qu'elle ne le reconnaîtra jamais auprès de qui que ce soit, même auprès de Noah.

Embrassant une dernière fois le brun, la jeune femme le laisse à son pliage pour aller ranger le sac de la nourrice, puis s'occuper un peu d'elle. Elle prend un peu de temps avec Alex par la suite, avant d'aller s'asseoir sur le canapé, pour surveiller Sasha en lisant un peu. Pas de travail à la maison, mais du temps pour elle et les siens. Quand les bras de Noah entoure ses épaules, une onde de chaleur l'envahit, alors qu'elle se laisse aller contre lui, acceptant le verre de vin. La soirée s'annonce délicieuse en cet instant. Mais il faut moins d'une seconde pour que tout cela bascule. Il suffit à vrai dire d'un coup de sonnette.

- Non, je n'attends personne.

Souffle-t-elle à la question du LaCroix avant de le regarder la quitter pour aller l'ouvrir. La suite, elle a l'impression de la rêver. La porte à peine ouverte, deux policiers font leur apparition. Ils recherchent Noah. Le coeur d'Anya s'accélère alors. Ils viennent l'arrêter. Ses oreilles se mettent alors à bourdonner, alors qu'elle reste debout, abasourdie. Elle assiste à la scène en spectatrice. Noah qui lui parle, qui rassure Alex qui est près de sa mère, puis qui se fait menotter. Elle a juste l'impression de rêver, Anya... Surtout quand elle voit l'homme qu'elle aime être embarqué.

Sans vraiment l'entendre, elle écoute le policier qui est resté dans son appartement alors que son collègue emmène Noah. Ce dernier a détourné de l'argent de l'entreprise Duncan, les comptes le prouve. Ils emmènent donc Noah pour un interrogatoire, et ils la convoqueront plus tard pour l'interroger elle, mais en attendant, elle ne doit pas s'inquiéter, tout ira bien. Des paroles faussement rassurantes, qu'elle entend à peine, son cerveau courant déjà à des années lumières d'ici. Blake. Tout ça, c'est un coup de Blake. Elle le sait. Ces dernières semaines de tranquillité, c'était donc ça. Le coeur d'Anya se sert alors que son regard revient sur le policier qui lui sourit doucement et la salue avant de partir.
La main tremblante, la brune vient claquer la porte du domicile dans la foulée, ne voulant voir personne, ne voulant rien entendre. Puis, elle reste plantée là, à réfléchir, à penser, la main toujours sur la poignée. Son cerveau marche tout seul, et elle, elle court derrière. Blake. Ce sale coup. L'avocat. Jamais il ne s'arrêtera. Noah. Le mal qu'elle veut faire à son père. Les en...

- Maman ?

Le murmure d'Alex ramène soudainement Anya à la réalité. Clignant plusieurs fois des paupières, elle finit par poser son regard sur son fils, le regardant un instant ébahi. Puis, sa tête se secoue alors que sa main lâche la poignée. En moins d'une seconde, elle se retrouve devant son fils pour le prendre dans ses bras, le serrer contre elle. Il en a besoin, elle le voit sur son visage. Et surtout: elle, elle en a besoin. Elle ne doit pas craquer non plus. Ce n'est pas le moment, ni le lieu, surtout qu'elle entend Sasha qui s'excite dans son parc et l'appelle. Les enfants. Elle doit d'abord s'occuper d'eux. Alors, elle prend une longue inspiration, se compose un masque, et se détache de son fils.

- Ca va aller, Alex, je te le promets. Il y a eu une erreur, et Noah va vite revenir, d'accord ?

Elle tente un petit sourire pour ponctuer sa phrase, tout en passant une main sur le visage du jeune garçon, alors que la douce voix de Sasha se fait entendre. Et pendant quelques minutes, Anya retrouve pleinement son rôle de maman, gardant le contrôle d'elle-même jusqu'à mener sa fille à son lit, tout en donnant la permission à Alex de regarder la télé. Elle a besoin de quelques minutes pour appréhender clairement la situation. Appeler l'avocat. Appeler Juliet pour lui déposer les enfants. Elle ne peut les garder ici, pas en ce moment surtout qu'elle doit courir au poste de police. Juliet s'en occuperait à merveille pour la dépanner, et chez elle, ses deux amours ne risqueraient rien. Alors, après un coup de téléphone à sa belle-soeur, à qui elle explique la situation rapidement, la voilà qui se retrouve à faire un sac pour Sasha et un autre pour Alex, tout en appelant son avocat. A qui elle explique la situation. Puis sa meilleure amie.

