« Bonsoir ma chérie. Désolé pour le manque de nouvelles ces derniers temps, j’ai énormément de choses à gérer à la mairie. Tu as du entendre parler de cette histoire de tueur qui rôderait en ville… Fais bien attention à toi. Je t’appelle en fin de semaine, et je t’ai fait un virement. Papa ». Riley continuait d’avancer à travers le parc, les yeux toujours rivés sur son téléphone. Son coeur se serrait de joie quand elle voyait le nom de Joseph Sainsbury s’afficher. Ses messages, ses nouvelles devenaient si rares. Peu importait si c’était pour parler de ce tueur en série. Pas qu’elle n’y croyait pas, mais… Les rumeurs, c’était chose courante, à la Nouvelle-Orléans. Et les habitants, qui avaient vécu tant de catastrophes, étaient devenus si résilient qui leur en fallait bien davantage pour être effrayé. Et puis, qu’est-ce qui aurait pu lui arriver ici, à Treme ? Riley n’y pensait pas vraiment, trop obnubilée par la perspective d’avoir son père au téléphone d’ici quelques jours. D’entendre sa voix pour la première fois depuis plusieurs mois. « Je ferai attention. J’ai hâte de t’entendre. Bisous, Riley ». La blonde range son téléphone dans son sac, continuant de marcher en direction de son appartement, non loin du parc. Elle a quitté ses amis quelques minutes plus tôt ; ensemble, ils étaient venus assister au concert de jazz qui se tenait là, mais Riley avait cours tôt le lendemain, et avait décidé de partir avant eux. Toute seule. Que pouvait-il lui arriver, de toute façon ? Il y avait du monde partout, des lumières, elle était juste à côté de chez elle. Dans dix minutes, elle serait dans son lit. Riley n’avait jamais eu peur dans les rues de sa ville, toute prise dans la naïveté et l’inconscience de sa jeunesse. Et quand bien même ces rumeurs étaient vraies, ça ne pouvait pas tomber sur elle, non ?

Si. Si, ça pouvait tomber sur elle. Tout s’enchaîna trop rapidement pour qu’elle puisse le comprendre. Riley sentit quelqu’un lui attraper le bras, trop violemment pour qu’il puisse s’agir d’un de ses amis. L’instant d’après, elle se retrouva clouée au sol, le souffle coupé. Une montée d’adrénaline lui secoua le corps, elle cria, par réflexe, aussi fort qu’elle put. Elle ne comprenait rien à ce qu’il passait, elle avait mal à la tête à cause du choc, sentait l’herbe humide sur ses bras nus, et surtout il y avait quelqu’un sur elle. Elle ne voyait pas qui, le visage était caché sous une cagoule et l’obscurité les enveloppait. Elle ne le voyait pas mais elle le sentait, elle sentait son poids sur elle, son corps qui enveloppait le sien, son odeur. Son coeur battait à tout rompre, elle ne comprenait plus rien, son monde avait basculé en une fraction de seconde. Riley cria une nouvelle fois, l’inconnu plaqua sa main sur sa bouche pour la faire taire avec une force démesurée. Des larmes coulaient sur son visage. Elle allait mourir là, c’était certain. Soudainement, elle ressentit une douleur intense à l’épaule droite, une douleur comme elle n’en avait jamais connu. Pendant quelques secondes, tout fut noir, elle ne vit plus, la douleur irradiait tout son coeur. Elle ignorait pourquoi, comment elle était arrivée, mais les sanglots se bloquèrent dans sa gorge, ses cris étouffés par cette main qui lui écrasait le visage. Riley allait mourir, là, si près de chez elle, jamais elle n’appellerait son père, c’était la fin…

