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#Dim 22 Sep - 22:31
Le calme revient d'un seul coup, le vent semble perdre de sa force à l'extérieur et on nous annonce que c'est le moment, c'est maintenant notre chance de bifurquer vers un lieu un peu plus sûr, un abri un peu plus sécurisé que cette église bancale et qui menace de s’effondrer d'une minute à l'autre. Tout le monde met la main à la patte pour bouger les meubles disposés devant l'entrée de l'église, moi y compris. Je n'ai pas l'impression que ma force soit d'une grande aide mais c'est toujours ça de prit. La tâche s'annonce un peu plus difficile lorsqu'il faut bouger la voiture devant la porte. C'est donc ça qui a claqué, un peu plus tôt. Les militaires parviennent à nous frayer un chemin, pas très grand mais suffisant pour que tout le monde puisse sortir de l'habitacle et partir vers le nouvel abri.
Les rues ne ressemblent plus à rien. J'ai envie de pleurer de voir ma ville dans cet état mais je me retiens, j'aurais assez de temps pour pleurer plus tard. L'abri n'est apparemment pas très loin mais la route nous semble interminable lorsqu'on est dans cette situation. Notre avancée ne dure pas bien longtemps puisque la tempête semble revenir. Les militaires décident qu'il est préférable de faire demi-tour pour retourner à l'église. Personne ne bronche, il ne vaut mieux pas. Chaque secondes compte et ce serait risquer la mort de continuer à avancer.
L'église se dessine au loin lorsque je chute au sol, merci le vent combiné aux débris se trouvant partout. Rosemary et Charles m'aide à me remettre sur pieds et on se retrouve, en quelques secondes, à l'intérieur. Tout le monde se ruent sur les couvertures pour se réchauffer suite à notre brève sortie. « Tout le monde dans la sacristie ! » Encore une fois, personne ne bronche. La porte de l'église n'est plus protégée et le moindre coup de vent trop puissant pourrait être fatal. Mais tout s'accélère, trop vite, trop rapidement, sans qu'on ai le temps d'anticiper, de comprendre. Je vois Rosemary voler sous mes yeux pour s'écraser au sol. J'écarquille les yeux et me retourne pour voir Charles se prendre une pierre sur la tête puis tomber, il vient probablement de sauver Rosemary. Une nouvelle secousse et je me rue au sol lorsque j'entends des pierres s'exploser au sol. J'ai l'impression que mon corps fait office de matelas, de réceptacle pour les nombreuses pierres. Je met mes mains sur ma tête dans l'espoir de la protéger un maximum mais le reste de mon corps n'en sortira pas indemne, jamais. Mon dos, mes bras, mes jambes, tout y passe. J'espère simplement que tout le monde a réussi à se mettre à l'abri. Je tourne un peu la tête et Charles ne semble pas conscient, il est allongé au sol et quelques débris sont sur lui. J'essaie de me glisser tant bien que mal vers lui, en vain, la douleur est partout. J'ai l'impression d'avoir tous les membres brisés. Et je craque. J'ai mal, j'ai peur et j'ai l'impression de voir ma vie défiler sous mes yeux. « Hé ho, réveille-toi, faut bouger.. » J'ai l'impression de me retrouver face à un être mort et c'est horrible.
Les rues ne ressemblent plus à rien. J'ai envie de pleurer de voir ma ville dans cet état mais je me retiens, j'aurais assez de temps pour pleurer plus tard. L'abri n'est apparemment pas très loin mais la route nous semble interminable lorsqu'on est dans cette situation. Notre avancée ne dure pas bien longtemps puisque la tempête semble revenir. Les militaires décident qu'il est préférable de faire demi-tour pour retourner à l'église. Personne ne bronche, il ne vaut mieux pas. Chaque secondes compte et ce serait risquer la mort de continuer à avancer.
L'église se dessine au loin lorsque je chute au sol, merci le vent combiné aux débris se trouvant partout. Rosemary et Charles m'aide à me remettre sur pieds et on se retrouve, en quelques secondes, à l'intérieur. Tout le monde se ruent sur les couvertures pour se réchauffer suite à notre brève sortie. « Tout le monde dans la sacristie ! » Encore une fois, personne ne bronche. La porte de l'église n'est plus protégée et le moindre coup de vent trop puissant pourrait être fatal. Mais tout s'accélère, trop vite, trop rapidement, sans qu'on ai le temps d'anticiper, de comprendre. Je vois Rosemary voler sous mes yeux pour s'écraser au sol. J'écarquille les yeux et me retourne pour voir Charles se prendre une pierre sur la tête puis tomber, il vient probablement de sauver Rosemary. Une nouvelle secousse et je me rue au sol lorsque j'entends des pierres s'exploser au sol. J'ai l'impression que mon corps fait office de matelas, de réceptacle pour les nombreuses pierres. Je met mes mains sur ma tête dans l'espoir de la protéger un maximum mais le reste de mon corps n'en sortira pas indemne, jamais. Mon dos, mes bras, mes jambes, tout y passe. J'espère simplement que tout le monde a réussi à se mettre à l'abri. Je tourne un peu la tête et Charles ne semble pas conscient, il est allongé au sol et quelques débris sont sur lui. J'essaie de me glisser tant bien que mal vers lui, en vain, la douleur est partout. J'ai l'impression d'avoir tous les membres brisés. Et je craque. J'ai mal, j'ai peur et j'ai l'impression de voir ma vie défiler sous mes yeux. « Hé ho, réveille-toi, faut bouger.. » J'ai l'impression de me retrouver face à un être mort et c'est horrible.