Quand tout est prêt, elle embarque ses enfants et conduit jusqu'à New Orleans East où elle laisse ses enfants en compagnie de leur tante et de leurs cousins. Elle sourit Anya en disant au revoir à tout le monde. Sourire qui s'efface immédiatement quand elle se retrouve au volant de son automobile, roulant de nouveau jusqu'à chez elle. Trajet durant lequel où elle apprend que c'est bien à cause de Blake que tout ça a lieu. C'est lui qui a dénoncé les comptes trafiqués à la police et porté plainte. Information de son avocat. Alors elle voit rouge. Au point qu'en entrant dans son appartement, elle casse le vase qui se trouve sur le meuble de l'entrée dans un accès de colère.

Cette fois, son père a été trop loin. C'est la goutte de trop. Qu'il s'en prenne à elle, ça encore, Anya peut le concevoir et le comprendre. Mais qu'il s'en prenne à Noah ? Non. Ca non. Il ne lui faut guère plus d'une minute pour prendre sa décision: son père a sorti les armes lourdes, à son tour. En une fraction de seconde elle compose le numéro qu'elle connaît par coeur.

- Il est temps.

Souffle-t-elle dès que son interlocutrice décroche. Une de ses plus anciennes amies, une policière qui est dans la confidence depuis des années.

- On le fait tomber, et ça commence ce soir.

A l'autre bout du fil, elle entend l'approbation de son amie, et son soutien. Une larme roule sur la joue d'Anya, touchée par la sollicitude de la femme à l'autre bout de la ligne. Une larme qui en appelle d'autre, mais la brune les refoule. Ce n'est pas le moment de fondre en larmes. Pas maintenant, alors qu'elle doit se rendre au poste de police pour Noah. Cela fait deux heures trente maintenant qu'il a été embarqué. L'avocat est à ses côtés, mais la brune ne veut pas le laisser seule. Alors, reprenant ses affaires, et malgré l'heure tardive, la voilà qui rejoint le commissariat.

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#Lun 16 Oct - 17:34

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“The end is near. The Wheel has groaned its final rotation, the clock has lost its spring, the serpent heaves its final gasps.”

Dans la voiture, la ville défilait derrière les vitres et Noah avait les yeux rivés dessus mais ne voyait rien. Rien du tout. Il écoutait à peine ce qu’on lui disait : les phrases habituelles, le protocole. Il jouait le jeu. Il avait déjà suffisamment de mal à digérer le fait qu’on lui ait passé les menottes, mais parce qu’il savait aussi que c’était dans son intérêt, il avait réussi à ne pas sortir de ses gonds. De grandes inspirations, le visage fermé, les dents serrées. Voilà ce qu’il devait faire pour tenir bon.

Ses pensées allaient plus vite que jamais : elles essayaient de tout trier, chaque information, chaque détail. Elles essayaient aussi de ne pas trop s’en prendre à lui-même parce que ce calme plat, ce silence de Blake depuis des semaines, ça aurait dû lui mettre la puce à l’oreille et il s’en voulait. Blake n’était pas un homme qui s’avoue vaincu tant que son ennemi n’est pas à terre et il était clair qu’il n’avait pas du tout réussi à faire ployer Anya. Alors, il allait continuer, jusqu’au bout.

Détournement de fonds. Une blague, quand on pensait combien Noah faisait attention, encore plus à présent qu’il se savait épié. Chaque ligne budgétaire était passée au peigne fin. Il essayait de tourner le problème dans tous les sens : avait-il fait une erreur ? Avait-il été trompé par quelqu’un de son équipe ? Malgré les vérifications approfondies qu’il avait faites ? Ou bien des documents avaient-ils été trafiquées, auquel cas la porte de sortie paraissait un peu moins difficile puisqu’il n’avait qu’à procurer les originaux ? Il mourrait d’envie d’en savoir plus, mais il savait que parler pour le moment ne lui serait d’aucun bien. Il attendit qu’on le sorte de la voiture et qu’on l’emmène dans une pièce sans fenêtre du commissariat et qu’on le laisse tranquille. Se retrouvant seul un instant, il soupira, se passant les mains sur le visage comme pour s’assurer que ce n’était pas un mauvais rêve. Les menottes le gênaient et il serra les poings : l’image du visage d’Alex et de celui d’Anya semblait gravée sur sa rétine. Mais même si le choc avait été total, il avait entièrement confiance en elle. Elle allait faire les meilleurs choix.