Et soudain, ça s’arrêta. Le poids de l’inconnu sur elle disparut, la douleur resta cependant. Allongée par terre, incapable de bouger, Riley entendit néanmoins des bruits de coups, une voix d’homme qu’elle ne connaissait pas, comme si deux personnes se débattaient. Finalement, quelqu’un s’en alla en courant. La jeune femme resta dans la même position pendant des secondes qui semblèrent s’étirer vers l’infini, puis ouvrit les yeux. Sa vision était brouillée par les larmes et la douleur. Fébrilement, elle porta une main à son épaule blessée ; elle saignait, et plutôt abondamment même. La blonde crut qu’elle était sur le point de s’évanouir, mais trouva la force de se redresser un peu, une idée stupide en elle : il fallait qu’elle parte de là, qu’elle court se réfugier chez elle, qu’elle se mette à l’abri au cas où son agresseur ne revienne. « À l’aide… à l’aide… » murmura-t-elle d’une voix cassée, par réflexe, alors qu’elle ne voyait personne aux alentours. Pourtant, elle n’était pas seule ; les passants, attirés par les cris, commençaient à arriver, à appeler les secours. Elle ne les voyait pas. Accroupie dans l’herbe, pliée en deux par la douleur, Riley aperçut un autre homme non loin d’elle, allongé, blessé lui aussi (@Seth Warren). Elle se traîna avec difficulté près de lui, l’adrénaline réduisant quelque peu la douleur. L’homme saignait à l’abdomen, une tâche sombre s’agrandissait sur son tee-shirt. Riley ne savait pas quoi faire, elle n’arrivait plus à réfléchir, elle se contenta de poser ses mains tâchées de son propre sang sur son torse. « Hey… hey… ça va ? Ça va ? » Elle était transie par la peur, la terreur pure et totale qu’elle avait ressenti quelques instants plus tôt, et ses paroles n’avaient plus aucun sens. « Au secours ! Au secours, il est blessé » Riley cria, elle avait enfin remarqué la foule de passants qui se tenaient désormais autour d’eux, sans pouvoir distinguer les visages.

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Attiré par le concert de jazz donné gratuitement en plein coeur du centre-ville, dans le merveilleux Louis Armstrong Park, Caleb avait tout naturellement invité Alana à venir avec lui à cet événement. Il aimait profondément le jazz et aimait passer d'agréables moments avec l'étudiante, alors pourquoi ne pas mêler les deux ? C'était la question qu'il s'était posé avant d'inviter la brune à se joindre à lui pour une petite soirée agréable. Et loin de leurs travaux et révisions pour leurs études. Ils avaient bien droit à un break après tout. Et ils allaient se l'offrir.
Le concert était une pure merveille pour les oreilles et les yeux. Les artistes s'en donnaient à coeur joie sur scène, et toute la foule présente se déhanchait et s'amusait. Tout le monde semblait oublier ses soucis et même avoir oublier le tueur qui rôdait en ville et dont les autorités avait bien dit de se méfier. Mais comment penser à cela face dans un moment aussi festif et convivial ? Même l'afro-américain, pourtant si méfiant d'ordinaire, n'y faisait pas attention ce soir. Il s'amusait et profitait de la soirée en compagnie d'Alana. Jusqu'à ce que l'heure vienne pour elle de quitter le parc, peu avant vingt-deux heures, pour rejoindre sa jeune soeur en ville. Elle partit tellement vite qu'elle en oublia son foulard qu'elle avait laissé au Everett quelques instants, le temps de ranger ses affaires. Mais un SMS reçu de sa soeur l'avait enjoint à s'élancer plus vite en direction de l'endroit où celle-ci l'attendait, et après avoir saluait Cal, elle avait quasiment détalé. Laissant l'étudiant avec son foulard, couvert de symbole mathématiques. Un objet facilement reconnaissable.

Tissu que le jeune homme avait toujours à la main quelques minutes plus tard, alors qu'il prenait la direction de la sortie, où il avait accroché son vélo. Perdu dans ses pensées, il marchait en triturant le foulard de la Mikkelsen, quand des voix qui s'élevaient d'une des allées attirèrent son attention. Instinctivement, il changea de direction pour rejoindre l'origine du bruit, le coeur battant soudainement plus rapidement.

- Que se passe-t-il ?

Souffla Caleb à une personne qui s'était arrêtée à plusieurs mètres d'un attrouppement.

- Une jeune femme et un homme ont été blessés. Ce serait le serial killer apparemment.

Ces deux phrases eurent le don de faire naître un sentiment de panique en Caleb. N'était-ce pas le chemin que devait prendre Alana pour retrouver sa soeur ? Et si c'était elle qui avait été blessée ? C'est donc le coeur battant qu'il fendit la foule, tentant de se frayer un passage parmi les gens de plus en plus nombreux à se masser autour des victimes pour voir leur visage. Et lâcher un soupir de soulagement en voyant que la jeune femme n'était pas Alana.
Un médecin s'occupait désormais des blessés, et quand il demanda un morceau de tissu, instinctivement, le jeune homme leva la main.

- J'ai un foulard.

