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Amelia Carpenter
Amelia Carpenter
New Orleaners
Notes remplies : 12
Faceclaim : Diamond-just-graph (Tumblr) ~ Alisha Boe
DC : / Age : 28 Lieu de vie : Quartier Français Occupation : Etudiante en médecine Statut civil : Célibataire, maman
#Dim 24 Déc - 13:27




All that glitters is not gold.
Every human being is a puzzle of need.
You must become the missing piece.



☾☾ Tic tac. Tic Tac. C'était le son de la vieille horloge du salon, qui était jadis à un ascendant quelconque. Mes parents devaient y tenir, parce qu'ils dépensaient facilement plusieurs centaines de dollars pour l'entretien, régulièrement. "Inconsciente !" Ceci dit, ce n'était pas franchement un critère. Je suis sûre qu'en soulevant le coussin de ce vieux sofa hors de prix, je pourrais y trouver de quoi nourrir le SDF du coin... Pourquoi je n'y avais pas pensé plus tôt ? "Ingrate !" Concentre-toi Amelia... Sur n'importe quoi. Ce lustre, je n'ai jamais su s'il était en diamants ou en cristal... "... ta fille en pension !" Et cette table... Hein ? D'un coup, mon cerveau fut comme électrisé. Qu'est-ce qu'elle venait de dire ?

- Ah ! Tu m'écoutes donc un peu finalement !

Je fronçais les sourcils et serrais les dents, fort, trop fort. Sa menace d'envoyer ma petite fille en pension loin pour faciliter la discrétion sur son existence revenait finalement sur le tapis. Le mobilier n'avait soudainement plus aucun intérêt distrayant pour moi.

- Ma fille n'ira nulle part sans moi, Mère. Ce n'est ni dans votre intérêt, ni dans le mien que notre accord soit rompu, la menacais-je. Elle serait sans doute mieux cachée qu'elle ne l'est déjà, mais je ne suis pas sûre que le scandale que je ferais éclater sur vos têtes vous rendent service.

Je me permettais rarement de lui parler ainsi, mais mon coeur s'était brisé à la simple idée que Sora puisse m'être arrachée. J'avais toujours été leur enfant obéissante, mais je ne ferais jamais rien qui puisse lui nuire. Coupez-moi les vivres, peu importe : Sora doit rester en sécurité et auprès de moi. Elle était la seule personne de mon univers à mériter qu'on l'aime et la protège. C'était ma priorité. Et ma mère le savait.

Pendant que je regardais Madame Ma Mère s'égosiller sans l'écouter, le regard noir qu'elle n'accordait qu'à moi pour arme principale, je distinguais un mouvement près d'une des portes du salon, au fond de la pièce. Je fronçais les sourcils, en fixant la porte. Je sentis ma mère bouillir, hurler un dernier coup, avant de laisser tomber et de sortir en trombe du salon par une autre porte que celle qui m'avait intriguée. Une peur terrible m'envahit soudain lorsque je percevais de nouveau le mouvement. Était-il possible que nous ayons été écoutées ?

Je tentais de réfléchir à toute vitesse : Qu'avait pu dire ma mère de comprometant ? Elle avait parlé de ma fille. Je déglutissais douloureusement. Est-ce qu'elle avait dit autre chose ? Autre chose qui ajouterait aux problèmes qui risquaient de me tomber sur le coin du nez ? Pourquoi la seule fois où j'aurais du l'écouter, je ne l'avais pas fait ? J'avais parlé de contrat, de pension, de ma fille... J'avais été tellement stupide, j'étais plus prudente d'habitude !

- Qui est là ? Montrez-vous ! Ordonnais-je.

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Maddie Richardson
Maddie Richardson
free spirit
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DC : Alex Lake & Faith Fitzgerald & Alice Fawkes & Louisa Murphy & Cirilla O'Connor & Alana Mikkelsen & Seth Warren & Noah LaCroix & Soledad Peterson Age : 28 Lieu de vie : Marigny Occupation : elle cumule toutes sortes de petits boulots, qui changent souvent ; en ce moment elle est barmaid dans un hôtel et fait du ménage chez quelqu'un Statut civil : célibataire, mère d'une petite fille de 7 ans, Zelda (6/4/15)
#Mar 26 Déc - 11:36


