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Siobhan O'Connell
Siobhan O'Connell
New Orleaners
Notes remplies : 10
Faceclaim : Abigail Spencer
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Lieu de vie : Studio Occupation : Serveuse / Ancienne médecin urgentiste / Ancienne militaire Statut civil : Compliqué
#Lun 29 Jan - 20:03


Time we lost
«Time is what we want more, but what we use worst»
@Alex Lake



Sixième fois que Siobhan regardait l’heure depuis qu’elle avait franchi les portes de l’hôpital. « Sio si tu as quelque chose à faire, vas-y. Je ne voudrais pas te retenir. » Sa mère allongée à ses côtés, bien que mal en point, n’était pas complètement dupe. Elle savait que l’hôpital, surtout cet hôpital, était le dernier endroit où sa fille voulait mettre les pieds. Pourtant, tous les jours, elle lui rendait visite. Elle était revenue de Paris pour la soutenir, elle lui devait déjà beaucoup. « Vas-y ne t’inquiètes, tu m’a déjà bien tenue compagnie. ».

Siobhan aurait voulu dire à sa mère, que non elle se trompait, qu’elle pouvait encore rester un peu à ses côtés. Seulement, l’angoisse qui s’emparait d’elle, était telle, qu’elle aurait pu faire un malaise à tout moment.

« Je reviens demain maman » avait elle dit avant de quitter la chambre, le souffle court avec l’impression d’étouffer. Elle avait réussi à tenir une heure entière, soit dix minutes de plus que la veille.

Lunette de soleil en place, capuche sur la tête, elle fila, sans demander son reste, dans les couloirs, qu’elle avait de nombreuse fois foulée. Elle ne souhaitait croiser personne, juste déguerpir.

Seulement arrivé dans le hall, son envie de cigarette fut tellement forte, qu’elle fit une halte au distributeur de friandise, pour prendre un paquet de chips. Elle ne devait pas fumer, elle ne pouvait pas. Siobhan elle était bien placé pour savoir que la cigarette était très mauvaise pour un fœtus en cours de développement… Mais mon dieu, qu’est-ce qu’elle aurait donné pour pouvoir se remplir les poumons de cette fumer si apaisante. Pourtant, elle devait protéger ce petit etre qu’elle portait en elle, dans le secret le plus absolue.

Elle n’avait pas encore osé en parler à qui que ce soit, c’était trop tôt, la découverte bien trop récente. Elle-même n’avait pas encore tout à fait réalisé. Comment le dirait-elle à Amand ? La brune savait pourtant qu’elle ne pourrait pas le cacher très longtemps. Déjà son arrêt soudain de cigarettes et de boissons alcoolisées éveilleraient les soupçons bien assez vite. Elle n’avait jamais eu une vie saine et ne pensait pas devoir en avoir une un jour.

Il faut bien avouer que ça faisait longtemps qu’elle avait abandonné l’idée de vouloir un enfant. Ça lui était tombé dessus d’un seul coup, sans même qu’elle s’y soit préparer.

Ses idées l’envahissaient une bonne partie du temps, une fois son paquet de chips en main, elle sortir de l’hôpital s’arrêtant devant pour prendre une bouffé d’air, ouvrant son paquet de chips en espérant combler son envie de cigarette par un apport salée. Elle se focalisa sur le gout des chips pour éviter de penser à autre chose. Absorbé par son auto hypnose de sevrage tabagique, une voix résonna derrière elle. « Sio ? »

Elle espérait rêver, elle priait au fond d’elle pour que cette voix soit une pure et simple hallucination auditive, pourtant elle l’entendit à nouveau, elle n’avait plus aucun doute. Il était bien là, derrière elle. Alex.

Il était surement la personne qu’elle regrettait le plus d’avoir abandonné. Il l’avait soutenue, c’est même lui qui lui avait souffler l’idée de prendre l’air quelque temps et de partir de la NOLA pour explorer de nouvel horizon. Ils avaient rigolé ensemble, quand elle avait dit partir pour une retraite silencieuse. Il avait été le premier au courant lorsqu’elle s’était faite virer de la retraite. Elle lui avait même parlé d’Armand rapidement, puis du jour au lendemain, plus rien.