Très vite, tout se mit en mouvement ; son avocat arriva et on lui enleva enfin les menottes, qui lui laissèrent les poignets légèrement douloureux mais surtout honteux et en colère d’avoir été traité ainsi alors qu’il n’avait pas opposé de résistance.

Quelque part, il se disait qu’il fallait gagner du temps. S’il voyait juste, Anya allait sûrement répliquer à son tour et il fallait que les événements se goupillent bien. Alos il parla assez longtemps avec son avocat pour mettre les choses au clair avant que l’interrogatoire commence. Très vite, Noah se rendit compte que les enquêteurs avaient une foule de documents, bien trop pour les vérifier un à un, et que les accusations n’étaient pas aussi appuyées qu’il ne le pensait. Il y avait des soupçons mais rien encore d’absolument concret, car, et Noah en fut certain au fur et à mesure des questions, ils manquaient de preuves évidentes. Il souffla un peu. Et répondit avec application, en se concentrant pour tout retenir et pour livrer des information qui ne pourraient qu’aller dans son sens. Les minutes, les heures passaient, il ne s’en rendait même pas compte. Il se rendait juste compte qu’il était de plus en plus épuisé par la pression morale qui s’était abattue sur lui.

Au bout d’un moment il demanda une pause, de l’eau et un café. Quand la porte s’ouvrit il entendit distinctement dans le hall la voix d’Anya et se redressa vivement, attrapant le bras de son avocat pour lui chuchoter à l’oreille : « Allez la voir. Il faut lui dire que je ne vais pas rester là ce soir, ils n’ont rien, ça va sans doute durer encore un peu mais je pense qu’ils vont me relâcher, n’est-ce pas ? C’était destiné à nous faire peur une nouvelle fois. À moins d’un dossier caché qu’ils sortiraient en dernière minute, rien n’est assez solide pour m’inculper dès maintenant. » Quand bien même, il avait assez d'argent pour payer sa caution. Mais il pensait déjà à la suite et sa jambe s’agita nerveusement sous la table. « Dites-lui surtout, surtout, de faire attention » supplia-t-il avant que son avocat se lève. Il savait qu’Anya était aussi déterminée que prudente ; mais il avait peur quand même. Chaque coup était plus violent que le précédent. Quand Blake allait-il s’arrêter ?

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#Mer 18 Oct - 20:42

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Le visage d'Alex est gravé à vie dans l'esprit d'Anya. Elle le sait alors qu'elle le serre fort contre elle une dernière fois, avant de le laisser chez la soeur de Noah en compagnie de Sasha. Avec leur tante, ils sont en sécurité, la Harper le sait parfaitement. Et puis, à qui d'autre pourrait-elle faire confiance en ces circonstances pour veiller sur les deux personnes les plus précieuses à ses yeux ? Personne. Un dernier sourire à sa belle-soeur, puis la brune les quitte, roulant légèrement au-dessus de la vitesse autorisée pour rejoindre au plus vite le coeur de la Nouvelle-Orléans, retournant chez elle. Son cerveau tourne à toute allure, mais une chose ressort souvent: son père est allé trop loin cette fois.

C'est la goutte qui fait déborder le vase. Un vase si grand qu'on peut se demander pourquoi il n'a pas débordé avant. En tout cas, ce soir, c'est trop. Bien trop. Au point qu'à peine entrée dans son appartement, la jeune femme appelle cette amie qui en sait assez pour faire tomber Blake s'il lui arrive quelque chose. Cette amie policière à qui elle annonce que l'heure est venue: ce soir, elles font tomber Blake Duncan. Un fin et rapide sourire se dessine une seconde alors qu'elle entend la réponse de son amie au bout du fil. Puis, quand elle raccroche, la Harper se laisse aller, et une larme coule le long de sa joue. Une larme qui en appelle bien entendu d'autre, mais ce n'est pas l'heure, pas le moment, alors elle se retient. Elle reprend son souffle au travers de plusieurs petites inspirations, puis elle fonce dans son bureau où elle fouille et farfouille pendant plusieurs minutes.

