Caractère

Plutôt renfermée, elle a un caractère très analytique, scrutateur. Elle juge peut-être un peu vite, parfois. Elle est très dure avec elle-même, un peu moins avec les autres mais néanmoins très exigeante. Elle a beaucoup de mal à accorder sa confiance et se voit comme un loup solitaire. Elle doute beaucoup, se dévalorise beaucoup. Elle est très droite et met un point d’honneur à respecter ses valeurs. Elle est ambitieuse, dévouée, travailleuse, persévérante. Elle ne fera pas de crasses aux gens s’ils sont corrects avec elle. S'ils ne le sont pas, c'est autre chose. Quand on la connait, elle s’adoucit un peu, peu se montrer très à l’écoute et de bons conseils, toujours très rationnels. Elle s’intéresse à beaucoup de choses et peut parler pendant des heures de sujets qui la passionne comme de ce qu’elle ne connait pas. C’est une fausse timide ; elle est réservée par méfiance, pas par crainte. Elle ne s’empêchera jamais de dire ce qu’elle pense.

Mes anecdotes

1. Être bilingue est très vite devenu une obsession : elle a toujours demandé à prendre des cours d’espagnol supplémentaires, s’y est attelée assidument et est allés le perfectionner au Mexique ensuite lors de ses stages de fin d’études. Aujourd’hui, elle le parle très bien et perfectionne son accent.
2. Elle déteste les clichés que l’on attribue aux latino-américains et met un point d’honneur à tout faire pour s’en détacher. Elle nourrit une fascination pour son pays d’origine, mais a toujours un peu peur de s’aventurer sur ce terrain-là. En grandissant, elle s’est promis d’aller s’y installer quelques temps, ce qu’elle a fait pendant ses études et qui a été une étape très importante de sa vie.
3. Vivant très mal le retour à la maison, elle s’emploie à nettoyer le bazar qui a envahi le sous-sol de la maison depuis des années et milite auprès des parents pour qu’on l’autorise à s’y installer et à emménager une chambre, peu importe si le confort n’est pas optimal. Elle y a d’ailleurs installé un vieux portant avec ses habits, elle déteste quand ses sœurs lui empruntent.
4. Elle a un gros complexe d’infériorité, qu’elle refuse de reconnaître. Par un malheureux hasard quand elle était gamine, elle s’est relevée un soir pour aller aux toilettes, alors que les Peterson recevaient des amis. Elle a entendu une phrase dite par un des adultes (impossible de souvenir lequel, tout est flou sauf les mots) : « dans une fratrie, il y a toujours un vilain petit canard ». Cette fatalité a traumatisé la fillette qu’elle était et depuis, elle est persuadée d’être le vilain petit canard.
5. Elle a une ambition énorme, elle se donne à fond dans son travail, a fait les études les plus complètes possibles, et espère sans arrêt repousser ses limites. Le manque de sommeil, les conditions de travail difficiles, rien ne l’effraie. C’est une vocation plus qu’une profession.
6. Son esprit est scientifique, rationnel. Elle n’est pas artiste pour un sou, seule entorse à la règle ses goûts vestimentaires, extravagantes, colorés, recherchés, ainsi que sa façon de se maquiller. Mais ça s’arrête là. Elle voit le monde comme une équation et tous les problèmes comme des mathématiques. Elle adorait partager ça avec Rory, avant. Maintenant, elle a juste envie de lui taper dessus à coup d’encyclopédie.
7. Elle souffre d’un syndrome de WPW, une malformation cardiaque héritée de sa mère biologique. Pris en charge dès sa naissance, il ne lui pourrit pas la vie pour autant. Elle ne peut cependant pas faire de sport trop intensément et parfois, des crises de tachycardie la prennent ; elle doit simplement s’allonger et attendre que ça passe. Elle a aussi un traitement médicamenteux.
8. Les Peterson ne lui ont jamais caché son histoire familiale, ils ont juste attendu qu’elle grandisse un peu pour lui en parler. Elle voit ses parents biologiques d’un œil détaché, elle a peu de sentiments pour eux, comme si elle les tenait soigneusement à l’écart. Avec sa famille adoptive, elle n’est pas spécialement démonstrative. Un peu plus avec les frères et sœurs, mais avec les parents, elle ne l’a jamais trop été et peut même se montrer dure avec eux, alors qu’elle les aime et les respecte profondément. Ça a été très difficile pour elle de vivre l’ouragan Donald à distance ; elle a eu terriblement peur de les perdre et n’a su ni leur dire, ni calmer ses angoisses. Aujourd’hui, elle est paradoxalement soulagée d’être de retour en ville alors qu’un serial killer rôde dans les parages. Au moins, elle peut veiller un peu sur les Peterson, et sera aux premières loges s’il leur arrive quoi que ce soit.
9. Elle ne boit pas, elle ne fume pas. Elle déteste l’alcool et la drogue, elle méprise ceux qui en abusent, et peut se montrer très vindicative sur le sujet. D’abord par son histoire personnelle, mais surtout depuis que Rory a plongé dans ses addictions. Sole lui en veut à mort, elle n’exprime son inquiétude et sa tristesse que par ressentiment à l’égard de sa sœur. Elle peut se montrer très violente par la parole avec elle et ne se retient jamais de lui rappeler ce qu’elle pense à ce sujet. Elle ne se prive d’ailleurs pas de la surnommer ouvertement Pablo Escobar.
10. Elle en parle très peu, mais elle croit en Dieu, sa foi est très importante pour elle. Dès qu’elle se sent un peu perdue elle prie, et elle essaye d’aller à l’église assez régulièrement. (Elle prie tous les soirs pour Rory mais comme elle est toujours énervée à son sujet, ça se résume souvent en : faites que cette conne de Rory réussisse enfin à se soigner s’il vous plaît)