Dit-il en le tendant au docteur l'écharpe d'Alana, ne se rendant compte de son geste que quelques secondes plus tard. Tant pis, il en rachèterait une à la jeune femme. En espérant qu'elle ne lui en veuille pas.

La vue de Riley est brouillée, elle distingue à peine l’homme vers qui elle s’est traînée. Des larmes qui coulent seules le long de ses joues, la peur et l’adrénaline qui peinent à retomber. Si la blessure que l’inconnu lui a infligé à l’épaule l’a tout d’abord fait crier de douleur, la panique qu’elle ressent désormais dissimule la souffrance. Elle ne voit que ses mains, pleines de sang, sans comprendre s’il s’agit du sien ou celui de l’homme. Il saigne aussi, c’est tout ce qu’elle sait, une tâche sombre sur son abdomen. Erratique, sous le choc, Riley crie quelque chose, son cerveau se met en pilote automatique, elle demande de l’aide pour l’homme allongé par terre, il a l’air mal en point. Et, après cela, elle lève la tête enfin, tente de se redresser, de se relever. Des gens sont en train de les entourer, Riley se sent un peu rassurée, mais une idée l’obsède maintenant : elle doit partir, courir chez elle, se mettre à l’abri au cas où le tueur reviendrait, maintenant qu’elle a appelé au secours pour lui. Mais ses jambes se dérobent sous elle, elle n’arrive à rien faire ; Riley est tétanisée de peur et de panique, son coeur continue de battre à tout rompre dans sa poitrine, son souffle est coupée, elle n’est pas loin de l’évanouissement. Surtout, elle a perdu du sang. Finalement, l’homme lui attrape le bras et sa voix, grave, la ramène à la réalité (@Seth Warren). Riley pose ses yeux sur lui, il se veut rassurant. « Non, mais… Il faut partir de là… ». La jeune femme n’arrive pas à concentrer son attention sur lui, elle lance des regards nerveux tout autour d’elle.

Des gens commencent à s’attrouper autour des deux blessés. Un homme brun se détache de la foule et s’approche d’eux ; Riley, par réflexe, tente une nouvelle fois de se lever et de le fuir, mais il annonce être médecin et s’accroupit auprès d’eux. Immédiatement, son regard se pose sur l’abdomen blessé de l’homme, il l’examine, Riley continue de s’agiter, n’entend pas le médecin poser un diagnostic rassurant. Il se tourne vers elle finalement, lui demande si elle est blessée (@Jeremiah Marshall) ; Riley lève ses mains en direction de son visage. « Je… je saigne de… l’épaule » dit-elle en pointant du doigt sa blessure, qui saignait encore plus abondamment. Riley tente de la bouger, par réflexe, et crie ; la douleur est lancinante. Les larmes sortent toutes seules. « Ça fait mal, ça fait mal, mon Dieu… » dit-elle d’une voix brisée, suppliant intérieurement le médecin de lui venir en aide. « Est-ce que je vais perdre mon épaule ? » La panique lui faisait dire un peu n’importe quoi, mais elle n’avait jamais connu de douleur aussi terrible que celle-ci. « Lui… Il… il est venu pour m’aider je crois » dit-elle au médecin, sans voir les autres personnes qui s’approchent d’eux, en désignant l’homme allongé d’un signe de tête. Si c’était le cas, alors il lui avait sauvé la vie.

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Pour arriver ici j'ai dû passer la barrière Anna en mode maman et faire de dure négociations avec Alex et mon refus de monter dans son tacot tout pourri. Donc vêtu d'un jean, un t-shirt et des baskets, je balançais un hoodie sur la banquette arrière en cas de refroidissement. Bon pas que j'y crois vraiment mais l'air était tellement humide que ça pouvait nous tomber dessus à tout moment. Après avoir trouver un siège pour profiter du spectacle alors que j'étais tout simplement ravi d'être là. Après un moment je me tournai vers Alex

- T'as envie de quelque chose à manger ou à boire? J'irais chercher un truc.