Sio avait honte de l’avoir laissé comme un con, de n’avoir pas répondu à ses nombreux messages. Quand elle était revenue ici, elle avait pensé à lui, plus d’une fois même. Pourtant, elle n’avait pas osé le recontacter, elle ne pouvait pas revenir comme une fleur au bout de si longtemps.

Le retrouver ici n’était pas si étonnant. C’est bien au même endroit, qu’il c’était rencontré quelques années plus tôt. C’est ici qu’ils avaient passées des moments inoubliables, que leur lien c’était soudé.

Peut-être arriverait il à lui pardonner, mais elle ne se le pardonnerait jamais. Baissant son paquet de chips, elle se retourna, tombant face à face avec le jeune homme, qui n’avait que peu changer. Sa vision lui apporta soudainement une vague de soulagement, ça faisait plaisir, malgré tout, que de retrouver un visage familier.

« Putain Alex, je suis vraiment désolé. » Sont les premiers mots qu’elle réussit à prononcer avant de fondre en larme, sans même les avoir sentis monter. Putain d’hormones.

 

PRETTYGIRL

Alex Lake
Alex Lake
lost & found
Notes remplies : 21002
Faceclaim : Timothée Chalamet © cheekeyfire © bat'phanie
Time we lost - Alex & Sio 619i
DC : Faith Fitzgerald & Louisa Murphy & Alice Fawkes & Cirilla O'Connor & Alana Mikkelsen & Seth Warren & Maddie Richardson & Noah LaCroix & Soledad Peterson Age : 25 Lieu de vie : dans une grande maison à Carrolton (West) avec Benjamin, Anna, Scott et Potiron (le chien le plus cute de la terre) Occupation : en école d'art depuis septembre 2020, pour se spécialiser dans le dessin/l'illustration ; il a un petit job à côté, il travaille pour Eowyn et sa boutique de fleurs Statut civil : célibataire, un peu trop coeur d'artichaut pour son propre bien
#Ven 2 Fév - 15:02


Time we lost
«Time is what we want more, but what we use worst»
@Siobhan O'Connell


Aujourd’hui était une plutôt bonne journée, je m’étais levé avec suffisamment d’énergie pour avoir confiance en moi et en tout ce que je devais accomplir aujourd’hui. Des trucs tout bêtes : de la paperasse, un dernier truc à remplir au sujet de l’assurance de l’appartement, un devoir à finir, une course à faire pour ma sœur, un coup de fil à Rory et un rendez-vous médical, bref, rien d’insurmontable. Mais parfois, avec la fragilité de ma santé mentale, il suffisait que je me lève dans un mauvais mood et tout me paraissait insurmontable. J’avais commencé par ranger le bordel de ma chambre avant de sortir Potiron et de petit déjeuner tranquillement, et puis j’étais parti avec ma liste de courses et la journée avait suivi son cours. Je n’avais pas réussi à avoir Rory – ce qui n’était pas sans m’inquiéter évidemment – mais j’avais décidé de me convaincre moi-même de ne pas m’inquiéter, fake it until you make it : on y revient toujours.

Finalement, j’étais arrivé un poil angoissé chez mon psy. Tout simplement parce que parfois, une pensée en entraîne une autre, et dans le bus pour m’y rendre j’avais eu beau écouter de la musique pour empêcher mon cerveau de s’emballer tout seul, mais tout d’un coup un trop-plein de choses était arrivé d’un coup et avait court-circuité tout le reste. Heureusement, une séance avec lui allait m’aider à faire un peu le tri, et j’avais été plutôt efficace pendant cette heure intense. C’était plus simple aujourd’hui pour moi de mettre des mots sur les angoisses ou sur les choses qui pouvaient me faire basculer en deux secondes, alors on tournait moins autour du pot qu’au début. Du reste, j’allais quand même bien mieux que ces dernières années, et si rien n’était parfait encore, j’avais au moins l’espoir tenace de croire que je pouvais m’en sortir.

En sortant, j’avais envie plus que tout d’une clope et d’un café, alors je me pressai pour sortir dans l’optique d’aller dans un petit café pas loin de l’hôpitel où ils en faisaient des très bons, une clope déjà entre mes doigts, prête à être allumée. Il faisait clair dehors, je plissai les yeux à cause du soleil et du ciel presque blanc. Et puis, comme une vision étrange, quelque chose attira mon regard. Une silhouette, une masse de cheveux, qui ressemblaient carrément à quelqu’un que je connaissais mais qui n’était plus ici. C’était dingue comme on aurait dit Siobhan… Mais… « Sio ?! » Non mais, je rêvais ou quoi ? Je la regardais sans comprendre, à peu près comme elle visiblement.