all that glitters is not gold

En se penchant au-dessus du bac à serpillère, Maddie sentit quelque chose lui rentrer dans la hanche et fourra la main dans sa poche. Elle en sortit un crocodile en plastique et leva les yeux au ciel. Comme à son habitude, Zelda lui avait glissé un petit cadeau porte-bonheur pour la journée, l'une de ses figurines d'animaux qu'elle trimballait partout. Maddie soupira et la remis soigneusement dans sa poche arrière, un peu attendrie tout de même. Zelda avait le don de la radoucir, même quand elle n'était pas là. Et c'était tant mieux, parce que Maddie avait été à deux doigts de balancer un coup de pied dans le seau à serpillère ; il avait beau être dernier cri, comme tout le matériel chez les Carpenter, le balai ne faisait que se coincer là où elle devait l'essorer et elle avait trop peu de patience pour ne pas avoir envie de tout envoyer péter. Mais ce job était plutôt bon - une seule fois par semaine pour un prix respectable - alors elle avait plutôt intérêt à le garder pour le moment. La famille était un peu bizarre, certes. Tout était toujours impeccable mais certaines pièces lui étaient interdites, comme s'il avait des choses à cacher. Pour sa part elle s'en foutait comme de l'an 40 ; la vie des gens ne l'intéressait pas, la vie des riches encore moins. Ils pouvaient bien se garder leurs petits secrets et leurs meubles de collection plus chers que son loyer pour ce que ça lui faisait, elle avait d'autres chats à fouetter.

Le problème actuel était que le seau à serpillère était définitivement inutilisable et Maddie retint in extremis un dernier mouvement d'humeur qui lui aurait sûrement valu de casser le seau une bonne fois pour toutes. Au lieu de ça, elle lâcha un juron entre ses lèvres, laissa tomber ses chiffons et autres outils à côté et attrapa son balai. Puisque les Carpenter déboursaient de l'argent pour ce genre de choses, ils pouvaient au moins avoir un deuxième seau ou bassine en option. Elle partit bille en tête à la recherche de sa patronne, se dirigeant tout naturellement vers le salon, où elle entendait des bribes de voix.

Elle se souciait peu des convenances, alors les entendre se crêper le chignon lui passait franchement au-dessus de la tête. Et quelque part, ça lui donnait presque un malin plaisir de les interrompre pour leur demander si elle n'avait pas un deuxième seau pour la serpillère, peut-être que ça les mettrait mal à l'aise. Mais au dernier moment des mots retinrent son attention malgré tout. Ma fille. Pension. C'était la jeune qui parlait, elle reconnaissait cette voix. D'ailleurs elle ne la sentait pas du tout, la fille. Elle lui trouvait des airs de princesse blasée et elle avait juste envie de lui coller son poing dans la figure. Les parents étaient tout aussi insupportables et Maddie voyait bien qu'ils se sentaient supérieurs aux domestiques qu'ils employaient, mais au moins, c'était plus classique. La fille semblait bien plus sournoise. Mais comment ça, elle venait de dire ma fille ?

Posant doucement son balai à côté d'elle, Maddie sentit sa bouche s'arrondir. Une enfant caché au milieu de tout ça ? Ca alors, c'était un secret plus croustillant qu'elle l'aurait parié... Elle resta là sans bouger le temps que l'orage passe, espérant qu'on ne l'avait pas entendu. Son balai manqua de glisser, elle le rattrapa en serrant les dents. La mère avait fini par partir après avoir hurlé comme une damnée.

« Qui est là ? Montrez-vous ! » Maddie sursauta. Merde... On l'avait entendue. Et c'était Princesse Blasée. Deux options : battre en retraite, mais elle était la seule autre personne présente dans la maison, alors était-ce bien malin ? Sinon, s'annoncer. Elle poussa un soupir et rentra dans la pièce, son balai à la main. « C'est moi, bonjour. Je suis Maddie, la femme de ménage. » Elle agita son balai comme s'il consistait une preuve irréfutable. « J'ai eu un petit problème de matériel et je venais voir si votre mère pouvait me filer un autre seau. Mais, euh... J'ai comme l'impression que ce n'est pas trop le moment de lui demander ? » Elle retint un sourire - vu la furie de la mère Carpenter, il y avait fort à parier qu'elle l'envoie paître. « Vous ne pourriez pas m'aider, vous, par hasard ? » Tu parles. Princesse Blasée ne devait pas lever un seul petit doigt... Quoi que. Si effectivement elle avait bien un enfant caché, peut-être qu'elle changeait même ses couches, qui sait ?
 