Quand elle en sort enfin, Anya tient un dossier à la main, qu'elle enfouit dans son sac tout en récupérant ses clés pour quitter son logement. Direction le commissariat où Noah a été emmené. Avant de rejoindre l'intérieur bondé de policier, la jeune femme prend le temps de se redonner une figure présentable. Ce n'est que quand elle estime que c'est bon, qu'elle rejoint finalement l'accueil, se présentant comme la compagne de Noah LaCroix, arrêté un peu plus tôt.
Bien entendu, on lui rétorque rapidement qu'il est en garde à vue, et qu'il ne peut communiquer avec quelqu'un de l'extérieur en dehors de son avocat. Et que celui-ci est avec lui. Pourtant, elle se retrouve à insister. C'est plus fort qu'elle. Elle dit qu'elle veut lui parler, mais aussi parler aussi à celui qui dirige l'enquête, car elle a des informations. Réponse à nouveau négative, alors, elle insiste. Et insiste encore, jusqu'à ce que le visage de leur avocat fasse son apparition dans son champ de vision. Surprise de le voir, elle s'arrête de parler immédiatement jusqu'à ce qu'il soit à hauteur.

- Alors ?

Le seul mot qu'elle arrive à prononcer, attendant la suite et surtout une excellente nouvelle: la libération de Noah. Mais non. Non, il vient la rassurer, lui dire que c'est pas encore prévu, mais que son compagnon va bientôt être relâché. Il ajoute néanmoins qu'il est ici pour une histoire de détournement de fonds, sauf que ça ne tient pas. Puis, il lui ajoute de faire attention. Le dernier message de Noah. Délicatement, elle hoche la tête.

- Merci. Ne vous en faites pas, je fais attention. Je suis prudente.

Elle lui sourit doucement quelques secondes.

- Vous pouvez lui faire passer un message de ma part aussi ? Dites lui que... que ce soir signe le début de sa fin. Il comprendra. Et ajoutez que je ferai tout pour le sortir d'ici.

Elle hésite un peu tout en parlant, puis elle hoche la tête une fois satisfaite. Ses doigts posés sur le comptoir tapotent quelques instants sur celui-ci, alors que l'avocat lui confirme transmettre le message. Après quelques nouveaux mots pour rassurer la jeune femme, l'homme fait demi tour pour retourner auprès de Noah, mais Anya l'arrête d'un geste de la main.

- Dites lui que je l'aime.

Lâche-t-elle, comme sorti de nul part. Puis elle regarde l'avocat retourné en salle d'interrogatoire, avant de tenter à nouveau de parler à un policier. En vain. On ne veut pas la recevoir. C'est comme si, des ordres avaient été donnés. Agacée, la brune finit par comprendre que ça ne sert à rien d'insister plus que ça. Anya tire donc une copie de son dossier de son sac, et le donne à l'agent d'accueil en lui demandant de le remettre à l'homme chargé de l'enquête pour Noah quand il sera disponible. Puis, elle écrit un message qui pourra être transmis à Noah une fois sa garde à vu finie: Je vais le confronter. J'ai tout lancer. Je t'aime. Elle relit encore un peu, puis elle s'en va. Direction les bureaux de la Duncan's Company, où elle sait qu'elle trouvera son père. Elle prévient au passage son amie policière, avant de s'élancer sur la route, prête à en découdre pour de bon avec ce père meurtrier et criminel.

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#Jeu 23 Nov - 18:11

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Nerveux malgré tous les efforts qu'il faisait pour ne rien laisser paraître, Noah regarda son avocat disparaître pour aller faire passer son message à Anya. Et peut-être récupérer quelques infos au passage. À la fois Noah n'avait pas besoin de précisions : il savait ce qu'elle allait faire. Mettre les enfants à l'abri, chez sa soeur probablement. Récupérer tout ce qu'elle avait en sa possession qui pourrait nuire à Blake. Le mettre en sécurité. Et attendre. Mais attendre... Anya n'était pas du genre à attendre, et Noah pria tout ce qu'il pouvait à cette pensée. Il ne fallait surtout pas qu'elle agisse toute seule ou sous le coup de l'émotion — Blake avait déjà essayé de s'en prendre à elle. Et Noah était pour le moment enfermée entre quatre murs. Alors oui, vraiment, surtout qu'elle soit prudente...