Tout d’un coup, mes pensées s’activèrent à la vitesse de la lumière. Sio était partie en retraite parce que tout se barrait en cacahuète dans sa vie et ensuite, elle avait visiblement décidé que partir en cacahuète pouvait se faire aussi bien ailleurs qu’ici et elle avait disparu des radars. J’avais été hyper inquiet, et je lui en avais grave voulu. Parce qu’encore une fois j’étais celui qu’on laissait de côté, qu’on oubliait après avoir été proche de moi, comme si on me jetait après utilisation. Mais je connaissais aussi suffisamment Sio pour savoir une chose : elle n’était pas de ce genre-là. Elle avait sûrement de bonnes raisons, et assez de démons pour avoir besoin de les affronter seule. J’avais insisté, beaucoup, parce que j’avais été triste de la perdre, mais j’avais aussi compris à un moment que de toute façon, elle était libre de ses choix. Et qu’elle ne me devait rien.

« Mais qu’est-ce que tu fous là ?! Tu es revenue ?! » Mon ton n’était pas agressif ni plein de reproches, juste stupéfait. Même si je sentis une petite pointe me serrer le cœur. Elle était revenue et ne m’avait rien dit ?... J’avais ma clope à la main, elle son paquet de chips, et on se regardait comme deux idiots. « Putain Alex, je suis vraiment désolé. » Et elle fondit en larmes. Mais… « Il s’est passé quelque chose ? » demandai-je encore plus inquiet. Est-ce qu’elle était revenue parce que quelque chose de grave était arrivé à quelqu’un autour d’elle ? C’était le plus probable… J’eus un geste évidemment plus fort que moi, je posai la main sur son bras et le serrai un peu. Malgré tout, j’étais heureux de la voir, même si ses larmes et sa présence ici n’avaient rien de rassurant.
 

PRETTYGIRL





puisque la nuit est belle
On fait tourner le monde, on fait dérailler les nuit et la lumière surgit, un trou dans le noir le temps d'une seconde ; puisque la nuit est belle, qu'on veut rien en perdre, on reste debout ; je garde les yeux grands ouverts — dans nos échappées belles, le feu marche avec nous

Siobhan O'Connell
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#Ven 2 Fév - 23:45


Time we lost
«Time is what we want more, but what we use worst»
@Alex Lake



Fuir la réalité n’était pas la bonne solution. Sio l’avait déjà expérimenté à plusieurs reprises, que ça soit après son retour de l’armé, après la fusillade dans le centre commerciale ou encore plus récemment avec la maladie de sa mère. Pourtant, elle s’évertuait à continuer d’agir ainsi, évitant de faire face à ses problèmes, encore et toujours.

Alex, face à elle, ne faisait que lui remémorer tous ce qu’elle avait laissé tomber. Une victime collatérale, quelqu’un qui n’avait rien demandé et qui avait subi son égoïsme. « Mais qu’est-ce que tu fous là ?! Tu es revenue ?! »

Siobhan avait finit par fondre en larme, emporté par ses hormones de grossesses. Le visage du jeune homme paraissait si inquiet. Elle s’en voulu soudainement de se trouver dans cet état, devant lui. Alex avait déjà eu assez de soucis comme ça et en avait surement encore pleins, pour perdre son temps à s’inquiéter pour une femme qui l’avait lâchement abandonné. « Il s’est passé quelque chose ? »

Le contact qu’il établit sans prévenir la fit légèrement sursauter. Heureusement, ces années passées loin d’ici, lui avait au moins permis de reprendre le contrôle sur les contacts physique. Bien que ce n’était toujours pas sa tasse de thé, au moins elle ne blessait plus les gens qui osait l’approcher d’un peu trop près.

Elle sortit un mouchoir de sa poche avec sa main libre et après avoir remonté ses lunettes de soleil, s’essuya les yeux, en espérant retrouver un peu de sa dignité perdue. Ça n’allait pas etre facile, il faut dire que debout avec son paquet de chips dans une main et son mouchoir dans l’autre, elle semblait tout droit sortie d’un film dramatique.