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“don't try to change me in any way, you don't own me, don't tie me down 'cause I'd never stay.”

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#Mar 26 Déc - 19:45




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☾☾ Lorsque l'ouragan Donald avait frappé la ville de manière si brutale, je me tenais exactement dans cette pièce. Je me souvenais du bruit du vent qui frappait sur le building et cette sourde peur qui s'était emparée de moi. Je ne savais pas à quel point les choses étaient graves, mais mon instinct de survie avait pris le dessus : Aller chercher ma fille, qui avait environ quatre ans à l'époque et qui dormait à point fermée dans sa chambre étoilée. C'est comme ça que nous avions toujours appelé cette pièce depuis sa naissance et c'était resté. Ma mère avait mis son grain de sel pour décorer sa chambre dans un style rococo absolument pas adapté à une enfant et qui m'avait déplu dès que j'avais franchi le seuil de la porte. Une nuit, sanglotant comme l'enfant que j'étais, à cause des hormones mais pas seulement, j'avais collé des étoiles phosphorescentes partout à la colle forte, même sur le berceau immaculé. Ma mère avait bien essayé de les retirer, mais avait vite laissé tomber. C'était compliqué pour elle d'abimer ses ongles manucurés et il était évident qu'elle ne pouvait pas demander à un de ses employés de s'en charger, puisque cette pièce leur était interdite. Elle avait hurlé pour la forme, m'avait dit que j'allais élever cette enfant "comme une souillure dépravée" et avait claqué la porte, debout près de mon père qui hochait la tête d'un air désapprobateur. Depuis, elle mettait rarement les pieds dans cette pièce et ça m'arrangeait bien. Sora avait eu tout le loisir d'y apporter sa touche personnelle au fil des ans, sans jamais vouloir toucher aux étoiles multicolores qui la rassuraient lorsqu'elle avait peur du noir. Elle avait même décidé d'en ajouter sur son lit lorsque nous avions retiré le berceau devenu trop petit.

Le jour de l'ouragan, j'avais pris ma petite fille un peu brusquement dans mes bras et j'avais couru me mettre dans un abri - un riche digne de ce nom a forcément un abri personnel, pfff -, sans écouter les remontrances de mes parents "Et si quelqu'un l'avait vu ?". J'avais attendu que les choses se passent, serrant fort dans mes bras la seule personne qui comptait pour moi. Le lendemain, j'avais vu avec horreur les gens dans une détresse absolue depuis ma fenêtre au cadre doré, en me sentant tellement impuissante que ça m'avait marquée à jamais.

Aujourd'hui, j'avais l'impression que l'ouragan était à l'intérieur de moi lorsque j'avais vu la femme de ménage sortir de sa cachette.

-C'est moi, bonjour. Je suis Maddie, la femme de ménage.

Non, sans blague ? Pour qui elle me prenait ? J'habite ici ! Mais qu'est-ce qu'elle fixait ici, à écouter aux portes comme une petite fouine ? Je fronçais les sourcils en sentant mon coeur battre plus fort et ma colère monter, parce que j'étais terrifiée.

- Je sais qui vous êtes, avais-je répondu froidement. Je me sentais prête à exploser. De trouille ou de fureur, aucune idée.

Elle se tenait là, innocemment, ou presque, avec son balai à la main.

- J'ai eu un petit problème de matériel et je venais voir si votre mère pouvait me filer un autre seau. Mais, euh... J'ai comme l'impression que ce n'est pas trop le moment de lui demander ?

Elle agitait son fichu balai, comme pour appuyer ses dires, puis je la vis contracter sa lèvre inférieure, comme si elle retenait un sourire sournois. C'est à ce moment-là que j'ai été convaincue que mes craintes étaient fondées : Elle savait.

- Vous ne pourriez pas m'aider, vous, par hasard ?

Calmement, trop calmement, je me dirigeais vers le couloir en laissant la porte par laquelle j'étais passée grande ouverte, pour qu'elle comprenne que je ne comptais pas partir et que la conversion était loin d'être terminée. Je me dirigeais d'un pas rapide mais tremblant vers un placard caché par des ornements dorés pour saisir le premier seau que je pouvais atteindre. Lorsque je revins, le regard noir, je lui tendais sèchement, puis lâchais, incapable de me contenir plus longtemps.