Il faisait une chaleur étouffante alors boire quelque chose ferait le plus grand bien. Une bière fraîche pour moi, un truc sans alcool pour Alex et j'étais à choisir des encas quand un cri strident se fit entendre me faisant dresser et fouiller les environs du regard. Pas possible! Qu'est-ce qui se passait? Je payai rapidement affolé que mon fils soit celui qui avait crier… non c'était pas un cri de femme? Mais qui peut différencier quand il s'agit d'un cri de peur. Je payai rapidement et remerciai rapidement l’homme. J’ai même failli me faire rentrer dedans par quelqu’un mais n’y accordait pas trop d’attention. Mais voir certaines personnes aussi affolées que moi ne me rassurait pas du tout. Après m'être informé une dame me dit nerveusement "C'est le tueur, il a frappé et blessé deux personnes" Mon coeur sembla me tomber au fond des souliers. Deux personnes?  Je pris le chemin de notre emplacement espérant fortement que… Ah non il étai là. Sans discrétion je lâchai un soupir de soulagement et fini par poser les breuvages sur la table pour voir l’attroupement. Il y avai trop de monde autour des deux victimes, les secours auraient du mal à se frayer un chemin, surtout avec la panique qui venait de s’installer.

-Ça va toi? dis-je doucement en mettant une main sur son épaule. La fusillade n’était pas si loin non plus alors si en plus il me pétait une crise de panique on était pas sortit de l’auberge! Finalement j’aurais dû moins négocier avec Anna et rester sagement à la maison.C’est fou comment les rythmes chauds et entraînant du jazz c’était tut et que maintenant c’était celui du brouhaha causé par un seul homme. Je relevais le regard vers l’attroupement et examinait la petite foule. Il fallait les disperser un peu, donner de l’air aux victimes et donner un chemin aux secours. Ça te dis de venir m’aider à disperser un peu la foule là? Les secours ne se rendront jamais. dis-je en désignant les badauds du menton.

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La foule commence à s’agglutiner autour des deux blessés, évidemment. Les cris de Riley ont fait taire la musique dans le parc, et les regards se braquaient sur elle et l’homme qui l’avait sauvé ; des regards tantôt intrigués, apeurés, dégoûtés… La jeune femme ne les voyait pas, ne discernait pas les visages. Seulement des silhouettes, des corps, un amas de corps indistincts, qui l’effrayait. Même si elle avait renoncé à l’idée, se rendant compte que ses jambes n’étaient pas en capacité de la transporter quelque part, Riley voulait désespérément rentrer chez elle, en sécurité, là où son agresseur ne pourrait pas la retrouver. Mais la blonde n’était en capacité de rien ; l’adrénaline se dissipait progressivement, ses muscles étaient mous, elle était comme une poupée de chiffon ; les larmes roulaient doucement contre ses joues blafardes et la douleur, lancinante, terrible, la saisissait. Hagarde, elle a aperçut un homme s’asseoir à côté d’elle et de l’homme blessé. Elle n’arrivait pas à détacher ses yeux de sa blessure à lui, de la tâche sombre qui grandissait sur son abdomen. Il l’avait sauvé… Elle ne s’en rendait qu’à moitié compte. Cet homme aurait pu se faire tuer, juste pour lui venir en aide, alors même qu’ils ne se connaissaient pas. Riley adressa quelques paroles au médecin, sans vraiment faire attention à ce qu’elle disait, quand elle entendit son nom dans la foule. Quelqu’un s’approcha, tout en maintenant une bonne distance entre eux ; la jeune femme leva la tête par réflexe, elle voyait flou, à cause des larmes qui embuaient ses yeux sombres, mais elle le reconnut, pourtant. Fin, des cheveux mi-longs, la mâchoire carrée. « Alex...? Alex...? » Balbutia-t-elle en sa direction ( @Alex Lake ). Ils avaient beau ne pas être proches, à peine des amis, il était le seul visage familier qu’elle voyait dans cette foule d’inconnus, alors elle s’y raccrocha, s’essuya les yeux pour mieux voir, se tourna vers lui.

Le médecin qui s’occupait de l’homme s’adressa à Riley, qui continuait de garder les yeux fixés sur Alex, au loin. Il tenta de la rassurer, se présenta, et commença à examiner sa blessure ( @Jeremiah Marshall ). Riley avait du mal à concentrer son attention sur lui, et se mit à trembler quand elle sentit sa main se poser sur son bras. Difficile de supporter le contact d’un inconnu après ce qu’il venait de lui arriver… Elle entendait à peine ses paroles, toute prise de panique, soudainement, elle n’entendait que son coeur cogner dans ses oreilles. Jeremiah déchira la couleur de son haut pour que la blessure soit plus visible - heureusement, la jeune femme avait eu la riche idée de mettre un débardeur en dessous, aussi elle n’était pas trop dénudée devant la foule d’inconnus. « Doucement, doucement… Je veux pas… » dit Riley d’une voix faible, déroutée par la présence de cet autre inconnu, pourtant médecin, auprès d’elle. Elle tenta de se débattre, de le repousser un peu, alors même qu’elle avait voulu son aide quelques instants plus tôt. Elle ne supportait tout simplement pas le contact de sa peau contre la sienne, des visions insupportables de ce qu’il s’était passé quelques minutes plus tôt se succédaient dans sa tête.