« Alex, ce… non ce n’est pas ça. » . Comment aurait-il pu avaler ça ? Les yeux de Sio n’arrêtaient pas de se poser sur la clope d’Alex. Dieu seul sait à quel point elle aurait tout donné pour en fumer une en ce moment même.

« Enfin… c’est compliqué » Pas tant que ça. Ils avaient tellement de chose à rattraper. Elle aurait voulu tout lui raconter sur le champ, reprendre leur relation de confident comme avant, mais elle ne pouvait pas disparaitre d’un coup et revenir pour étaler tous ses problèmes comme si de rien était. Qui serait-elle pour faire ça ?

« Je ne voulais pas te laisser tomber comme une vielle chaussette. » Elle n’avait jamais été très douée pour ce genre discours. « J’ai vu tes appelles et tous tes messages. » Elle les avait tellement lu et relu, qu’Armand avait même cru qu’elle avait un mec à la NOLA . « Je t’ai pas répondu. J’ai vraiment eu envie, mais … C’était tellement plus facile de tout abandonner, de tout laisser dans une boite et ne jamais la rouvrir. C’est la première chose qu’on nous apprend à la retraite, enfin… Du moins la seule chose que j’ai retenue en 1h30. C’était la NOLA la boite. » ça paraissait ridicule, seulement ça avait marché, elle avait été heureuse, très heureuse même. Siobhan savait pertinemment qu’elle pouvait encore l’être, mais pour l’instant on avait besoin d’elle ici.

« J’ai été lâche et je n’aurais jamais dû t’enfermer là-dedans. Je t’ai effacé de ma vie, comme un putain trait de crayon à papier sur une feuille blanche. Tu ne peux pas imaginer à quel point… je m’en veux. » Elle tordait nerveusement son paquet de chips dans sa main, ce qui faisait un bruit désagréable. « Et j’ai tellement honte de moi, que je n’ai pas pu te recontacter quand je suis revenue ici. »

Elle le regarda un instant, essayant de lire en lui. Il avait l’air mieux, plus mature ? Plus serein ? Quelque chose semblait différent dans son regard. Etant donné sa présence ici, il avait dû poursuivre ses séances avec le psychologue. Elle avait tellement de questions à lui poser. Ou en était-il dans sa vie ? Avait-il résolu ses problèmes ? Ses études ? Son job d’étudiant ? Il lui aurait seulement suffit de garder contact pour connaitre les réponses à ses questions… Et puis merde…

« Tu as du temps libre pour boire un ver… Enfin un café ? » Ils n’avaient qu’une vie après tout, qui ne tentait rien, n’avait rien. Elle ne le prendrait pas mal qu’il ne veuille plus lui adresser la parole ou qui lui en veuille trop sur le coup pour aller papoter, mais elle ne pouvait partir d’ici sans tenter le coup.

« Tu peux m’envoyer chier si tu ne veux pas, après ce que je t’ai fait, ça serais plutôt normal. »


 

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#Dim 11 Fév - 17:03


Time we lost
«Time is what we want more, but what we use worst»
@Siobhan O'Connell


Non seulement c'était une rencontre que je n'avais pas du tout envisagée, qui me prenait complètement par surprise, mais en plus c'était aussi une rencontre qui remuait en moi tout un tas de choses, de souvenirs, d'émotions. Et voir Sio s'effondrer minute 2 n'aidait en rien à apaiser tout ce qui me traversait. Je la sentis sursauter et enlevai ma main de son bras, soudain un poil mal à l'aise. Si ça se trouve elle n'en avait plus rien à foutre de moi et ne souhaitait pas du tout me voir en cet instant et je sentis mon coeur se serrer un peu. Sio avait été si importante pour moi, dans un moment où j'avais été si mal, que la perdre avait été douloureux mais me dire qu'aujourd'hui elle pouvait aussi ne pas avoir du tout d'intérêt pour moi me brisait doublement le coeur. « Alex, ce… non ce n’est pas ça. Enfin… c’est compliqué »  Visiblement, oui, mais à la fois, comment est-ce qu'elle voulait que je capte quelque chose à ce qui se tramait ? Je la laissai s'essuyer les yeux, écrasai nerveusement ma clope et la jetai dans la poubelle à côté, attendant une explication sans savoir trop ce que je devais faire précisément. Elle avait les traits tirés et l'air fatigué, mais sinon, elle n'avait pas changé.