- Qu'est-ce que vous avez entendu ? Vous savez que vous risquez votre place, là ?

Puis, persuadée que ma colère allait plus me porter préjudice que m'aider, je rajoutais, dans un ton plus suppliant que je ne l'aurais voulu :

- Qu'est-ce que vous voulez ? De l'argent ? La gloire, le premier scoop du premier journal minable de cette chère ville ? Où avez-vous été élevée pour vous comporter comme ça, avec votre stupide excuse du seau cassé et votre crocodile dans la poche arrière ? Celui-là aussi, vous l'avez obtenu en écoutant aux portes ?

Je serrais les points forts, mais je ne pensais qu'à une chose : Sora. Sora qui était là-haut, avec son encyclopédie illustrée qui était son objet préféré du moment, Sora avec qui j'aurais dû être en ce moment-même. Cette fille n'allait pas tout foutre en l'air avec son sourire en coin sans que je tente de me battre.

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Maddie Richardson
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#Dim 7 Jan - 17:43


all that glitters is not gold

« Je sais qui vous êtes. » Ok, Princesse, songea Maddie. Il va falloir te détendre parce que mon balai peut très bien finir là où je pense. Mais les riches étaient tous les mêmes et généralement, leurs gamins, les pires. Rien de nouveau sous le soleil. Elle se contenta de pincer les lèvres et d'attendre que ça passe. Après tout, elle ne demandait qu'un foutu seau pour faire son foutu travail, et l'autre l'agressait gratuitement. Mais au final, Princesse Blasée sembla comprendre sa requête et disparut quelques instants - Maddie l'entendit farfouiller dans un placard avant de revenir avec le matériel demandé. Eh ben tu vois, c'est pas si compliqué de lever le petit doigt, finalement. Bref. Elle fit un signe de la tête et la remercia du bout des lèvres. Elle avait envie de lui mettre son poing dans la figure, comme très souvent en présence de ses employeurs. Mais avec les années, heureusement, elle avait appris à prendre sur elle. Tant qu'on ne touchait pas à son intégrité physique ou que les mots n'allaient pas trop loin, elle courbait le dos, elle ne s'attachait à rien. Une parfaite petite employée silencieuse et invisible.

« Qu'est-ce que vous avez entendu ? Vous savez que vous risquez votre place, là ? » ... Ah. Croyant que c'était terminé, ce sympathique petit moment entre deux jeunes filles du même âge ou presque, Maddie avait déjà attrapé le seau pour s'en aller, mais elle se figea. Une seconde, son coeur s'accéléra tandis que la moutarde lui montait au nez. Une menace ? Alors qu'elle n'avait strictement rien fait de mal ? Elle était sacrément gonflée. « ...Excusez-moi ? »

Il lui fallait un peu plus de temps pour mesurer la situation, pour savoir quoi dire, quoi faire. Elle voulait garder ce job. Ce n'était pas le pire. Il payait bien. Qu'est-ce qu'il fallait lâcher pour que la gamine lui foute la paix ? « Qu'est-ce que vous voulez ? De l'argent ? La gloire, le premier scoop du premier journal minable de cette chère ville ? Où avez-vous été élevée pour vous comporter comme ça, avec votre stupide excuse du seau cassé et votre crocodile dans la poche arrière ? Celui-là aussi, vous l'avez obtenu en écoutant aux portes ? »