Fiche codée par Koschtiel
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#Lun 23 Sep - 16:19
On the church
Ella semblait toujours aussi paniquée, et Charles la surveillait du coin de l’œil, appréhendant de devoir lui courir après avant que les vents violents ne l'emportent. Elle ne devait pas peser bien lourd, mais il avait appris à se méfier des petits gabarits - sous la peur ou le stress, elle pouvait dégager bien plus d'énergie qu'habituellement et le mettre facilement en échec.
« Si ça bouge, c'est que ça suit le mouvement. Alors que si l'église restait immobile, la pression provoquée par la puissance du vent la ferait tomber. Comme un roseau qui se courbe et survit à la tempête alors que l'arbre finit déraciné. »
Une explication un peu simpliste, mais le bruit de l'ouragan dans les vitraux l'empêchait de détailler plus. Il n'était même pas sûr qu'Ella ait entendu tous ses mots...
« Si on reste là, on a une chance de s'en sortir. Si on sort, on meurt » exposa-t-il le plus posément possible.
Ella ne semblait pas vouloir tenir dans l'église, mais si elle ouvrait la porte, elle les mettrait tous en danger, ce que Charles ne permettrait pas. Il était engagé pour sauver le plus de personnes possible, pas pour les précipiter vers une mort certaine.
Enfin, les vents s'arrêtèrent, le silence se faisait pesant. Rapidement, Charles mobilisa ses hommes pour qu'ils retirent les lourds meubles de bois. Seuls les grincements du bois sur la pierre et les soupirs des travailleurs se faisaient entendre, avant qu'ils ne puissent enfin ouvrir la porte. Dehors, le monde semble s'être arrêté, des voitures projetées contre les maisons, des ordures recouvrant le bitume.
Ils étaient à Algiers, parmi les quartiers les plus pauvres de la ville, et Charles sentit son cœur se serrer en observant les dégâts. Certains allaient perdre maison et voiture, et ne seraient sans doute jamais capables de les récupérer...
Il sentit son téléphone, rangé contre sa poitrine, vibrer - et il espéra un message d'Alix lui assurant qu'elle était bien arrivée chez Adam - quand la pluie reprit, les trempant en quelques secondes. Les vents forts les empêchaient d'avancer à un bon rythme, surtout qu'ils n'étaient qu'à quelques mètres de l'église, et encore bien trop loin du refuge secondaire qu'ils avaient choisi.
Décision fut vite prise de revenir en arrière, et les militaires eurent du mal à canaliser la foule, paniquée de se retrouver coincée dans l'ouragan. Charles laissa ses hommes redonner vivres et couvertures dans l'église, restant derrière pour s'assurer qu'ils n'oubliaient personne. Il dévia pour pouvoir récupérer Rosemary, qui avait glissé et se retrouvait dorénavant sous une pierre. Il ne réussit pourtant pas à l'écarter de la trajectoire assez vite, et c'est lui qui se retrouva victime de la pierre...
Il reprit conscience ce qui lui sembla être une seconde plus tard mais avait l'air d'être bien plus s'il en croyait le visage tendu d'Ella au-dessus du sien. Il resta un instant étendu, évaluant ses blessures. Son crâne le lançait, et son dos était douloureux, le mouvement qu'il avait fait pour pousser Rosemary ayant été fatal pour ses muscles. Il ne semblait pas être trop sévèrement blessé, même si un passage devant le médecin aurait pu lui faire du bien. Précautionneusement, il tenta de se relever, n'osant pas s'appuyer les deux femmes autour de lui - elles lui semblent bien petites et fragiles, par rapport à sa carrure.
« Retournons à l'église » leur ordonna-t-il. « On soignera vos blessures là-bas » dit-il plus gentiment à Rosemary en voyant ses mains pâles se couvrir de rouge.
« Si ça bouge, c'est que ça suit le mouvement. Alors que si l'église restait immobile, la pression provoquée par la puissance du vent la ferait tomber. Comme un roseau qui se courbe et survit à la tempête alors que l'arbre finit déraciné. »
Une explication un peu simpliste, mais le bruit de l'ouragan dans les vitraux l'empêchait de détailler plus. Il n'était même pas sûr qu'Ella ait entendu tous ses mots...