« Je ne voulais pas te laisser tomber comme une vielle chaussette. J’ai vu tes appelles et tous tes messages. » J'eus un petit signe de tête mal à l'aise ; à la fois, j'avais l'impression de l'avoir harcelée, à un moment. « Je t’ai pas répondu. J’ai vraiment eu envie, mais … C’était tellement plus facile de tout abandonner, de tout laisser dans une boite et ne jamais la rouvrir. C’est la première chose qu’on nous apprend à la retraite, enfin… Du moins la seule chose que j’ai retenue en 1h30. C’était la NOLA la boite. » Je hochai vaguement la tête. Ça, je pouvais le comprendre. Il y a quelques années j'avais coupé tout le monde autour de ma vie pour la simple et bonne raison que la vie en elle-même m'était trop douloureuse. C'était un mécanisme de défense, de survie. « J’ai été lâche et je n’aurais jamais dû t’enfermer là-dedans. Je t’ai effacé de ma vie, comme un putain trait de crayon à papier sur une feuille blanche. Tu ne peux pas imaginer à quel point… je m’en veux. Et j’ai tellement honte de moi, que je n’ai pas pu te recontacter quand je suis revenue ici. » Ça me stressait qu'elle soit stressée, qu'elle tripote son paquet de chips, en fait tout me stressait. Je sortis une nouvelle clope et lui en proposai une. On avait tous les deux besoin de fumer, ça, j'en étais certain. Pour le reste...

« T'inquiète, je comprends le besoin de tout laisser derrière. C'est juste que sur le coup je me suis inquiété... J'ai pas compris. Et j'aurais pu comprendre si tu me l'avais dit. Mais c'est comme ça de toute façon. Je suis quand même content de te voir aujourd'hui » terminai-je avec un sourire timide. C'était vrai. Est-ce que c'était vrai pour elle aussi ? Et puis surtout, pourquoi est-ce qu'elle était revenue ? Et surtout — je lui en voulais, au fond. Je savais que je lui en voulais. Elle m'avait lâché à un moment où je remontais la pente, heureusement. Mais j'avais douillé et j'aurais vraiment aimé qu'elle m'explique pourquoi du jour au lendemain tout ça s'était terminé.

Mais tant pis. Ce n'était sans doute pas le moment de lui parler de tout ça et surtout elle était trop fébrile et moi aussi alors pourquoi se faire du mal ? Le truc qui me peinait le plus c'était qu'on allait sûrement se dire au revoir, à la prochaine, je t'appelle, mais que ça n'allait sans doute pas se produire ? Je poussai un soupir et me forçai à garder un visage souriant. Je n'avais pas envie de créer un drame ; j'en avais fini avec ça, ou du moins j'essayais.

« Tu as du temps libre pour boire un ver… Enfin un café ? » J'ouvris la bouche, agréablement surpris. « Tu peux m’envoyer chier si tu ne veux pas, après ce que je t’ai fait, ça serais plutôt normal. » Cette fois, mon sourire fut sincère. « Nan nan, t'inquiète, j'ai pas un aussi mauvais caractère que le tien !... » C'était elle qui était capable d'envoyer chier les gens, pas moi, et je lui lançai un regard complice. « Oui, avec plaisir, j'ai bien envie d'un café. Celui-là, en face, il est nouveau, il est cool. Ça te dit ? » Je lui montrai celui de l'autre côté de la rue, à la devanture verte, attendant qu'elle me suive. « Je viens toujours aussi souvent ici donc j'ai mes petites habitudes » expliquai-je sur le ton de la conversation.

Moi qui étais si bavard, tout d'un coup, j'avais l'impression de devoir chercher quoi dire, quoi faire. Parce que ce n'était pas naturel de me retrouver avec quelqu'un avec qui tout avait été si naturel, pourtant, après une si longue absence. Je déposai mes affaires à côté de moi et m'installai à une table du café. « Tu es ici pour longtemps ? Ou juste de passage ? »
 

PRETTYGIRL





puisque la nuit est belle
On fait tourner le monde, on fait dérailler les nuit et la lumière surgit, un trou dans le noir le temps d'une seconde ; puisque la nuit est belle, qu'on veut rien en perdre, on reste debout ; je garde les yeux grands ouverts — dans nos échappées belles, le feu marche avec nous

Siobhan O'Connell
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#Dim 18 Fév - 18:46


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@Alex Lake



Deux âmes stressées et tendues, qui n’osaient qu’à peine se regarder. Leur relation si complémentaire autrefois, semblait à des années lumières de l’instant présent. Que c’était-il passé ? Comment avait-elle pu tout foutre en l’air ?