D'accord. Respire. D'accord. Calme-toi. Doucement, Maddie reposa le seau. C'était bête : force était de constater que Princesse Blasée avait une couleur de peau différente de ses parents. Adoptée probablement. Pour Maddie, qui subissait évidemment des remarques et des comportements racistes bien trop souvent, c'était presque inconsciemment un gage de sécurité. Parce que cette fille qui avait au moins ça en commun avec elle ne lui ferait pas de crasse. Bon. Elle se trompait, visiblement. « Je... » Démunie, Maddie inspira un coup, histoire de ne pas foirer son intervention. Elle avait envie de hurler : elle venait de se faire insulter. « Ce n'est pas une excuse. Si vous voulez, on peut aller voir le seau pété ensemble. Pourquoi est-ce que vous croyez que le bas de mon pantalon est trempé ? Ça a fuit dessus. » Elle sortit le crocodile en plastique vert et ressentit une furieuse envie de hurler. C'était comme si on avait touché à Zelda et ça l'énervait. « Ça, c'est ma fille qui a plein d'animaux en plastique qu'elle adore, elle joue avec tout le temps et elle les cache souvent dans mes affaires pour me porter chance pour la journée. Je dois probablement avoir un lynx et un lapin qui traînent dans mon sac à main. Elle s'appelle Zelda et elle a 8 ans. » Elle la regardait droit dans les yeux. Calme, ce qui n'était pas la Maddie naturelle. Calme parce qu'elle n'avait pas le choix, et ses yeux lançaient probablement quelques éclairs. « Je ne demande qu'à faire mon boulot et être payée, c'est tout. Je n'ai rien entendu qui vaut d'être raconté. Un bon domestique n'a pas d'oreilles, comme on dit dans le milieu. »
 

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#Lun 8 Jan - 22:20




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☾☾  - ...Excusez-moi ?

Respire Amelia. Calme toi. Je fermais les yeux un instant, serrant les points : je n'arriverais à rien en agressant cette fille, je m'en rendais bien compte maintenant. Mais le mal était fait, j'étais sortie de mes gonds : j'avais peur. Non, ce n'était pas le terme. J'étais terrifiée. Terrifiée de ce que cette fille pourrait causer comme dégâts pour ma petite fille et moi. Je pensais à nouveau à Sora. J'étais sûre que si je montais dans sa chambre étoilée, là, tout de suite, je la retrouverais endormie sur son encyclopédie illustrée. Pourquoi ne l'avais-je pas fait lorsque j'avais senti que ma mère allait à nouveau me tomber dessus ? J'aurais dû lui claquer la porte au nez et courir auprès de mon enfant. Elle n'aurait pas osé faire une scène devant Sora. Etonnamment, elle se souciait de ce que la petite pensait d'elle. Peut-être avait-elle l'espoir de formater ma fille, de réussir ce qu'elle n'avait pas pu accomplir avec moi. L'idée me répugnait : Sora était parfaite. J'avais souvent mal au coeur en me disant que si elle était si silencieuse, c'était peut-être parce que toute son existence n'était que silences, mensonges, cachotteries, non-dits. J'espérais que son enfance hors norme ne causerait pas trop de dégâts sur elle. Pour l'heure, c'était moi qui gâchais tout. J'avais risqué sa sécurité et son bien-être juste en laissant Madame Ma Mère s'égosiller sur moi.

- Je...

Je voyais que Maddie s'impatientait face à mon comportement. Elle semblait se contenir : La pauvre, elle tenait vraiment à son job, mais j'étais dans l'incapacité totale pour le moment de m'apitoyer sur son sort. Elle avait mon avenir dans les mains et elle ne semblait même pas s'en rendre compte.

- Ce n'est pas une excuse. Si vous voulez, on peut aller voir le seau pété ensemble. Pourquoi est-ce que vous croyez que le bas de mon pantalon est trempé ? Ça a fuit dessus.

Je jetais à peine un regard sur son pantalon. Je m'en moquais, qu'elle soit trempée. Ce n'était pas l'information première dont je me souciais dans l'immédiat. Soufflant avec exagération, je levais les yeux au ciel. Si Maddie n'avait pas inventé l'histoire du seau, elle avait quand même écouté aux portes.

- Ça, c'est ma fille qui a plein d'animaux en plastique qu'elle adore, elle joue avec tout le temps et elle les cache souvent dans mes affaires pour me porter chance pour la journée. Je dois probablement avoir un lynx et un lapin qui traînent dans mon sac à main. Elle s'appelle Zelda et elle a 8 ans.

Mon intérêt sur ce qu'elle me disait monta d'un cran : ma fille avait le même âge que sa fille. Outre cette information et le fait que l'habitude de Zelda était adorable, mon cerveau était en ébullition : Si elle était mère, elle pouvait comprendre, non ? Si je jouais sur ce tableau, pouvais-je espérer de la loyauté de sa part, ou plutôt suffisamment de compassion pour qu'elle se taise ? Non, clairement pas, Amelia. Tu ne connais même pas cette fille et le fait d'être une mère ne signifie pas grand-chose, la preuve étant Madame Ma Propre Mère. Je serrais les dents. J'étais toujours terrorisée et je sentais des tremblements incontrôlables dans mes membres. Ce n'était plus tant de la colère, mais la panique qui prenait le dessus.