Les minutes lui parurent infinies et il but d'une traite le verre d'eau qu'on lui déposa, avant de se saisir du café dans le gobelet en plastique. Il était brûlant et n'avait aucun goût, un café médiocre de machine automatique, mais c'était tout ce qu'il aurait de toute façon. Il le fit tourner entre ses doigts, incapable d'attendre tranquillement. Quand son avocat revint il avait le visage impassible, mais comme il évita d'abord de regarder Noah dans les yeux, celui-ci sut que quelque chose s'était passé. On les laissa s'entretenir tous les deux. Il attendit sans mot dire que son avocat lui passe les messages d'Anya, et sentit son coeur s'effondrer dans sa poitrine. Ce soir signe le début de sa fin. Oui, ça, bien sûr ; comme elle il était décidé à aller jusqu'au bout cette fois, pour en finir pour de bon. Tout était allé trop loin. Mais il connaissait aussi Anya, son courage et son tempérament. Elle allait lancer la machine, toute seule sûrement. Alors elle prendrait des précautions certes mais... Et si il lui arrivait quelque chose ? Et s'il restait enfermé encore et ne pouvait pas lui venir en aide ? C'était un cauchemar, et il se prit la tête entre les mains. « Elle a également ajouté, ahem, qu'elle vous aimait. » Noah ferma les yeux et inspira un bon coup. Si ce n'était pas un signe supplémentaire ça... Il attrapa le bras de l'homme à côté de lui. « Faites-moi sortir d'ici au plus vite, ce soir, là, il ne faut pas la laisser seule. »

Plus facile à dire qu'à faire. En face, l'interrogatoire reprenait, on faisait traîner, alors qu'aucune preuve tangible n'avait toujours été trouvée. Noah répondait de manière de plus en plus tendue, de plus en plus concise. Son avocat insista sur le fait qu'on ignorait exactement pourquoi il était retenu ; les discussions durèrent encore et encore mais on finit par lui annoncer qu'il allait être relâché pour l'instant. Qu'il devait rester à disposition des enquêteurs, etc. Il accepta tout et se sentit comme un lion en cage car les papiers qu'ils devaient signer avant de partir et d'être enfin libre mettaient des lustres à arriver. Il lut tout avec application, attendit que son avocat valide, puis signa. Alors seulement on lui remit le mot d'Anya : Je vais le confronter. J'ai tout lancer. Je t'aime. Son sang ne fit qu'un tour et il dut garder la tête froide pour ne pas frapper la personne qui devait lui rendre ses affaires et qui mettait du temps à retrouver le bon casier. Tout de suite il s'empara de son téléphone et appela Anya, mais elle ne répondit pas. La panique monta d'un cran.

« Je dois me rendre à la Duncan's Company au plus vite... » expliqua-t-il à son avocat, qui secoua la tête. « Je vous le déconseille. Si vous y allez directement on pensera que vous souhaitez faire disparaître des preuves à la dernière minute... » Noah secoua la tête et le repoussa, il commandait déjà un taxi. Dehors, il attendit trois minutes, qui lui parurent des heures. Il continuait d'appeler Anya, qui ne répondait toujours pas. Son avocat essaya de le dissuader un peu plus, mais il ne l'écoutait pas. Il expliqua au chauffeur qu'il devait être le plus rapidement possible à cette adresse, peu importe les problèmes, et il posa un billet de cent dollars sur le siège. Le chauffeur prit cela très au sérieux et il s'éjecta ensuite de la voiture en le remerciant et en courant vers les bureaux. Sans surprise, son badge était désactivé, il ne pouvait même pas se rendre à l'accueil. Il hésité une énième fois - devait-il appeler la police maintenant ? Il ne voulait pas interférer dans le plan d'Anya mais était-elle en danger ? Il lui envoya un message : JE MONTE et courut vers une des sorties de derrière, utilisées par le personnel, il savait que certaines personnes y sortaient pour fumer et la porte était toujours mal fermée. Il passa en courant devant deux fumeurs qui le dévisagèrent sans comprendre et grimpa quatre à quatre les marches de l'escalier de service. Il ne pouvait pas prendre l'ascenseur sans badge, tant pis : il irait à pieds.

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