Tout deux ne savaient pas sur quel pied danser, tel deux inconnus se rencontrant pour la première fois.

La cigarette que lui tendit Alex, se matérialisa comme le diable sortie de la hotte du père noël. Ce cadeau que l’on veut absolument, mais que l’on ne peut accepter.

« Non merci, je ne fume plus » Ces mots qui sortirent de sa bouche étaient comme étranger, qui l’aurait cru dire ça un jour ?

« T'inquiète, je comprends le besoin de tout laisser derrière. C'est juste que sur le coup je me suis inquiété... J'ai pas compris. Et j'aurais pu comprendre si tu me l'avais dit. Mais c'est comme ça de toute façon. Je suis quand même content de te voir aujourd'hui »

A cet instant, Siobhan aurait tout donné pour remonter le temps, faire marche arrière et envoyer ce putain de message qui était si longtemps resté dans ses brouillons. Elle avait été égoïste, elle s’était concentrée sur son mal-être sans penser aux peines qu’elle pouvait infliger à son entourage, à Alex.

Malgré tout, il était content de la voir et lui offrit un sourire. Ce rayon de soleil qui éclaira soudainement de visage d’Alex à la proposition de boire un verre, réchauffa le cœur de Siobhan. Tout n’était peut etre pas encore perdu ?

« Nan nan, t'inquiète, j'ai pas un aussi mauvais caractère que le tien !... » Le petit pic qui lui envoya, lui arracha un sourire sincère. Ces échanges-là, lui avaient terriblement manqué.

Elle le suivie jusqu’au café de l’autre coté de la rue, il était mieux placé pour choisir les lieux, lui n’était jamais partie d’ici.

Il y avait comme une corde qui c’était tendu entre eux, ils n’arrivaient même plus à se regarder dans les yeux, autrefois tout était si naturel. Elle prit place en face de lui, ne sachant pas par ou commencer et ce qu’elle devait lui dire exactement. Elle n’eut pas le temps de réfléchir plus qu’il prit la parole. « Tu es ici pour longtemps ? Ou juste de passage ? »

Elle le regarda un instant, mieux valait être honnête. « Ma mère a été diagnostiqué d’un cancer. Je vais rester près d’elle, au moins le temps de ses traitements. » A vrai dire depuis qu’elle avait retrouvé sa mère et sa famille, Sio se voyait très mal repartir à nouveau, mais il y avait un paramètre qui s’était rajouté à tout cela. Le bébé. Elever un enfant sans père n’était pas envisageable pour elle, surtout à son âge.

« J’ai rencontré quelqu’un à Paris. Il m’attend, je devais retourner le voir, mais je ne peux pas partir tant que ma mère est dans cet état, j’ai donc repris un travail temporaire pour le moment et un appartement. » Elle ne put s’étalé plus sur le nouveau job en question, interrompu par le serveur pour la commande.

« Un café allongé sans sucre s’il vous plait » Elle lui offrit un sourire avant de se reconcentrer su son interlocuteur.

« Je suis vieille, sans intérêt pour toi, bientôt cramoisi, je n’aurais pas dû te manquer » Prononça-t-elle avec un sourire, essayant de détendre l’atmosphère comme elle pouvait malgré le fait qu’elle ne se sentait pas particulièrement à l’aise avec tous ce temps qui s’était écoulé.

« En tout cas toi tu m’as manqué. Raconte-moi ce que tu deviens, je veux tout savoir. »

C’était peut etre osé, surtout après tout ce temps où il lui aurait suffit d’envoyer un message pour avoir des nouvelles, mais maintenant qu’il était en face d’elle devant ses yeux, elle mourrait d’envie de savoir ce qu’il était devenue, ce qu’il c’était passé pour lui durant ces deux années d’absence.