Mon histoire

Été 95. Gloria Castillo, une jeune femme pas très stable dans sa tête, qui a grandi dans une famille pauvre et dysfonctionnelle ne rêve que d’une chose : partir aux États-Unis. Enfin majeure, elle fait sa valise et quitte la banlieue défavorisée de Guadalajara pour vivre son rêve américain. C’est La Nouvelle-Orléans qui l’attire en premier, elle a choisi sans trop réfléchir, elle a vu des photos de là-bas et a trouvé ça joli. Elle trouve une chambre pour pas chère et des petits boulots de ménage et de serveuse. Très vite elle rencontre un jeune homme pas beaucoup plus âgé qu’elle, Dean, un beau-parleur dans les clichés comme il faut, sensible à son charme, pas sérieux pour un sou. En plus il est « cascadeur pour le cinéma », elle se voit tout de suite au bras d’une star à Hollywood, le rêve est absolu.

Il s’avère très vite que Dean n’est qu’un petit mécano frustré qui adore les motos et passe son temps libre avec un groupe d’autres garçons à sillonner les terrains vagues et à faire des semblants de cascades, mais ça s’arrête là. Qui plus est, il rentre rarement sobre le soir. Pour Gloria, déjà fragile côté addictions, c’est une pente dangereusement glissante. Elle sombre très vite avec lui, en plus des médicaments qu’elle s’enquille en trop grande quantité. Un an plus tard, le couple tient toujours mais ils se hurlent dessus à longueur de journée, sauf quand ils sont soûls. Alors, ils passent leur temps à boire. Un beau matin, Gloria fait un malaise. Elle se retrouve à l’hôpital, on lui apprend qu’elle a fait un déni de grossesse, qu’elle attend un bébé, depuis huit mois. Sous le choc, elle disparaît, prend un aller simple pour le Mexique, dans l’espoir de trouver du réconfort auprès des siens. Elle sait que Dean ne voudra pas de cet enfant. Mais les Castillo lui font un très mauvais accueil, son père refuse de la recevoir chez eux, sa mère la regarde comme si elle était possédée. Elle se réfugie chez une lointaine cousine et donne naissance à sa fille, Soledad. Quelques semaines passent et puisqu’elle n’est pas la bienvenue au Mexique, elle retourner retrouver Dean, dans l’espoir qu’il ne la rejette pas elle aussi.