- Je ne demande qu'à faire mon boulot et être payée, c'est tout. Je n'ai rien entendu qui vaut d'être raconté. Un bon domestique n'a pas d'oreilles, comme on dit dans le milieu.

Bon. Amelia. Respire. Réfléchis à tes options... Quelles options ? Non mais sérieux ! Soupirant à nouveau avec exagération, je lui fis signe de ne pas bouger et partais à nouveau dans une autre pièce : la salle de bain des invités, qui se trouvait proche du grand salon. Si j'avais été dans mon état normal, j'aurais à nouveau eu la nausée en voyant à quel point cette pièce était tape-à-l'oeil, comme le reste de l'appartement. Je me faisais cette réflexion systématiquement lorsque j'étais obligée d'entrer dans cette salle de bain dorée. Prenant une serviette chauffée sur le porte-serviettes, je me dépêchais de revenir à ma place en espérant que Maddie n'ait pas profité de ce moment d'absence pour filer. J'eus soudainement une image d'un dessin animé de Sora qui me revint à l'esprit et je m'imaginais, version cartoon, en train de poursuivre Maddie dans l'appartement, son balai à la main. J'aurais ri si j'avais été en face d'une amie. Mais je n'avais aucune amie avec qui faire ça. Seulement des "Elle vient de telle famille, traîne avec elle", "C'est un bon parti et lui ne te fera pas un enfant, il n'est pas irresponsable comme toi". Personne à qui me confier vraiment, à qui parler de ma famille, de ma fille, d'à quel point cette vie me répugnait. Mais peu importe. J'avais ma fille et c'était le plus important. J'avais l'habitude du reste. En arrivant, je lui tendais la serviette d'un geste sec.

- Je vais être honnête avec vous. Je ne vous crois pas. Pas sur les habitudes attachantes de votre fille, mais sur le reste. Et je ne vous connais pas. Je ne peux pas vous faire confiance.

Je respirais. J'avais oublié qu'il le fallait, puisque ma cage thoracique s'était mise à me faire mal. Je décidais de jouer le tout pour le tout, foutu pour foutu, je n'étais plus à ça près. Après une seconde d'hésitation, j'ajoutais :

- Vous n'imaginez pas à quel point vous pouvez foutre ma vie en l'air, là, tout de suite. S'il vous plait - J'articulais lentement sur ce mots -, dites-moi ce que je peux faire pour que vous faire oublier jusqu'à mon existence.

J'hésitais un instant, décidant que comme elle savait déjà et qu'elle avait partagé un peu d'intimité avec moi - et puis soyons honnêtes, peut-être que ça allait créer de la compassion chez elle ?- je glissais, presque comme un murmure :

- Sora. 8 ans aussi.

Elle n'aurait pas d'autres informations.

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#Ven 12 Jan - 12:07


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Maddie regarda Princesse Carpenter disparaître de nouveau — mais qu'est-ce qu'elle avait en tête ? — et serra les dents, retenant tout son mépris. Bon sang. Pourquoi est-ce qu'il fallait qu'elle se trouve toujours au mauvais endroit au mauvais moment ? Ce n'était pas la première fois qu'on la congédiait pour avoir assisté à des choses de la sorte, alors qu'elle ne demandait rien à personne. Se retrouvant seule, elle sentit la colère s'agiter en elle. Et se visualisa distinctement lancer son balai dans le grand miroir de la pièce et prendre une chaise et la lancer contre un mur et tout foutre par terre. Quand la fille revint avec une serviette, elle l'attrapa avec une grimace. Qu'est-que je vais foutre de ça ? Elle serra les doigts dessus et lâcha à peine un signe de la tête.