 

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#Dim 25 Fév - 16:39


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«Time is what we want more, but what we use worst»
@Siobhan O'Connell


Malgré tout ce qui était en train de se passer et qui avait de quoi surprendre, c'était presque cette info qui me surprit le plus : Siobhan ne fumait plus. Et j'associais tellement nos moments passés ensemble, qui elle était, à la cigarette, que cette info me sembla plus importante que tout le reste tout d'un coup — alors qu'elle ne l'était plus. Je fis simplement un petit hochement de tête et rangeai mon paquet. J'imagine que je devais me raccrocher à des moments qui me rappelaient la Siobhan d'avant, et que celle d'aujourd'hui me paraissait trop étrangère à moi.

Une fois installés, même si j'étais de bonne composition parce que j'étais sincèrement heureux de la voir et d'avoir de ses nouvelles, il y avait quand même quelque chose de bizarre qui s'était installé et déployé entre nous. Même si j'étais quelqu'un de sociable et que d'ordinaire avec Siobhan je n'avais pas de mal à être moi-même, j'étais trop sensible pour ne pas sentir ce qui se tramait. La preuve en était, j'avais du mal à la regarder franchement dans les yeux.

« Ma mère a été diagnostiqué d’un cancer. Je vais rester près d’elle, au moins le temps de ses traitements. » J'ouvris la bouche, me sentant bête tout d'un coup, mais elle poursuivit : « J’ai rencontré quelqu’un à Paris. Il m’attend, je devais retourner le voir, mais je ne peux pas partir tant que ma mère est dans cet état, j’ai donc repris un travail temporaire pour le moment et un appartement. »

Eh ben... La vie de Sio avait sacrément bougée. « Oh, je suis désolé pour ta maman. » Impossible de ne pas sentir quelque chose de très intense en cet instant, puisque ma propre mère était morte d'un cancer. « Comment elle va ? Comment elle supporte les traitements ? Et toi ? » Pas toujours facile de porter ça à bout de bras et je me fis la réflexion que Sio avait les traits tirés. « Un café allongé sans sucre s’il vous plait » Je commandai moi aussi, un café à la vanille, sucré.

« Je suis vieille, sans intérêt pour toi, bientôt cramoisi, je n’aurais pas dû te manquer » Elle enchaînait : je n'avais pas le temps de réagir, ni d'assimiler tout ce qu'elle disait. « En tout cas toi tu m’as manqué. Raconte-moi ce que tu deviens, je veux tout savoir. »

Et à la fois c'était gonflé : une seconde je sentis une pointe de colère se faire sentir. Elle en avait de bonnes, elle. C'était elle qui avait disparu et qui m'avait ghosté. « Bah écoute, ça se commande pas, bien sûr que si tu m'as manqué. On était proches, je me reposais sur toi et c'était à un moment compliqué de ma vie comme tu le sais. Donc forcément que ça a compté pour moi. » Heureusement, on nous apporta nos commandes, ce qui me permit d'inspirer un bon coup et de me calmer.

« Alors comme ça tu as quelqu'un ? À Paris en plus ? Oh là là ! Raconte ? Ce n'est pas trop dur, la distance ? Et tu travailles où ? » Je ne voulais pas l'agresser non plus, mais elle ne m'aidait pas à me détendre entièrement. J'essayais d'être sympa avec mes questions, de ne pas tomber dans les reproches comme l'instant d'avant. « Euh, ce que je deviens... » Un instant de flottement s'empara de moi. C'était si difficile de combler tous ces mois d'absence, pendant lesquels il s'était passé un milliard de choses et rien à la fois, par quoi commencer ? Je passai machinalement mes doigts sur mes tempes, essayant de me concentrer. « Je suis à la fin de mes études, ça se passe bien. J'ai pris un appart avec Maia, ma meilleure amie. Ça m'a fait bizarre de quitter la maison mais ça va. Je suis toujours sobre et c'est plus facile qu'avant même si j'ai toujours des phases down, compliquées, mais elles durent moins qu'avant. J'aide une de mes amies dans sa récente sobriété d'ailleurs, et ça, je ne pensais pas en être capable avant des années. Euh, voilà. Tu veux savoir quoi sinon ? » Le sujet sensible de Rory était délicat, je décidai de rester en surface.
 

PRETTYGIRL





puisque la nuit est belle
On fait tourner le monde, on fait dérailler les nuit et la lumière surgit, un trou dans le noir le temps d'une seconde ; puisque la nuit est belle, qu'on veut rien en perdre, on reste debout ; je garde les yeux grands ouverts — dans nos échappées belles, le feu marche avec nous

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