Curieusement, si le fait d’apprendre qu’il a une fille le surprend évidemment, il prend la nouvelle de manière plutôt positive. C’est comme ça : Soledad est là. Il est tout sauf responsable, mais cette responsabilité semble dans ses cordes. Ils se réinstallent ensemble, se remettent à boire, à se droguer aussi. À tel point qu’ils n’ont plus un dollar. Dean accepte de participer à des combats illégaux, pour se faire de l’argent. Il boit encore plus pour parvenir à encaisser les coups. Un soir, il ne revient pas. Lui qui rêvait de mourir sur sa moto à faire la cascade la plus impressionnante du siècle s’est fait cogner dessus par un gros dur une fois de trop. Traumatisme crânien, il ne s’en réveillera jamais. Seule, Gloria se laisse dépérir, elle trouve son refuge dans un dérivé d’héroïne et se donne la mort par overdose (on lui trouvera par la suite une malformation au cœur, facteur aggravant les risques de la consommation de stupéfiants).

Soledad a un an, elle est recueillie par les services sociaux. Dans sa famille mexicaine, personne ne veut d’elle ; elle est donc confiée à un orphelinat. Elle arrive le même jour qu’un autre bébé, qu’elle ne quittera pas, comme s’ils étaient jumeaux. Ils seront d’ailleurs adoptés par la même famille : les Peterson.

1999. Devenue Soledad Peterson, la petite fille grandit tant bien que mal. C’est une enfant discrète, tranquille, craintive, assez renfermée. Elle parle tard, se développe lentement. On lui découvre la même maladie cardiaque que sa mère, elle est sous traitement depuis. Au milieu de tous ces enfants, Soledad n’a pas une enfance malheureuse, loin de là. Elle est juste un peu perdue et peine à trouver sa place, dans ce bazar ambiant, ce vacarme, elle n’est pas celle qui prendra le lead, qui parlera le plus fort. C’est de Rory dont elle se rapproche le plus, elle s’est toujours sentie différente, elle sait que Rory l’est aussi. Elles n’ont qu’un an d’écart, Soledad fait très vite de sa sœur adoptive sa bouée de sauvetage, qu’elle ne lâchera jamais.

Mais la vie en a décidé autrement. On découvre à Rory une précocité phénoménale, elle partira tôt de la maison, à Boston. Soledad se retrouve seule de nouveau, elle se plonge dans le travail scolaire pour ne pas sombrer. C’est une bonne élève, intelligente et appliquée. Elle le sait, mais ce qu’elle ne supporte pas, c’est de ne pas être exceptionnelle, elle aussi. Elle est douée en sciences, se destine à des études d’infirmière, décroche une bourse, finit dans les meilleurs de son année.

Pour avoir le plus de chances possibles, elle fait des stages à l’étranger, un en Europe, un dans l’état de Washington et pour finir, au Mexique, à Monterrey puis à Mexico. Elle y reste un an. C’est une étape très importante dans sa vie de jeune adulte, elle découvre le pays de sa mère biologique, rencontre quelques personnes de sa famille sans nouer des liens très forts avec eux pour autant. En revanche, elle vit une histoire d’amour compliquée avec un jeune homme, à Mexico. Elle se fait malmener émotionnellement et met trop de temps à comprendre que sa relation n’est pas saine. Elle ne réussit à le quitter vraiment qu’à la fin de son stage, quand elle rentre à la Nouvelle-Orléans. Cet échec amoureux fait suite à une autre histoire, pendant ses études, avec une fille qui a fini par la tromper. Aujourd’hui, donc, elle est très peu favorable à l’idée de se retrouver quelqu’un et se considère mieux seule. Elle est de toute façon bien trop occupée avec son travail et l’énergie qu’elle met à surveiller Rory (et à lui pourrir la vie), ainsi qu’à donner un coup de main aux Peterson avec les plus jeunes. Elle a trouvé du travail aux urgences du Tulane Medical Center, où elle bosse depuis quelques mois maintenant.

Twinny

Ton âge :     Ton arrivée ici : au tout début     Ton avis : JE VOUS AIME     Inventé/prélien/scénario : PL de @Rory Peterson :socks:   Expression libre : le sale gosse est de retour encore une fois   @Alix Grant jtm