« Si on reste là, on a une chance de s'en sortir. Si on sort, on meurt » exposa-t-il le plus posément possible.
Ella ne semblait pas vouloir tenir dans l'église, mais si elle ouvrait la porte, elle les mettrait tous en danger, ce que Charles ne permettrait pas. Il était engagé pour sauver le plus de personnes possible, pas pour les précipiter vers une mort certaine.
Enfin, les vents s'arrêtèrent, le silence se faisait pesant. Rapidement, Charles mobilisa ses hommes pour qu'ils retirent les lourds meubles de bois. Seuls les grincements du bois sur la pierre et les soupirs des travailleurs se faisaient entendre, avant qu'ils ne puissent enfin ouvrir la porte. Dehors, le monde semble s'être arrêté, des voitures projetées contre les maisons, des ordures recouvrant le bitume.
Ils étaient à Algiers, parmi les quartiers les plus pauvres de la ville, et Charles sentit son cœur se serrer en observant les dégâts. Certains allaient perdre maison et voiture, et ne seraient sans doute jamais capables de les récupérer...
Il sentit son téléphone, rangé contre sa poitrine, vibrer - et il espéra un message d'Alix lui assurant qu'elle était bien arrivée chez Adam - quand la pluie reprit, les trempant en quelques secondes. Les vents forts les empêchaient d'avancer à un bon rythme, surtout qu'ils n'étaient qu'à quelques mètres de l'église, et encore bien trop loin du refuge secondaire qu'ils avaient choisi.
Décision fut vite prise de revenir en arrière, et les militaires eurent du mal à canaliser la foule, paniquée de se retrouver coincée dans l'ouragan. Charles laissa ses hommes redonner vivres et couvertures dans l'église, restant derrière pour s'assurer qu'ils n'oubliaient personne. Il dévia pour pouvoir récupérer Rosemary, qui avait glissé et se retrouvait dorénavant sous une pierre. Il ne réussit pourtant pas à l'écarter de la trajectoire assez vite, et c'est lui qui se retrouva victime de la pierre...
Il reprit conscience ce qui lui sembla être une seconde plus tard mais avait l'air d'être bien plus s'il en croyait le visage tendu d'Ella au-dessus du sien. Il resta un instant étendu, évaluant ses blessures. Son crâne le lançait, et son dos était douloureux, le mouvement qu'il avait fait pour pousser Rosemary ayant été fatal pour ses muscles. Il ne semblait pas être trop sévèrement blessé, même si un passage devant le médecin aurait pu lui faire du bien. Précautionneusement, il tenta de se relever, n'osant pas s'appuyer les deux femmes autour de lui - elles lui semblent bien petites et fragiles, par rapport à sa carrure.
« Retournons à l'église » leur ordonna-t-il. « On soignera vos blessures là-bas » dit-il plus gentiment à Rosemary en voyant ses mains pâles se couvrir de rouge.
Codage par Libella sur Graphiorum
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#Mar 24 Sep - 22:29
La bokor
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#Mer 23 Oct - 19:05
Storm on New-Orleans
Katrina is back ?
On the church
Malgré l'effondrement d'une partie de la voûte, les réfugiés de l'église réussissent à atteindre la petite sacristie de celle-ci, tandis que les militaires et ceux restés en arrière s'occupent de Charles et Ella blessés par les pierres tombées sur eux. Avec difficultés en raison de la pluie et du vent qui s'engouffrent désormais dans la bâtisse avec une force incroyable. Mais à plusieurs, ils finissent par soulever délicatement les deux blessés pour les conduire jusqu'à la sacristie où tous ensembles ils se mettent à attendre, voire prier pour que rien de plus n'arrive. Ce n'est pas le moment.
Et dieu merci, il n'arrive rien de plus. Avec leurs radios, les militaires réussissent à signaler la précarité de leur situation à leurs supérieurs et aux secours, se garantissant ainsi une arrivée rapide de l'aide une fois l'ouragan finit. Ce qui se produit plusieurs plus tard. Ella est la première à être évacuée vers l'hôpital du centre-ville, toujours en fonction malgré la tempête et la coupure d'électricité. Rosemary, Gabriele et Nahele plutôt en bonne santé, suivent pour un nouveau refuge. En effet, tous les réfugiés sont pris en charge pour être amenés dans des gymnases et stades couverts en bon état au sein de la ville, où vêtements et nourritures seront distribués dans l'attente de l'accord des autorités pour retourner chez soi. Pour l'instant les rues de la ville sont presque toutes impraticables et quitter la ville est donc impossible. Quant aux militaires, ils sont les derniers à évacuer.
@Gabriele Viretti ; @Ella Murphy ; @Rosemary E. Kent; @Nahele Kahuanui
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