« Je vais être honnête avec vous. Je ne vous crois pas. Pas sur les habitudes attachantes de votre fille, mais sur le reste. Et je ne vous connais pas. Je ne peux pas vous faire confiance. » Connasse. Le mot tournait en boucle dans sa tête. Connasse, connasse, connasse. « Vous n'imaginez pas à quel point vous pouvez foutre ma vie en l'air, là, tout de suite. S'il vous plait. Dites-moi ce que je peux faire pour que vous faire oublier jusqu'à mon existence. » Maddie la fusilla du regard. En vérité, elle ne comprenait pas tout. Pourquoi est-ce que la fille de sa patronne se mettait dans tous ses états alors qu'elle adoptait l'attitude du serviteur dévoué qui n'a rien vu rien entendu ? Cette fois, elle ne retint pas un soupir d'agacement, posa son balai, croisa les bras. « Mais puisque je vous dis que je m'en balance ? Je ne sais pas quoi vous dire d'autre. Vous ne me faites pas confiance ? Bah vous savez quoi, c'est réciproque. Parce que moi c'est mon job qui est en jeu et qu'ici c'est bien payé et que j'ai besoin de cet argent. Donc j'imagine qu'un mot à votre mère et je suis virée ? Bon alors. Qui maîtrise la situation ici, hein ? » Clairement pas elle.

Au début elle entendit à peine, comprit à peine, manqua de lui faire répéter. « Sora. 8 ans aussi. » Ensuite elle comprit. Malgré tout son énervement et sa frustration face à cette situation, elle accorda un bref sourire, sincère, à Carpenter. « Cool, le nom. » Elle était certaine que Zelda aurait pensé la même chose. Elle haussa les épaules. « Écoutez. Je ne cherche à ruiner la vie de personne. La mienne est bien assez compliquée comme ça. Sincèrement, ça ne m'intéresse pas. Je ne dirais rien. D'accord, j'ai entendu, mais vous vouliez que je fasse quoi ? J'ai débarqué pour demander un truc à votre mère et là j'entends ça... J'étais coincée. J'ai essayé de me faire discrète, c'est tout. Mais je ne suis pas là pour foutre la merde. Quand je fous la merde chez mes employés c'est plutôt parce que le patron a mis une main au cul à une de mes collègues, par exemple. Mais vos secrets de famille ? Aucun intérêt. J'en ai assez eu de mon côté, j'ai ma dose. »

Elle reprit son balai et le fit rouler entre ses mains. Pour un peu elle lui aurait presque confié qu'elle s'était fait virée de chez elle comme une malpropre par ses parents mais elle se retint. Non mais : elle n'allait pas se faire amadouer de la sorte. Elle se contenta de lui tendre la main en guise de promesse pour qu'elle la serre, pour sceller son silence.
 

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#Mar 23 Jan - 19:21




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You must become the missing piece.



☾☾- Mais puisque je vous dis que je m'en balance ? Je ne sais pas quoi vous dire d'autre. Vous ne me faites pas confiance ? Bah vous savez quoi, c'est réciproque. Parce que moi c'est mon job qui est en jeu et qu'ici c'est bien payé et que j'ai besoin de cet argent. Donc j'imagine qu'un mot à votre mère et je suis virée ? Bon alors. Qui maîtrise la situation ici, hein ?

Je clignais des yeux. Effectivement, vu comme ça... Mais je ne devais pas me montrer trop empathique, ce n'était pas moi qui avais écouté aux portes. Mon coeur se serrait à l'idée que cette fille pensait que sa mère la payait correctement. Madame Ma Mère savait ce qu'il fallait faire pour fidéliser ses employés : le fric. Tout était une question de fric dans ce milieu, toujours. Quel employé allait lui faire des crasses ou parler de l'intérieur de son foyer à la presse s'il dépendait du salaire de ma mère pour vivre ? Qui allait jouer le fait de pouvoir payer son loyer pour des ragots ? Elle les triait néanmoins sur le volet. S'ils n'étaient pas compétents selon ses propres critères, factures à payer ou non, ils prenaient la porte avant même d'avoir pu sortir le balai du placard. Elle était implacable. Sans scrupules. Elle faisait la gentille dès qu'elle avait trouvé la personne qu'elle voulait, le payait assez pour qu'il la ferme, mais pas assez pour qu'il puisse se permettre de faire des folies non plus. Le juste milieu de la loyauté achetée. Maddie était l'exemple parfait de l'employée qui a trop besoin d'argent pour risquer d'être virée, sans savoir que Madame Ma Mère avait largement les moyens de faire de sa vie et de celles de tous ses autres employés, de leurs enfants et petits-enfants, une cage dorée luxueuse. Je serrais les poings. Je détestais tout ce que Madame Carpenter représentait. Mais elle savait tellement s'y prendre que peu de personnes voyaient clair dans son jeu et s'il y en avait, elle savait se faire passer pour une victime à la perfection et ainsi garder sa réputation de parfaite petite femme de politicien. J'avais eu de nombreux discours sur à quel point "ma mère était une femme charmante, philanthrope, gentille". Pour un peu, ils m'auraient sorti qu'elle était aimante ! Chaque fois que cela arrivait, l'envie de vomir me prenait et je devais prendre sur moi pour répondre simplement par un sourire poli.