Riley sembla toutefois se calmer un peu quand Jeremiah mentionna le fait que l’autre homme lui avait sauvé la vie. Elle lâcha Alex du regard - depuis qu’elle l’avait aperçu, elle le gardait dans son champ de vision, comme un point d’ancrage rassurant dans une réalité terrifiante - et se tourna vers le brun qui gisait toujours au sol. Des hommes étaient arrivés pour l’assister. « Est-ce qu’il va aller mieux ? » L’étudiante ne percutait pas encore vraiment ce qu’il venait de se passer. Un homme avait risqué sa vie pour elle, elle lui était redevable à tout jamais. Comment le remercierait-elle ? « Je… je ne comprends pas pourquoi… il a fait ça ? »

C’est con comment une soirée qui avait si bien commencé devienne tout à coup un chaos. Malgré le hochement de tête d’Alex je doutais qu’il aille si bien que ça mais pour le moment je pense que l’important était d’aller voir si tout allait bien malgré tout.. en espérant qu’il n’y ai pas de mort là ça serait moins fun à gérer. On réussi à se faufiler dans la foule pour voir deux jeunes gens blessés, pas trop gravement de mon point de vue mais bon.. j’étais psy pas docteur. Aussitôt la question d’Alex prononcée, aussitôt un homme nous regarda (@Jeremiah Marshall) et je secouai la tête. Oh non je n’avais pas peur j’avais vu pire que du sang dans ma vie. Je m’approchai donc du jeune homme blessé (@Seth Warren) en écoutant attentivement le docteur. C’est fou comment le cerveau peut enregistrer rapidement en pleine adrénaline. Je mis donc mes main pour compresser la blessure quand Alex (@Alex Lake) sembla reconnaître la jeune femme. Mon regard se leva rapidement vers lui et fis un rapide va et vient entre les deux jeunes gens.
- Alex! Regarde-moi. j’attendis que sa tête se tourne vers moi alors que je ne pouvais être à deux endroits en même temps. Désolé pour lui mais il devra faire le psy avec la jeune femme. Va la voir. Parle-lui et rassure-la. Ça va lui faire du bien un visage qu’elle connait.

Dans ce genre de situation en temps normal je sortais une vanne bien pourrie mais je me voyais mal lui dire, les mains pleines de sang, ”Allez va jouer au psy tu m’as dit que tu aimais ça la dernière fois” de toute façon je n’avais pas trop le temps en fait. Ce fut un autre homme qui se présenta (@Tyler Santiago) entre les deux blessés qui me fit lever le regard. Décidément il y avait trop de monde autour des blessés ce qui n’aidait pas Jeremiah pour soigner les blessés.
- Hé toi! tu peux faire reculer les gens s’il-te plaît? Ils ont besoin d’aide et le doc ne pourra pas se mouvoir pour les soigner. Ça serait gentil.

C’était un petit geste mais c’était le mieux que je pouvais faire en ce moment mon regard se posa sur le blessé et malgré que je sois plus “doc de la tête” j’étais d’un calme olympien malgré l’urgence du moment. Comme quoi ça sert parfois d'être une forteresse. Puis en ce moment il fallait justement du calme si quelqu’un paniquais c’était le mouvement de panique qui s'en suivrait comme une vague déferlante et ça personne ne voulait ça.

- Moi c’est Benjamin ça va aller on va te soigner. ouais bon le soigner… disons réduire la blessure jusqu’à ce qu’il soit transporté en lieu sûr. Parce que là entre les arbres étendu sur du gazon c’était pas le meilleur endroit. Allez parle-moi. Comment tu t’appelles? Tu as pu voir qui c’était? c’était des questions idiotes pour certains mais c’était une manière aussi de dévier la pensée de la douleur qu’il pouvait avoir mélanger avec ça du rush d’adrénaline qu’il a pus avoir et le garder focuser sur quelque chose de rationnel pour éviter qu’il ai une attaque de panique.