Ma colère envers ma mère avait été décuplée depuis que j'avais essayé de creuser sur mon adoption. Mais je ne voulais pas y penser maintenant, parce que j'allais vraiment vomir, cette fois. Je décidais de me reconcentrer sur Maddie, taisant volontairement ce que je pensais de ce qu'elle venait de me dire. Je me contentais de hausser les épaules, comme si ce qu'elle venait de me dire m'importait peu. C'était très loin de la réalité, mais je savais d'expérience que ne rien dire était préférable pour s'épargner et se protéger.

- Cool, le nom.

J'avais aperçu un bref sourire sur le visage de Maddie. Je n'avais pas pu m'empêcher de l'imiter. Quand ça concernait Sora, mes barrières tombaient plus facilement.

- Merci, j'hésitais à m'exprimer puis ajoutais, Zelda aussi.

J'essayais d'imaginer une petite fille qui ressemblait à la jeune femme que j'avais en face de moi, avec des animaux en plastique partout autour d'elle. Elle devait forcément être cool, avec un prénom et des jeux comme les siens. C'est à ce moment-là que je me suis dit que si Maddie était une bonne mère, elle ferait comme moi : elle protégerait sa fille, elle en gardant son emploi et moi en continuant pour le moment de cacher l'existence de Sora dans cette famille. Mon coeur devint plus léger soudainement.

- Écoutez. Je ne cherche à ruiner la vie de personne. La mienne est bien assez compliquée comme ça. Sincèrement, ça ne m'intéresse pas. Je ne dirais rien. D'accord, j'ai entendu, mais vous vouliez que je fasse quoi ? J'ai débarqué pour demander un truc à votre mère et là j'entends ça... J'étais coincée. J'ai essayé de me faire discrète, c'est tout. Mais je ne suis pas là pour foutre la merde. Quand je fous la merde chez mes employés c'est plutôt parce que le patron a mis une main au cul à une de mes collègues, par exemple. Mais vos secrets de famille ? Aucun intérêt. J'en ai assez eu de mon côté, j'ai ma dose.

Un nouveau sourire traversa mon visage. Cette fille avait de la personnalité et j'adorais ça, malgré ma peur d'elle par rapport à ce qu'elle pourrait faire de mon secret. J'aimerais pouvoir être comme ça moi aussi : Intrépide. J'aurais adoré moi aussi pouvoir dénoncer les amis de mes parents qui traitaient mal leurs employés. J'avais déjà été témoin de comportements inacceptables. Les valeurs que je devinais chez Maddie achevèrent de me rassurer.

- Je comprends que vous n'avez pas voulu être indiscrète. Je ne vous connais pas et donc je ne peux pas vous faire confiance, mais je vous crois.

J'avais été à deux doigts de la remercier pour son honnêteté, mais il ne fallait pas abuser. Je l'avais presque insultée un peu plus tôt, je n'allais pas la complimenter maintenant, elle allait penser que j'étais hypocrite, or ce n'était pas le cas. Enfin... Pas dans cette situation en tout cas. Dans le monde de mes parents, c'était autre chose. Quant au fait qu'elle avait évoqué ses problèmes de famille, ça attisait ma curiosité, mais je ne connaissais pas cette fille et donc ça ne me concernait pas. J'avais moi-même suffisamment à gérer de mon côté... Ne pas y penser.

Lorsqu'elle me tendit sa main, j'eus l'impression de redevenir une petite fille et de faire un pacte secret dans une cour de récréation. Sans commentaire, je lui tendis ma main et serrais la sienne. Un sentiment étrange m'envahit lorsque je serrais sa main, mais je ne cherchais pas plus loin que le fait d'être rassurée par la fin de cette conversation périlleuse.

- Au revoir, Maddie.

Et je tournais les talons, lâchant sa main, sans plus de cérémonie.


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